Étudier
Comprendre le système
Le système d'enseignement supérieur est particulièrement sélectif au Brésil. Publiques comme privées, les facultés et les universités imposent un examen d'entrée appelé vestibular.
Si le calendrier scolaire est inversé par rapport au nôtre, l'enseignement est organisé sous forme de crédits comme dans le système européen. Les étudiants effectuent l'équivalent d'une licence, la graduação (bachalarado/licienciatura) en 4 ou 5 ans. Ensuite, ils peuvent poursuivre en post-graduação, qui débouche sur un mestrado en 1 ou 2 ans d'études, voire en doutorado (doctorat). Les autres programmes se déroulent sur 4 à 6 ans selon les spécialités : 6 ans pour la médecine ; 5 ans pour le droit, l'architecture, l'ingénierie et les études vétérinaires ; 4 ans pour la gestion des entreprises.
Choisir son établissement
Le Brésil compte plus de 200 universités, dont la moitié sont privées, et plusieurs centaines de CET (centres d'enseignement technologique). Parmi les établissements les plus appréciés, ce sont les 63 universités publiques fédérales, gratuites mais sélectives, qui sont en tête, ainsi que les meilleures universités d'État. Exemples : l'USP (université de São Paulo), établissement en pointe pour l'intégralité de ses diplômes, tout comme l'UFRJ (université fédérale de Rio de Janeiro). Signalons aussi l'UFRGS (université fédérale du Rio Grande do Sul) pour ses formations en agronomie. Unicamp à Campinas et l'USP Poly à São Paulo sont les mieux placées dans les domaines industriels : celui du génie électrique et du génie mécanique pour l'Unicamp ; celui du génie industriel et mécanique pour l'USP. Autres universités très cotées : PUC (Pontificia Universidade Católica) à Rio de Janeiro, UFRS à Porto Alegre, UFCE à Fortaleza.
Consultez le classement des meilleures universités publié par le journal Folha de São Paulo (site en portugais).
Des ponts entre la France et le Brésil
Partir dans le cadre d'un échange universitaire via un établissement français est la meilleure façon d'étudier au Brésil. Il existe plus de 500 accords bilatéraux noués par les écoles centrales, les Insa (instituts nationaux des sciences appliquées), les INP (instituts nationaux polytechniques), l'Essec, l'ENS Cachan, les IEP (instituts d'études politiques), les universités de Lyon 2, Paris 3-Sorbonne Nouvelle, Paris 10-Nanterre, etc. Citons notamment le programme Brafitec, qui encourage les projets d'échanges d'élèves ingénieurs, ainsi que les programmes Brafagri et Arfagri, qui concernent les élèves agronomes et vétérinaires. Renseignez-vous auprès du service des relations internationales de votre établissement.
S'inscrire
7 à 10 mois avant la rentrée universitaire, chaque candidat doit contacter l'établissement et envoyer son dossier d'inscription. Le bac est reconnu, sinon c'est au cas par cas. Surtout, il faut passer un test appelé Celpe-Bras (certificat de compétence en langue portugaise pour étrangers) qui évalue le niveau en langue et culture portugaises. Les cursus sont dispensés en portugais, certains en anglais, comme le MBA (master of business administration).
Dans les universités publiques, les cours sont gratuits, mais les formations sont très sélectives, même pour les échanges universitaires. Dans les établissements privés, plus ouverts aux inscriptions directes, les frais d'inscription varient.
Financer ses études
La vie au Brésil est moins chère qu'en France, sauf dans les grandes villes. Comptez environ 700 € par mois, dont 300 € pour vous loger (400-450 € à Rio et São Paulo), 200 pour vous nourrir, sans oublier les transports et les loisirs, ainsi que la santé et les assurances.
Obtenir une bourse
Outre les bourses régionales, les aides financières sont octroyées dans le cadre de programmes d'échanges. Citons le programme Brafitec, qui bénéficie aux étudiants d'environ 100 écoles d'ingénieurs françaises (près de 1 000 € par semestre). Le programme Refeb s'adresse aux étudiants de SHS qui veulent effectuer 3 à 6 mois de recherche au Brésil. Le programme Cofecub, une convention de coopération scientifique entre le Brésil et la France, s'adresse aux doctorants, tout comme les programmes brésiliens SticAmSud et MathAmSud, qui accordent des bourses aux étudiants français, en maths et en sciences, pour des projets de recherche. Renseignements auprès des services de relations internationales de son établissement et sur le site de l'ambassade de France.
Débuter
Avoir un "job"
Attention, un visa étudiant ne permet pas d'avoir un "job", mais de postuler à un stage. Puis, une fois diplômé, il est possible, avec un visa de travail, d'y débuter sa carrière, en contactant notamment les entreprises françaises installées dans la région de São Paulo (Carrefour, l'Oréal, Sanofi, PSA, etc.). Offres disponibles sur le groupe France Alumni Brésil. Pensez aussi aux offres de VIE (volontariat inter-national en entreprise).
Au quotidien
Être en règle
Pour étudier ou faire un de stage de plus de 3 mois, vous aurez besoin d'un visa étudiant temporaire (VITEM IV, 110 €), à demander auprès de l'ambassade du Brésil en France. On vous demandera un dossier, dont la lettre d'acceptation de l'université brésilienne. Sur place, vous devrez vous enregistrer et obtenir une carte de séjour, indispensable au quotidien (pour louer un appartement, etc.).
Se loger
Au Brésil, le montant des loyers dépend de la sécurité du quartier. À Rio, par exemple, mieux vaut privilégier les quartiers du Sud et du Centre : Ipanema, Copacabana, Flamengo, etc. Avant votre départ, contactez le service des relations étrangères ou de la vie étudiante de votre université pour obtenir des informations. Le système des colocations est particulièrement en vogue chez les étudiants : offres sur les sites en portugais Classificados Brasil ou OLX.
Se soigner
Pour être couvert, il faut souscrire une cotisation auprès de la CFE (Caisse des Français de l'étranger). Pensez également à souscrire une extension à votre complémentaire santé ou bien un contrat spécifique si vous partez en solo. Vaccins recommandés : fièvre jaune (moustiques, diphtérie-tétanos-poliomyélite, hépatite A).