Ecoles de commerce

L'année de césure à l'étranger

Date de publication : 16 janvier 2024

Les écoles de commerce sont de plus en plus nombreuses à permettre à leurs élèves d’interrompre leurs études un an pour faire des stages en entreprise. Une occasion que beaucoup saisissent pour engranger des expériences professionnelles à l’étranger.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

L'année de césure peut être l'occasion de partir à l'étranger.

De plus en plus fréquente

À Audencia, l’école de commerce nantaise, l’année de césure est obligatoire. Tous les étudiants partent un an en stage en entreprise entre la 2e et la 3e année. Cette césure permet de confirmer ou au contraire d’infirmer un projet professionnel avant le choix de la spécialisation en dernière année. C’est aussi l’occasion de conforter son souhait de démarrer une carrière à l’international. Près de 35 % des étudiants de l’école nantaise en profitent pour partir en entreprise à l’étranger pendant quelques mois ou toute l'année.

Ailleurs, lorsque la césure est optionnelle, elle est choisie par un pourcentage croissant d’élèves, lorsqu'ils ne sont pas en alternance.

Préparer son départ

Si trouver un stage s’apparente à une première recherche d’emploi, en trouver un à l’étranger nécessite encore davantage d’efforts. Les élèves peuvent rarement compter sur les offres envoyées directement à leur école par les entreprises. Très peu concernent l’étranger. Et pourtant le nombre des annonces peut être très important (plus de 15 000 par an en moyenne à Audencia).

Ils peuvent cependant s’appuyer sur le réseau des anciens élèves. Parmi eux, les écoles ont ce qu’elles appellent des "ambassadeurs", qui aident les promotions suivantes dans la recherche de stage ou d'emploi.

Autre possibilité : s’adresser à des entreprises françaises qui possèdent des filiales à l’étranger.

Dans tous les cas, les meilleures écoles assurent un accompagnement administratif particulier à ceux qui souhaitent partir à l’étranger pour l’obtention du visa de travail, la souscription d’une assurance maladie, le décryptage du contrat de stage, etc. En s’appuyant notamment sur leurs "ambassadeurs". Car les législations locales peuvent être compliquées et les entreprises d’accueil, pas toujours habituées à recevoir des étudiants internationaux.

Deux mois, c’est le temps qu’il a fallu à Léa Pigny (lire ci-dessous) pour trouver son stage à Hong-Kong, et deux mois supplémentaires pour obtenir son visa.

Des coûts supplémentaires

Pendant l’année de césure, les étudiants ne versent pas de frais de scolarité à leur école, mais seulement des frais administratifs (autour de 800 € généralement). Cependant, partir à l’étranger entraine des dépenses importantes. Au billet d’avion, s’ajoutent les frais d’obtention du visa. Et selon la destination, le logement peut être très cher. Les plus chanceux verront le coût du voyage pris en charge par l’employeur et toucheront des indemnités de stage presque équivalentes à un salaire. Mais c’est loin d’être une généralité.

Et après ?

Même si le retour est parfois difficile, il est toujours gagnant. "Les étudiants reviennent transformés. Grâce à la césure, ils peuvent fixer le cadre de travail qui sera le leur, au moins en début de carrière. En France ou à l’étranger", défend-on à Audencia.


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