Célia crée des bouquets et des bijoux en fleurs. Son savoir-faire créatif et technique lui a permis de se lancer dans la compétition mondiale Abilympics. "J’ai persévéré pour terminer l'épreuve. Je me suis redécouverte."
Célia, médaillée d’argent en art floral, vice-championne du monde lors de la compétition Abilympics 2023.
Pourquoi avoir choisi la fleuristerie?
Pour la créativité autour des fleurs, et les liens avec les clients lors des anniversaires, des mariages, de la Saint-Valentin… J’en ai toujours rêvé ! Mes stages de collège chez une fleuriste m’ont donné envie de préparer un CAP (certificat d'aptitude professionnelle). Je me suis ensuite professionnalisée en BP (brevet professionnel) puis en BTM (brevet technique des métiers), plus poussé dans la gestion d’entreprise, en étant apprentie.
Le 1er contact avec la compétition, c’était quand?
En stage de CAP, une employée m’a initiée au concours des meilleurs apprentis de France. Ce fut ma 1re médaille de bronze en départemental. Je me suis lancée dans la compétition WorldSkills à partir du BTM, et j'ai décroché une médaille de bronze en sélection régionale. C'est là qu’un responsable de l’équipe de France Abilympics m’a repérée.
Ce qui a été surprenant?
Pouvoir réaliser une composition aussi grandiose. Je m’étais entraînée comme une athlète tous les soirs au CFA (centre de formation d'apprentis), en plus de l’entraînement physique et des week-ends de cohésion avec l’équipe de France. Mais ma création est tombée en compétition. J’ai persévéré en travaillant au sol, alors que j’avais mal au genou. Je me suis redécouverte.
Et après la compétition?
J’ai commencé un BM (brevet de maîtrise), qui est une formation exigeante, pour avoir le titre de maître artisan. Puis j'ai pris la décision de l’interrompre. Mes diplômes et ma réussite dans une compétition internationale m'ont permis de trouver sans peine un CDI. Je vise une médaille d’or lors de la prochaine édition des Abilympics, et, plus tard, le concours des meilleurs ouvriers de France.
Son conseil
"Le marché des fleuristes est concurrentiel. Il faut miser sur un diplôme de niveau bac au minimum. Plus on est qualifié, plus l’entrée dans l'emploi est facilitée".