Yéléna Weber, chaudronnière

Date de publication : 7 mars 2024

"Je me suis bien intégrée dans l'entreprise. Je m'y suis fait des amis. Chaque matin, j'ai hâte de retrouver mes collègues de travail."

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Yéléna Weber, 16 ans, chaudronnière en apprentissage, CAF, Reichshoffen (67)

Mon parcours

Au départ, je voulais devenir militaire. Je me suis donc renseignée sur le bac pro métiers de la sécurité, qui, finalement, ne m’a pas trop intéressée. Le même lycée proposait un bac pro en chaudronnerie. Les élèves m’en ont parlé comme d’un métier où il faut travailler le métal, le tordre, en faire ce qu’on veut : cela m’a attiré. Je me suis inscrite pour suivre cette formation en apprentissage. Et j’ai trouvé très facilement mon entreprise, spécialisée dans le ferroviaire.

Mon quotidien

Chez CAF, nous fabriquons des trains. J’ai commencé par faire du soudage pendant 2 mois pour m’entraîner. À présent, je suis en production, ce qui englobe d’autres opérations. Le matin, j’arrive à 6 h 45, je me change et je participe à la réunion de 15 minutes qui a lieu dans chaque atelier, avant de prendre mon poste. Je commence par du soudage en fusionnant deux tôles pour fabriquer des pièces qui vont sur la carrosserie du train. J’assemble aussi des "montants de bout" à l’extrémité des carrosseries. On y insère des "gamelles", autrement dit des boîtes qu’on plaque sur la tôle avant de les souder. Je fais enfin du redressage : si une pièce a été déformée par la soudure, je la modifie avec un marteau ou un maillet pour qu’elle retrouve sa forme d’origine. Ce n’est pas monotone, on peut changer de poste et on a souvent des surprises. En ce moment, je travaille sur les montants de bout et les montants de porte. Et je découvre qu’il faut éviter les soufflures, ces petits trous qui peuvent apparaître dans le soudage.

Mes motivations

Comme je suis en apprentissage, j’ai constamment un salarié avec moi qui m’explique le travail. Et je vais le voir quand j’ai un problème. En général, je passe 15 jours au CFA (centre de formation d’apprentis) et 15 jours ou plus dans l’entreprise. Les deux phases se complètent bien, cela permet d’avancer. J’apprécie que ce soit un travail dynamique. Le côté physique, avec les différentes positions pour souder, me plaît aussi. De même que l’aspect esthétique. J’utilise des procédés très lents, très perfectionnés : il faut être très attentif à ce que l’on fait. Par ailleurs, je me suis très bien intégrée dans l’entreprise. Je m’y suis fait des amis. Nous venons ici pour faire notre boulot, mais pas seulement.  Chaque matin, j’ai hâte de retrouver mes collègues de travail.


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