Monteur échafaudeur / Monteuse
échafaudeuse

Je m'appelle Blaise, j'ai 23 ans, je suis monteur - échafaudeur. Actuellement, je travaille sur le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris, plus précisément, l'échafaudage mis en place pour la reconstruction de la flèche. Le métier d'échafaudeur, ça consiste à monter, démonter et mettre en sécurité des structures métalliques dans l'objectif de donner l'accès à d'autres corps de métiers, à un endroit auquel on n'aurait pas pu accéder normalement. On est à, à peu près, 60 mètres de haut, actuellement. Là, on a les charpentiers qui peuvent travailler sur la flèche. Un échafaudage, c'est une grosse structure qui est construite pièce par pièce. On va avoir d'abord les barres métalliques qui vont être verticales, donc les poteaux, sur lesquels on va pouvoir accrocher des barres horizontales, et donc pouvoir grimper comme ça. Une autre façon de monter un échafaudage, ça consiste à faire du montage avec des modules qu'on va gruter sur l'échafaudage présent. On peut avoir des échafaudages en intérieur. On en a qui permettent, par exemple, d'accéder à des vitraux à l'intérieur. Les corps de métiers, au fur et à mesure de leur ouvrage, vont peut-être avoir besoin de modifications de l'échafaudage. On a une équipe qui va leur construire des accès, de sorte à ce qu'ils puissent travailler dans les meilleures conditions. Je suis chef d'équipe. Je suis actuellement avec 7 personnes, en tout. D'autres échafaudeurs, tout simplement. Je délègue et c'est à eux, ensuite, de mettre en place ce que je leur ai demandé. Je ne confectionne pas les plans à mon niveau. On a quelqu'un qui est spécialisé là-dedans qui va nous envoyer directement le plan par mail, qu'on va devoir suivre. Je dois rendre des comptes à un conducteur de travaux qui me dit quelles vont être les prochaines choses à faire. Mon rôle consiste aussi à faire en sorte que mes équipes respectent les normes de sécurité. En général, on ne travaille qu'entre nous, les échafaudeurs. La cohésion et le travail d'équipe, c'est assez essentiel. Il ne faut pas avoir le vertige, comme on peut le voir, on est plutôt haut. Il faut avoir une assez bonne condition physique. Ça revient quand même à porter de la ferraille toute la journée. Mais on a une grue à notre disposition qui nous affrète le matériel. L'échafaudage, ce n’est pas forcément quelque chose de compliqué, c'est plus une question de logique, l'ordre de montage. Si on n'est pas organisé, ça se passe toujours moins bien. J'ai commencé intérimaire manutentionnaire, donc vraiment le plus bas de l'échelle. La boîte m'a payé des formations, j'ai pu évoluer assez vite. On est toute l'année en déplacement. Étant donné le fait qu'on se retrouve à vivre avec nos collègues, il y en a certains, c'est devenu plus que des collègues. Cet esprit de cohésion avec les gars, c'est quelque chose qui m'a plu et qui m'a fait rester, tout simplement. La spécialité de notre boîte : que sur des monuments historiques. Mais, en général, un échafaudeur travaille sur des façades, l'échafaudage qu'on va croiser lorsqu'on se balade en ville. On a quand même le beau panorama pour travailler. Et puis c'est satisfaisant de voir la chose monter au fur et à mesure.