Les écoles de journalisme

Date de publication : 2 octobre 2023

De nombreuses écoles forment au journalisme : publiques ou privées, accessibles après le bac ou avec un niveau bac + 2 / + 3, sur concours ou sur dossier, reconnues ou non par la profession. Les cursus durent de 1 à 4 ans. Le secteur recrute au compte-gouttes, néanmoins les candidats aux concours d’entrée restent nombreux.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Les formations au journalisme sont très demandées et la sélection est forte.

Les écoles de journalisme reconnues par la profession

Parmi la trentaine d’écoles existantes, 14 sont reconnues par la CPNEJ (Commission paritaire nationale de l’emploi des journalistes) :

 

L’avantage des écoles reconnues ? Un carnet d’adresses étoffé par le contact de professionnels en activité, l’exclusivité de stages dans certaines rédactions, l’assurance d’avoir à disposition du matériel technique adapté (micros, caméras, logiciels de montage, de mise en pages…), l’obtention d’un diplôme reconnu par l’État et apprécié des employeurs du secteur.

Quelle sélection dans les écoles reconnues ?

Le BUT (bachelor universitaire de technologie) est accessible sur examen du dossier, tests écrits et entretien, avec le bac. L'inscription se fait sur Parcoursup. Les candidats ont souvent un niveau supérieur au bac (L1, L2, voire plus).

Les écoles privées et publiques recrutent sur concours avec un niveau bac + 3 (bac + 2 pour l'EJT). Très forte sélection. Les admis ont très souvent bac + 4 ou bac + 5. 

Les concours comportent plusieurs épreuves : test de connaissance de l’actualité, écrit de culture générale, synthèse de documents, rédaction d’article, enquête-reportage, langues vivantes, entretien de motivation…

Certaines écoles ont mis en place des modalités spécifiques :

  • le CFJ demande par exemple aux candidats de remplir un dossier d’admissibilité en ligne avec 5 épreuves (questionnaire de motivation, personnalité et prédisposition au métier, collecte d’informations et rédaction, connaissance de l’actualité et créativité, style et maîtrise du français) puis épreuves d’admission ;
  • l’IFP demande aux candidats d’avoir déjà fait 1 mois de stage dans une rédaction pour s’inscrire au concours.

 

L’organisation des études de journalisme

Les écoles proposent des cursus en 2 ou 3 ans.

L’objectif de la formation est d'acquérir les compétences techniques essentielles au métier : écriture journalistique, conception et réalisation de journaux radiophoniques ou télévisés, pratique du reportage et de l’enquête, secrétariat de rédaction… Des cours d’ouverture à d’autres disciplines sont au programme : déontologie, droit de la presse, préparation aux piges et à la recherche d’emploi, économie, géopolitique, etc. L’anglais est obligatoire.

Plusieurs stages sont prévus dans différents types de médias (radio, TV, presse, Web), parfois à l’étranger, ainsi que la rédaction d’un mémoire de fin d’études.

Et les écoles non reconnues ?

D’autres écoles, non reconnues par la profession, forment également au journalisme. Citons l’ISCPA, l’EDJ (École de journalisme de Nice, l'IEJ (Institut européen de journalisme), l'ESJ Paris, etc. L'accès est sélectif (mais moins sévère qu'en école reconnue), de bac à bac + 3 selon les écoles et les cursus proposés (de 1 à 4 ans). L'accès se fait sur dossier, tests et/ou entretien. Attention : leurs diplômes ne sont pas toujours reconnus par l’État, et les frais de scolarité peuvent être élevés.

Les IEP (instituts d’études politiques) peuvent également constituer une bonne formation de base et mener au journalisme. L'IEP de Lille et l'ESJ Lille proposent un cursus commun débouchant sur un double diplôme.

Des frais de scolarité élevés

Le coût à prévoir pour des études de journalisme dépend du cursus choisi. Dans les écoles publiques sont appliqués les droits d’inscription universitaire (243 € en master) ; à l’exception de l’EJDG qui offre un cursus en journalisme conjointement avec l’IEP Grenoble (1 300 € par an). Compter de 1 000 € à 9 000 € par an environ dans les écoles privées reconnues (possibilité de bourses). Certaines écoles modulent leurs droits d’inscription en fonction des ressources du foyer fiscal des parents. Plusieurs écoles proposent un cursus en apprentissage, ce qui permet une prise en charge des frais de scolarité par l’employeur. Compter 7 000 € par an dans les écoles privées non reconnues, voir plus.

 

Se former à la presse écrite, radio, télévision, web…

Dans ces écoles, la polyvalence est de mise, mais une spécialisation sur un type de support (imprimé, agence, télévision, radio, web) peut intervenir en cours ou en fin de cursus. Par exemple, en télévision, les étudiants se forment au métier de rédacteur et/ou JRI.

Certaines écoles proposent une spécialisation thématique : l’ ESJ Lille dispense une filière journaliste scientifique (intégrée au diplôme généraliste de journaliste de l'école)  ; une spécialisation journaliste sportif est également proposée ainsi qu’une spécialisation journaliste de proximité. À l’ IFP , une attention particulière est portée aux questions économiques, juridiques et déontologiques.

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*Les principaux sigles :

CFJ : Centre de formation des journalistes ; CUEJ : Centre universitaire d’enseignement du journalisme ; EJCAM : École de journalisme et de communication d’Aix-Marseille ; EJDG : École de journalisme de Grenoble ; EJT  : École de journalisme de Toulouse ; EPJT : École publique de journalisme de Tours ; ESJ  : École supérieure de journalisme ;  IFP  : Institut français de presse ; IJBA  : Institut de journalisme de Bordeaux Aquitaine ;  IPJ : Institut pratique de journalisme.