Partir à l'étranger

Canada

Date de publication : 20 novembre 2023

Montréal, Toronto, Vancouver... Le Canada accueille chaque année des centaines de milliers d'étudiants étrangers, dont plus de 18 000 Français. L'accès à ses universités, parmi les meilleures au monde et proposant un enseignement en anglais ou en français, se fait sur examen du dossier scolaire.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Étudier

Comprendre le système

L'enseignement supérieur canadien comprend :

Pour les formations académiques, les universités qui proposent des programmes de 1er, 2e et 3e cycles qui mènent au baccalauréat/bachelor (bac + 3 ou + 4), à la maîtrise/master (bac + 5) et au doctorat/PhD (bac + 8). Retrouvez la liste des universités et colleges universitaires sur ce site, comportant notamment une rubrique destinée aux étudiants étrangers. L'année universitaire s'étend de début septembre à fin avril. Elle est divisée en 2 sessions ou semestres. L'accès est sélectif, sur examen du dossier scolaire. Certains cursus sont limités : médecine, dentaire, vétérinaire, pharmacie et physiothérapie. Le Canada accueille toujours plus d'étudiants étrangers, vitaux pour l'économie du pays. Sur 323 000 étudiants étrangers en 2020 on comptait près de 18 200 Français, dont la moitié étudient au Québec. Un sur cinq aussitôt après le bac.

Pour les formations techniques et professionnelles, il comprend plus de 135 colleges, instituts, écoles polytechniques ou Cégeps au Québec (collèges d'enseignement général et professionnel) dispensant près de 8 000 cursus pratiques de quelques mois à 3 ans, menant à des diplômes techniques et professionnels. Ces formations élaborées avec des professionnels ont un très bon taux d'insertion. Les Cégeps dispensent également des formations générales préparatoires à l'université.

Choisir son établissement

Sur une centaine d'universités, le Canada compte de nombreux établissements classés parmi les meilleurs au monde (site en anglais). Certains viennent chaque année en France recruter les meilleurs profils. Beaucoup de facultés enseignent en anglais (y compris au Québec), d'autres en français (y compris hors Québec), d'autres encore donnent le choix aux étudiants.

Au Québec, 3 facs anglophones tiennent le haut du pavé : McGill à Mont­réal (qui accueille 25 % d'étudiants étrangers et mise sur les sciences et la recherche), Concordia, qui vient de lancer une formation d'entrepreneuriat et Bishop's. D'autres comme l'UQAM et l'université Laval sont notamment réputées en arts et sciences humaines. En dehors du Québec, l'université de Toronto est la plus réputée du pays, suivie de l'UBC (université de Colombie-Britannique) à Vancouver et Mc Master en Ontario. L'université de Waterloo est connue pour ses formations d'ingénieurs, tandis que l'université d'Ottawa est la plus grande université bilingue au monde Il est possible de s'inscrire pour des "summer sessions" (site en anglais), très développées dans les établissements d'Amérique du Nord.

La plupart des universités francophones offrent des programmes d'anglais seconde langue et exigent de passer un test d'anglais, généralement TOEFL ou IELTS . Si chaque institution a ses exigences, un score minimum de 80 points au TOEFL iBT est demandé. Pour s'inscrire en MBA, un certificat GMAT (Graduate Management Admission Test) avec des scores minimaux compris entre 530 et 610 points est requis. Les universités peuvent aussi imposer leur propre test.

Retrouvez la liste complète des établissements, avec des fiches et des informations utiles pour se repérer sur le site Étudier au Canada.

S'inscrire

Un dossier d'études au Ca­nada se prépare un an à l'avance. S'il s'agit d'une démarche individuelle, vous devez remplir le formulaire de demande d'admission sur le site de l'établissement choisi et déposer votre dossier avant la date limite indiquée par celui-ci, généralement entre le 1er janvier et le 1er mars pour la rentrée suivante. Il est conseillé de postuler dans plusieurs universités afin de multiplier les chances de voir son dossier accepté. Le délai de réponse varie de un à trois mois.

Chaque établissement a ses propres critères de sélection. Parmi les pièces à fournir figurent généralement les photocopies certifiées conformes des diplômes obtenus, mais aussi le résumé du contenu des cours suivis en France, éventuellement des lettres de recommandation (de votre directeur de recherche, du directeur de l'établissement ou du département d'études). Une fois l'attestation d'admission dans un établissement reçu, il faut demander un permis d'études (150 $CA en 2023) sur le site du Gouvernement Canadien et, le cas échéant, un CAQ (certificat d'acceptation du Québec,124 $CA en 2023). Ils s'obtiennent en 4 à 10 semaines. Pour partir en échange un ou deux semestres, il faut se rapprocher du bureau des relations internationales de son établissement. Selon l'université visée, l'échange peut se faire dès la 2e année d'étude.

Financer ses études

Les frais de scolarité varient selon la province, l'établissement et le domaine d'études (À partir de 6 800 $CA/an) Le Québec offre les prix les plus bas puisque les Français y paient la même chose que les Canadiens. En plus des frais de scolarité, il faut compter 15 000 $CA par an pour vivre au Canada. Les français ne payent pas de frais d'inscription dans les Cégeps que les frais administratifs et pédagogiques.

À partir du site Étudier au Canada, on peut calculer les frais de scolarité avant le départ et trouvez la liste des bourses.

Si vous partez dans le cadre d'un programme d'échanges, vous pouvez obtenir des renseignements auprès du bureau des relations internationales de votre université d'origine.

