Toute une chaîne de métiers
Qu'il s'agisse de construire un train, un bateau, un avion ou un satellite, la première étape, en recherche et développement puis en bureau d'études, consiste à effectuer des études, dessiner les plans et construire une maquette. Place aux aérodynamiciens, ingénieurs en matériaux, en automatisme, en mécanique, en développement logiciel, en numérique, aux dessinateurs, aux techniciens en électronique...
Vient ensuite le temps des tests et des homologations, qui fait intervenir des experts qualité, techniciens ou des pilotes d'essais.
Une fois le prototype (premier exemplaire) validé, la fabrication en série peut débuter. Les pièces, sous-ensembles et systèmes sont fabriqués par des équipementiers, puis acheminés sur le site d'assemblage, avant la livraison finale aux clients. C'est là qu'entrent en jeu les ajusteurs-monteurs, les monteurs-câbleurs, les opérateurs sur machines à commande numérique, les techniciens et responsables méthodes et production... Pour tous, il faut respecter les délais et les coûts impartis, les normes réglementaires et le cahier des charges.
Une fois les engins et équipements en service, les constructeurs en assurent les réparations et l'entretien, avec des techniciens et ingénieurs maintenance et support clients.
Aux différentes étapes interviennent des techniciens ou ingénieurs en qualité, logistique, achats et ventes. Leur rôle est notamment de garantir la conformité des produits et des procédures, d'assurer l'approvisionnement en pièces et matériaux et de vendre produits finis ou prestations.
Des secteurs qui redécollent
Fortement concentrée, l'industrie aéronautique et spatiale est dominée par quelques grands groupes. Maîtres d’œuvres, les avionneurs conçoivent et construisent des aéronefs civils et/ou militaires. Ils font appel à des motoristes, qui fabriquent des moteurs pour avions, hélicoptères et engins spatiaux, et à des équipementiers pour les structures (ailes, fuselage), les systèmes et équipements.
Au total, plus de 263 000 personnes travaillent pour l'industrie aéronautique et spatiale, dont 20 % en R & D (recherche et développement). Après une baisse de l'activité lors de la crise sanitaire, le secteur a renoué avec la croissance. Le Gifas (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) estime ainsi à 16 000 le nombre de recrutements en 2023, dont 60 % d’ingénieurs et cadres.
Parmi les enjeux du secteur : mobiliser les compétences nécessaires pour concevoir l’avion de demain, à faible émission de carbone, et digitaliser l’industrie et l’avion. Les ingénieurs en architecture logicielle, en systèmes embarqués, en data science, en intelligence artificielle sont donc très recherchés, sans oublier les spécialistes de la cybersécurité.
La filière de la construction ferroviaire comprend constructeurs de matériel roulant, équipementiers, industriels de la voie et de l’infrastructure et spécialistes de la signalisation. Elle profite d’une programmation de grands chantiers de modernisation et de développement du parc ferroviaire (voyageurs et fret) soutenue par les pouvoirs publics au niveau national (trains, métros, tramways...) et international. Objectif : concevoir des trains propres, sûrs et connectés, circulant sur une infrastructure moderne. Fort de 200 000 salariés en France, le secteur recrute aussi bien des personnels qualifiés (ingénieurs et cadres techniques) que des techniciens et opérateurs (électronique, numérique, soudure…).
Sur le marché mondial de la construction navale, les carnets de commandes sont pleins pour renouveler les flottes et appliquer les nouvelles réglementations. Les ouvriers et techniciens de niveau bac à bac + 3, indispensables à la conception, à la construction et à la maintenance des navires, sont particulièrement recherchés. Les chantiers de construction français œuvrent sur des navires à forte valeur ajoutée : paquebots, transbordeurs à passagers, méthaniers... La construction navale, qui représente près de 47 200 emplois directs, est aussi marquée par l’essor de l’industrie 4.0 et le recours à des navires plus verts. Place donc aux profils ayant des compétences en logiciels, outils collaboratifs, en énergétique, etc.