Partir à l'étranger
Date de publication : 20 novembre 2023
Oxford, pour le droit, et Cambridge, pour les sciences, sont des symboles d'excellence. Mais des écoles de commerce et de gestion britanniques figurent aussi en tête du classement mondial. À noter : le Brexit a réduit les possibilités de trouver un job et les loyers sont très élevés.
Les universités et instituts d'enseignement supérieur en Grande-Bretagne sont tous autonomes : chaque établissement gère ses programmes et ses finances. Ils délivrent néanmoins les mêmes diplômes.
Certains sont des diplômes académiques : le bachelor degree (équivalent de notre licence) se prépare en 3 à 4 ans selon le domaine : BA (bachelor of arts), LLB (bachelor of law), BSc (bachelor of science)... Pour accéder aux postgraduate studies, il faut obtenir un bachelor degree with honours qui couvre un champ d'étude plus complexe qu'un ordinary degree.
Au niveau postgraduate, le master se fait en 1 ou 2 ans après un bachelor. Certains masters se préparent toutefois en 4 ans sans passer par un bachelor (en Écosse notamment). Vient ensuite le PhD, en 2 à 4 ans, l'équivalent de notre doctorat.
D'autres sanctionnent des études supérieures professionnelles dans de nombreux domaines (ingéniérie, sport, art, média, etc.). Ils permettent de rentrer dans la vie active ou d'accéder à une 3e année d'études académiques : le HNC (higher national certificate) en 1 an ou le HND (higher national diploma) en 2 ans.
Les foundation degrees (FdA, FdSc, etc.) sont des diplômes d'études supérieures professionnelles en 2 ans, souvent en alternance, équivalents du 1er cycle universitaire. Proposés dans de nombreux domaines, ils constituent une bonne base pour entrer dans la vie active ou poursuivre en bachelor.
En fonction de votre dossier, l'établissement choisira ou non de vous intégrer, parfois sous condition (par exemple avoir une certaine moyenne au bac). Un niveau d'anglais attesté par un test ou un diplôme de langue est exigé, majoritairement l'IELTS (International English Language Testing System). De nombreuses universités proposent une année préparatoire pour aider les étudiants étrangers à intégrer un cursus particulier et renforcer leur niveau d'anglais. Attention, il faut tout de même avoir un niveau de 4,5 à l'IELTS pour intégrer un foundation course préparé dans une trentaine d'établissements.
Pour tout renseignement concernant les équivalences de diplômes, s'adresser au National Academic Recognition Information Centre.
Deux noms symbolisent l'excellence : Oxford et Cambridge, fréquentés par la quasi-totalité des élites britanniques. Si toutes les formations y sont excellentes, Oxford brille particulièrement en droit et Cambridge en sciences. Londres abrite de prestigieuses écoles de commerce et de gestion comme la London Business School ou la London School of Economics, mais vous trouverez des formations de haut niveau dans tout le pays qui arrivent en tête en Europe du classement international QS par discipline.
Toutes les universités délivrent les mêmes diplômes, mais les modalités d'enseignement peuvent différer : certaines alternent cours magistraux et travaux dirigés, d'autres misent sur l'enseignement pratique, notamment avec une année supplémentaire de stage en entreprise entre la 2e et la 3e année de Bachelor. Pour trouver une formation et localiser les universités, se reporter au site de l'Ucas (site en anglais), très complet, qui renvoie aux sites de chaque établissement.
Le British Council peut vous aider dans votre choix, notamment sur le site comparatif. Pour choisir un MBA, consulter le site de l'association des MBA. Pour la recherche, consulter le site de la Research Excellence Framework.
Pour les candidatures individuelles. Les inscriptions en 1re année dans le supérieur sont gérées par un organisme centralisateur, l'Ucas (site en anglais). Pour les formations postgraduate, les inscriptions se font directement auprès de l'université. Les dossiers doivent généralement être envoyés entre la mi-septembre et le 15 janvier précédant la rentrée, mais pour certaines formations (études médicales) ou universités (Oxford et Cambridge) la date butoir pour candidater est le 15 octobre. La sélection est basée sur l'examen des résultats obtenus au lycée, parfois certaines universités organisent des tests ou des entretiens.
Depuis la rentrée 2021, les étudiants européens payent les frais de scolarité appliqués aux étudiants internationaux. Ces frais varient selon le sujet et l'université concernés, de 10 000 à 40 000 £ l'année. Cependant la majorité des frais d'inscription se situe dans une fourchette de 10 à 20 000 £/an.
Le Royaume Uni n'est plus éligible aux échanges Erasmus +, mais des accords franco-britanniques entre établissements se poursuivent. Les gouvernements gallois et écossais ont mis en place des programmes pour attirer des étudiants internationaux. Les universités proposent également des aides pour les étudiants étrangers. Sur le site (en anglais) du British Council une base de données permet de connaître toutes les bourses d'études proposées.
Si vous n'avez pas le statut de résident et que vous souhaitez étudier :
Depuis le Brexit, les possibilités d'effectuer un stage ou de trouver un petit boulot au RU se sont considérablement réduites. il est nécessaire d'obtenir un visa de travail temporaire. Pour effectuer un stage, il sera nécessaire d'être sponsorisé par une entreprise et ensuite de demander un visa temporaire. Les démarches sont payantes et peuvent être longues. Des agences proposant des services d'échanges et reconnues par le gouvernement permettent aussi d'obtenir le statut de sponsor. Par exemple pour les stages de moins de 6 mois, l'agence BUNAC délivre un COS (certificate of Sponsorhip) pour 605 £ qui permet ensuite de demander un visa. Des Job/Career Center sur chaque campus peuvent vous renseigner.
Ces informations consécutives du Brexit sont susceptibles d'évoluer, se renseigner sur le site du consulat général de France à Londres.
Pour étudier ou travailler, un passeport est nécessaire, la carte d'identité ne suffit pas. Le visa est obligatoire pour exercer une activité rémunérée. Il est accordé sur la base d'un système de points en fonction de priorités recherchées sur le territoire (secteur santé par exemple) ou de critères (montant de salaire, obtention d'une offre d'emploi, âge, niveau d'anglais B1 minimum). Il existe des visas spécifiques pour ceux qui ont un diplôme britannique mais aussi les startuppers, les sportifs par exemple ou les personnes ayant des compétences uniques à faire valoir : chercheurs, scientifiques, spécialistes en ingénierie ou dans le numériques.
Les prix (site en anglais) varient beaucoup selon la ville. Londres atteignant des sommets ! Le logement universitaire est, de loin, la solution la plus économique. Vous aurez le choix entre les Halls of Residence situées sur le campus ou à proximité et les University and College Houses, appartements privés gérés par les universités. (Chambre universitaire à Londres : 848 £/mois, dans le reste du pays : 648 £).
La colocation est une option moins chère que les Bed Sits (raccourci pour bedroom and sittingroom), de nombreuses offres également chez l'habitant. Se renseigner sur le site (en anglais) Host UK.
Un accord de coopération qui prévoit aussi la prise en charge des soins de santé des étudiants, leur permet d'utiliser la CEAM (carte européenne d'assurance maladie) pendant leur séjour. Dans le cadre de leur demande de titre de séjour de plus de 6 mois, les étudiants devront payer une surcharge pour accéder aux soins de santé du NHS (National Health Service). Cette surcharge (site en anglais) pourra leur être remboursée sur demande.
