Faire sortir le vitrail des églises et du côté kitsch qu'on lui attribue parfois, c’est la mission de Raphaëlle, vitrailliste, qui a lancé son activité après avoir travaillé plusieurs années dans le secteur de la communication. "Avec le verre, la possibilité de création est infinie !"
Le verre, un matériau "vivant"
"Ce que j'aime dans le verre, c'est qu'il est vivant. Selon la lumière, il n'est jamais le même", résume Raphaëlle, qui a lancé son atelier de restauration et de création il y a 2 ans. Son style ? Graphique et contemporain. Entourée de morceaux de verre de multiples couleurs, cette vitrailliste restaure actuellement une verrière Art nouveau datant du début du XXe siècle, pour la maison d'un particulier. Un vitrail qu’elle ira ensuite poser sur place. "Je ne suis pas toujours à l'atelier, je vais régulièrement sur des chantiers."
Projets de décoration
Cette professionnelle du verre travaille également sur des projets de décoration de restaurants ou d'hôtels avec des architectes d'intérieur. "Dernièrement, j'ai créé une verrière pour le plafond d'un restaurant, avec un figuier dans l'un des coins. Cela a nécessité à la fois un travail de coupe et de peinture." Dans son atelier, un four lui permet de cuire la peinture sur le verre "à 640 °C précisément ! Il y a des températures à respecter". Raphaëlle ne travaille qu'avec des verres artisanaux, que ce soit du verre soufflé ou semi-mécanique. "Pour certains projets de restauration, je dois me rendre chez les fournisseurs pour trouver la couleur, la tonalité exacte qui correspondra aux vitraux d'époque."
Redonner de l'éclat
Raphaëlle entend redonner vie au vitrail comme objet de décoration et d'aménagement d'intérieur. "La possibilité de création est infinie !" conclut la professionnelle, entourée dans son atelier-boutique de vitraux, de miroirs, de plafonniers, de mobiles... reflétant la modernité du vitrail aujourd'hui.
Raphaëlle est devenue vitrailliste après 20 ans de carrière dans la communication. "J'ai effectué une reconversion grâce à Pôle emploi. J'ai passé un CAP arts et techniques du verre option vitrailliste en 1 an au lycée des métiers des arts du verre et des structures verrières Lucas de Nehou à Paris, puis j'ai ouvert mon atelier." À Asnières-sur-Seine, elle partage son atelier-boutique avec trois autres artisans. "Je n'avais pas envie d'être seule. Cela apporte de nombreux avantages : on s'entraide, on se soutient, et cela fait baisser les charges."