Pourquoi un stage à l'étranger ?
"Parce que la filière que j’avais choisie à Audencia (audit et expertise comptable), ne comprenait pas de semestre d’études à l’étranger et que je voulais vraiment avoir une expérience à l’international pendant mes études."
Dans quelle entreprise ?
"Une filiale hongkongaise du Groupe français Richemont spécialisée dans le luxe. J’ai rejoint le service Finance qui comptait 10 personnes pour une mission en contrôle de gestion. De toutes les entreprises que j’avais prospectées, c’est celle qui me proposait la mission la plus intéressante."
Comment avez-vous trouvé ce stage ?
"Grâce à un ancien diplômé, "l’ambassadeur" de l’école à Hong-Kong. Il a transmis ma candidature à la directrice financière de l’entreprise qui m’a accueillie et qui, elle aussi, était française. Elle est devenue ensuite ma maîtresse de stage."
Quelle mission ?
"Je participais à un audit interne des boutiques. Je devais vérifier les stocks, les comptes et la mise en œuvre de la politique commerciale du groupe Richemont (promotions, remises…)."
Les premiers pas ?
"Les débuts ont été un peu déstabilisants, tant la distance culturelle était grande avec mes collègues chinois. Il n’y avait ni bonjour, ni au-revoir. Les premières semaines, j’ai fait des erreurs, car je n’osais pas poser de questions. Puis, progressivement, la glace s’est brisée et nous avons mieux communiqué."
Quelle langue utilisiez-vous ?
"Nous parlions tous anglais, ce qui ne me posait pas de problèmes, car j’avais un bon niveau avant de partir. J’étais allée en section européenne au lycée, puis en prépa économique et commerciale où l'anglais est très important, et je venais de suivre un semestre 100 % en anglais à Audencia."
Le logement ?
"J’étais en colocation avec un Chinois et un Américain, ce qui m’a permis d’agrandir mon réseau sur place. C’est très facile de communiquer à Hong-Kong. Les gens viennent de partout ! D’Amérique latine, d’Australie, des Philippines… J’en ai profité pour visiter les alentours. Quand on pense à Hong-Kong, on imagine tout de suite un paysage très urbain. Or j’ai découvert des îles magnifiques, avec des plages splendides. J’ai aussi fait quelques randonnées en montagne."
Et financièrement ?
"J’ai obtenu une aide de 3 000 € de la fondation Audencia, qui m’a bien aidée, car je ne gagnais que 550 € par mois pendant mon stage, l’équivalent de mon loyer. Le logement est encore plus cher à Hong-Kong qu’à Paris. Le billet d’avion m’avait coûté 800 €."
Le bilan de cette expérience ?
"C’est à coup sûr une expérience enrichissante, professionnellement, mais aussi sur le plan personnel. Et puis ça fait grandir, car en plus de s’adapter à un nouvel environnement, il faut se prendre en charge de A à Z : trouver des billets d’avion, un appartement, etc."
Et le retour ?
"Plutôt difficile. J’ai atterri en France un 24 décembre. Il faisait gris et froid, alors que je quittais une saison très douce à Hong-Kong. J’avais plein d’images en tête et j’étais très triste de quitter tout le monde ! Ça m’a vraiment donné envie de repartir, de découvrir d’autres pays, d'autres cultures !"