Les accords France-Canada

De nombreux accords ont été signés entre les établissements d'enseignement supérieur canadiens et français

  • La convention du BCI (Bureau de coopération interuniversitaire) associe plus de 70 universités ou grandes écoles françaises à des universités québécoises dans le cadre du PEE (programme d'échanges étudiants). Les dossiers de candidature sont à retirer dès octobre auprès du service des relations internationales de votre établissement français. Vous pouvez choisir jusqu'à 3 établissements québécois par ordre de préférence.
  • La Micefa (Mission interuniversitaire de coordination des échanges franco-américains) lie 5 universités canadiennes aux universités et établissements (ICP, ISEP, ENS, IPSA, IEP St Germain) franciliens. Pour postuler, vous devez obtenir l'autorisation de votre bureau des relations internationales. Vous pouvez ensuite télécharger le dossier de candidature sur le site et le déposer avant la fin du mois de décembre, pour partir un semestre ou toute une année à partir de la L2.

Il existe d'autres accords, notamment entre provinces canadiennes et régions françaises. Renseignez-vous auprès du service des relations internationales de votre université.

Débuter

Avoir un"job"

Le permis d'études ou le CAQ (certificat d'acceptation du Québec) suffisent pour trouver un "job" à temps partiel sur le campus, dans les restaurants ou les résidences universitaires, mais aussi comme lecteur ou assistant de langue, ou encore comme assistant d'enseignement ou de recherche. Vous trouverez des informations sur les postes d'assistant de langue - accessibles avec une licence au minimum d'anglais, de FLE (français langue étrangère) ou sciences de l'éducation- auprès du service des relations internationales de votre université ou en vous adressant à France Éducation International. Pour postuler à un emploi rémunéré d'assistant d'enseignement ou de recherche, il faut s'adresser directement à l'université canadienne choisie.

Pour travailler hors du campus, l'étudiant étranger doit demander un permis de travail qui lui permettra de travailler jusqu'à 20 h par semaine pendant l'année scolaire, à temps plein pendant les vacances d'été. Un permis post-diplôme permet aux étudiants étrangers diplômés de certains établissements de travailler au Canada jusqu'à 3 ans après la fin de leurs études. Il est également possible de partir travailler au Canada grâce à un permis de travail " jeune travailleur" lié à un employeur précis et dans le but d'un perfectionnement professionnel. Le PVT (permis vacances-travail), à l'inverse, permet aux 18-35 ans de partir sans embauche préalable, pour découvrir le pays et vivre de petits boulots au fil de leur voyage. 7 000 PVT sont distribués par tirage au sort après une préinscription sur le site de l'ambassade.

Tous les ans, le gouvernement canadien organise un forum de la mobilité avec des évènement à distance ou en présentiel à Paris. Même chose pour la Belle Province avec les  Journées Québec. À noter que le gouvernement canadien incite les étudiants étrangers à s'installer dans le pays avec la mise en place d'Entrée express, qui permet à ceux qui ont effectué tout ou partie de leurs études au Canada de bénéficier d'un bonus pour obtenir l'autorisation des services de l'immigration.

Stages

La différence entre "job" et stage n'est pas très nette au Canada, si bien que les stages en entreprises sont généralement rémunérés. Le permis "jeune travailleur" décrit ci-dessus peut être employé pour un stage. Un permis spécifique a cependant été créé pour obtenir de l'expérience de travail qui se rattache à son domaine d'études : stage coop international. Plus d'infos sur le site du Gouvernement Canadien.

Au quotidien

Être en règle

Le permis d'études est obligatoire pour tout séjour supérieur à 6 mois. Au Québec, vous aurez également besoin en plus du CAQ (certificat d'acceptation du Québec).

Attention, le permis d'études seul ne permet pas d'occuper un emploi en dehors du campus. Pour pouvoir étudier au Canada, il faut pouvoir démontrer que l'on dispose des ressources financières suffisantes pour couvrir les droits de scolarité, les billets d'avion, les frais d'installation pour la première année et les frais de subsistance pour toute la durée du séjour. Les demandes de visas et permis se font en ligne sur le site du Gouvernement Canadien.

Se loger

On se loge à Montréal pour moins cher qu'à Paris. Mais attention, Montréal a été classée première ville étudiante au monde en 2017 et le nombre d'étudiants étrangers a beaucoup augmenté, ainsi que les prix dans certains quartiers. Toronto et Vancouver sont au-dessus de la moyenne du pays.

Vous trouverez sans trop de problèmes une chambre chez l'habitant, et la colocation est très répandue. Renseignez-vous à l'avance auprès des services aux étudiants ou du service d'aide aux étrangers. Presque toutes les universités proposent des chambres en résidence.

Se soigner

Tout étudiant étranger doit détenir une couverture sociale valable pendant toute la durée de son séjour. En partant dans le cadre d'un échange, il suffit de demander une extension internationale à sa mutuelle étudiante et le formulaire SE 401Q106 à sa caisse d'assurance maladie, attestant de son affiliation.

Pour ceux qui partent en solo, il faudra prendre une assurance privée, sauf si vous étudiez au Québec : demandez alors, avant votre départ, l'attestation d'affiliation à la sécurité sociale française (SE 401Q102) et inscrivez-­vous à la RAMQ (Régie de l'assurance maladie du Québec), en arrivant pour bénéficier de la même protection sociale que les Québécois. 

Carte d'identité du pays
  • Capitale : Ottawa
  • Grandes villes universitaires : Montréal, Ottawa, Toronto, Vancouver, Waterloo
  • Langues parlées : anglais, français (Québec, Nouvelle-Écosse, New Brunswick)
  • Monnaie : dollar canadien (CAD)