Responsable de site de traitement
Synonymes : Responsable d'exploitation de site éco-industriel, Responsable d'exploitation et de traitement des déchets
Métiers Associés : Chef/fe d'exploitation d'usine d'incinération, Responsable d'un centre de compostage
Secteurs professionnels : Environnement, Fonction publique
Centres d'intérêt : J'aime bouger, J'aime organiser, gérer, Je veux protéger la planète
Le métier
Coordonner le recyclage
Aujourd'hui, 68 % des emballages ménagers et 60,5 % des papiers sont recyclés selon l'éco-organisme Citeo. Les déchets sont devenus une matière première et la ou le responsable de site de traitement des déchets exerce un rôle majeur dans cette évolution. Papiers, cartons, plastiques, gravats, bois et palettes... à chacun sa filière de recyclage. La ou le responsable de site de traitement des déchets coordonne les différentes unités de traitement et de valorisation des déchets à sa charge. Il ou elle organise les opérations en fonction de la nature des déchets recueillis : enfouissement, incinération, compostage, transformation... Mettre au point des technologies propres et apporter son expertise technique lors de la conception des sites fait partie de son travail.
Superviser les équipes techniques
Les responsables de sites sont les garants du bon fonctionnement quotidien de l'usine d'incinération ou de la plateforme de recyclage. Ils contrôlent les procédures techniques, s'assurent de la sécurité du personnel et encadrer l'activité des chefs d'équipe. Ils veillent aussi au respect de la réglementation ainsi qu'à la protection de l'environnement, en faisant, par exemple, analyser des prélèvements effectués sur des sites à risques.
Compétences requises
Savoir communiquer
La ou le responsable de site de traitement des déchets est en relation avec les services en charge de la collecte des déchets et avec les élus des collectivités locales. Il ou elle communique sur les procédures à suivre et informe sur les améliorations à apporter pour perfectionner le fonctionnement du site. Il ou elle exerce aussi un rôle d'information auprès des associations, de la population et des industriels.
Être gestionnaire
La ou le responsable de site de traitement des déchets supervise le travail de ses équipes. Il lui faut construire et suivre le budget de son site de traitement : en intégrant le coût d'exploitation et le produit de la vente des matériaux recyclés d'un centre de tri, de l'électricité produite dans une usine de valorisation, ou encore du biogaz capté dans un centre d'enfouissement technique (une décharge) ou une station d'épuration. Il utilise aussi les statistiques de production, analyse les coûts, élabore un bilan financier global.
Assurer une veille technologique et réglementaire
S'adapter à l'évolution des techniques de traitement (le développement des biotechnologies, notamment) et à celle des réglementations environnementales légales ainsi qu'aux normes fixées par la direction de son groupe industriel (certification ISO14001, par exemple) est une nécessité.
Où l'exercer ?
Un environnement particulier
Technicienne ou technicien en chef, la ou le responsable de site de traitement des déchets se déplace souvent sur les sites, et ses horaires sont variables. Ses responsabilités l'amènent à exercer dans un environnement malodorant ou poussiéreux, et l'utilisation éventuelle de produits toxiques exige le respect strict des consignes de sécurité.
Des astreintes possibles
Avec des usines d'incinération qui fonctionnent en continu 7 jours sur 7, la ou le responsable de site de traitement des déchets assure des astreintes le week-end ou la nuit. Et en cas d'incident majeur, il ou elle est à la manoeuvre, quelle que soit l'heure, pour superviser les interventions d'urgence.
Différents statuts
Lorsque la ou le responsable de site travaille pour une collectivité locale (ville, communauté de communes...), il ou elle est fonctionnaire de la filière technique territoriale, sous l'autorité du directeur des services techniques, du directeur de l'environnement ou du directeur de syndicat intercommunal de gestion des déchets. Il est aussi possible d'être salarié du secteur privé, rattaché à un directeur de site, à un directeur régional.
Les études
Après le bac
De bac + 3 (licence pro métiers de la protection et de la gestion de l'environnement....), jusqu'au bac + 5 (master en ingénierie des déchets, valorisation et gestion durable des déchets et de l'énergie, microbiologie de l'environnement... diplôme d'ingénieur en environnement, logistique, énergie, génie civil, hydraulique, chimie...), voire bac + 6 (mastère spécialisé en gestion, traitement et valorisation des déchets).
bac + 3
bac + 5
bac + 6
Emploi et secteur
Au sein d'une PME/PMI du recyclage
Il existe des emplois dans de nombreuses PME/PMI (petites et moyennes entreprises/industries) spécialisées dans le recyclage des déchets ménagers et/ou industriels et dans le stockage des déchets ultimes (la part qui reste après toutes les phases de recyclage et qui ne peut plus être réduite). Ces entreprises proposent, par exemple, des solutions (de la collecte à la valorisation) aux entreprises du bâtiment, dont les activités produisent des gravats qui représentent des tonnages très importants.
Dans un grand groupe industriel
La ou le responsable de traitement des déchets peut aussi travailler pour un grand groupe industriel spécialisé dans le traitement des déchets : Veolia, Suez, Paprec, Séché etc. L'évolution au sein du groupe permet de prendre la direction d'un site, en dirigeant des équipes plus importantes ou en étant mobile géographiquement. Par ailleurs, certaines industries d'autres secteurs ont mis en place leurs propres installations de dépollution.
En collectivité locale
Travailler dans le secteur public est possible : lorsqu'une usine d'incinération ou un centre de tri est géré en régie directe par une collectivité. L'évolution de carrière dépend alors de la réussite à des concours internes.
Secteur
Salaire du débutant
1770 euros brut par mois (pour un technicien principal de la fonction publique territoriale). 2432 euros brut par mois pour un ingénieur principal territorial (1er échelon).