Médecin spécialiste

Le médecin spécialiste examine les malades, établit un diagnostic et met en place un traitement adapté. De la dermatologie à la pédiatrie, la profession compte une trentaine de disciplines. Actuellement, la France manque d'anesthésistes-réanimateurs, de pédiatres, de gynécologues-obstétriciens et de psychiatres.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 9 et plus
Salaire débutant :  4081 €
Statuts :  Libéral, Statut salarié

Synonymes : Docteur/oresse

Métiers Associés : Anatomiste, Anesthésiste-réanimateur/trice, Biologiste médical/e, Cancérologue, Cardiologue, Chirurgien/ne, Dermatologue, Endocrinologue, Gynécologue-obstétricien/ne, Médecin-conseil de la sécurité sociale, Médecin de secours en montagne, Médecin du travail, Médecin humanitaire, Médecin régulateur du samu, Médecin scolaire, Nutritionniste, Ophtalmologue, Orl (oto-rhino-laryngologiste), Pédiatre, Psychiatre, Radiologue

Secteurs professionnels : Fonction publique, Industrie pharmaceutique, Recherche, Santé

Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, Je veux être utile aux autres, Ma vocation est de soigner

Le métier

Des orientations variées

Anesthésie, dermatologie, pédiatrie, chirurgie (cardio-vasculaire, esthétique...), phlébologie, obstétrique, rhumatologie, psychiatrie... La liste des spécialités vers lesquelles peut se tourner le médecin est longue. Les activités du spécialiste varient selon les pathologies à traiter, les techniques à maîtriser (chirurgie, radiologie, prise en charge plus globale...), le public concerné (nouveau-nés, personnes âgées, femmes enceintes...) et le lieu d'exercice (hôpital public, clinique privée, cabinet en ville). C'est également valable pour son rythme de travail : certaines disciplines nécessitent d'effectuer de nombreuses gardes ; d'autres exigent de se tenir informé des progrès de la recherche... Parfois moins connu, le créneau des soins non curatifs : médecine du travail, médecine légale, expertise, laboratoires, etc. Dans ces domaines, les médecins-spécialistes ne soignent pas, ils rédigent des rapports, aiguillent vers leurs confrères...

Prise en charge et suivi

Comme un médecin généraliste, le médecin spécialiste accompagne parfois ses malades sur la durée. Son rôle de prévention et de surveillance est important : dépistage de risque de cancer pour le gynécologue, suivi des vaccinations pour le pédiatre, contrôles réguliers de la vision pour l'ophtalmologue... A contrario, son intervention peut être ponctuelle, pour un examen, une urgence...

En vidéo

Compétences requises

Des techniciens… humains

Les médecins spécialistes sont avant tout des praticiens de haut niveau. La neurochirurgie, par exemple, exige un tel degré de précision et de technique qu'il faut se former en permanence. En plus des compétences médicales et des aptitudes propres à leur spécialité, disponibilité, équilibre personnel et sens de l'observation sont de mise chez ces professionnels. Ainsi que la capacité à établir des relations de confiance avec les malades.

Résistance nerveuse et physique

La ténacité et la patience sont des qualités que les praticiens ont déjà éprouvées au cours de leurs longues années d'études… Quelle que soit la spécialité exercée, une grande résistance physique et nerveuse est indispensable. Ces professionnels sont régulièrement confrontés à des situations délicates et compliquées ; ils sont parfois mis en cause : en témoignent le nombre croissant de procès intentés à des médecins. Autre impératif : savoir garder une distance professionnelle avec les patients, entre empathie et recul.

Où l'exercer ?

Des échanges permanents

Cette profession est riche en contacts : avec les patients (sauf pour les professionnels spécialisés dans l'analyse des prélèvements), mais aussi avec les confrères et les autres professionnels de santé. Ainsi, le pneumologue peut solliciter l'avis du radiologue, de l'anesthésiste-réanimateur, du chirurgien ou des infirmiers du bloc opératoire…

À l'hôpital et/ou en ville

La moitié des spécialistes travaillent à l'hôpital ; ils dépendent alors d'un service lié à leur domaine de compétences. Avec de l'expérience, ils peuvent d'ailleurs diriger cette unité en devenant chef de service. L'autre moitié d'entre eux exercent en libéral ; très souvent, ceux-ci effectuent en parallèle des consultations en milieu hospitalier. Les gardes et les astreintes à domicile sont fréquentes dans certaines disciplines, comme chez les anesthésistes-réanimateurs.

Une forte implication

Consultations qui s'enchaînent, journées à rallonge, travail le week-end, gardes… L'emploi du temps d'un médecin-spécialiste est souvent dense. Pleinement responsable des soins qu'ils dispense, ce praticien est soumis à l'Ordre des médecins, chargé de veiller au respect des règles de bonne conduite : c'est le code de déontologie.

Les études

Après le bac

10 ans d'études médicales au minimum. La formation commence par une 1ère année de licence, avec option santé (L.AS) ou un parcours spécifique « accès santé » (PASS) organisés dans les universités. La spécialisation se fait dans le cadre de 4 à 6 ans d'internat auquel les étudiants accèdent après les ECN (épreuves classantes nationales) en fin de 6e année et à l'issue duquel ils obtiennent le DES (diplôme d'études spécialisées).

bac + 9 et plus

Emploi et secteur

Pénurie de praticiens dans certaines spécialités

Actuellement, on compte près de 130 000 médecins spécialistes en exercice. Avec les départs à la retraite, l'absence de médecins dans certaines régions, le relèvement du nombre d'étudiants admis en médecine, les perspectives d'emploi sont favorables aux futurs diplômés. Surtout pour certaines disciplines qui connaissent une véritable pénurie : l'anesthésie-réanimation, la pédiatrie, la psychiatrie, la gynécologie-obstétrique et la chirurgie.

Des régions plus accessibles que d'autres

On note de grandes disparités d'emploi selon les régions. Ouvrir un cabinet dans le nord de la France est beaucoup plus facile qu'en Ile-de-France, en Alsace ou dans le Sud. Les petits hôpitaux de province sont moins attrayants que ceux des métropoles... mais ils embauchent.

S'associer pour partager les frais

L'installation d'un médecin libéral nécessite de lourds investissements, notamment dans certaines spécialités qui exigent l'acquisition de matériel onéreux (cardiologie, radiologie...). C'est pourquoi il est souvent préférable de s'associer pour partager les charges financières, tout en maintenant une seconde activité à l'hôpital. A l'hôpital, le médecin a le statut de praticien hospitalier et non pas fonctionnaire. La pratique de groupe au sein de maisons de santé de soins pluridisciplinaires se développe aussi.

Secteur

Salaire du débutant

4081 euros brut par mois à l'hôpital. En libéral, les rémunérations sont très variables d'une spécialité à l'autre.