Dans son atelier parisien, Flavie, joaillère, dessine des bijoux avant de leur donner vie dans des métaux précieux parfois agrémentés de pierres. " J’adore fabriquer des choses de mes mains et réussir à concrétiser les idées de mes clients. " Un métier qui exige créativité et dextérité manuelle.
Imaginer
Pour Flavie, la création d’un bijou en métal précieux (or, platine ou encore argent) démarre toujours par une rencontre avec son client ou sa cliente, venu jusqu’à elle le plus souvent par le bouche-à-oreille ou les réseaux sociaux. " Soit la personne a une idée précise de ce qu’elle veut, soit elle donne juste des indications sur ce qu’elle souhaite que le bijou évoque. " Pour s’approcher au plus près, la jeune femme pose beaucoup de questions. " Je rentre dans l’intimité des gens et demande des souvenirs de vie. Cela crée souvent un lien très fort. " Sur la base de cet échange, la joaillère réalise ensuite plusieurs planches de dessin, qu’elle fait ensuite valider.
Fabriquer
Selon le modèle, Flavie sculpte d’abord une maquette dans de la cire, qu’elle confiera ensuite à la fonderie. " Si c’est un volume floral ou animalier, il y a plus de courbes et de rondeurs. C’est donc techniquement plus simple de passer par une maquette. Cela entraîne également moins de perte de métal. " Dans d’autres cas, elle travaille directement la matière. " Le métal, on le tape, on le plie, on le scie, c’est moins doux que la cire, qui est tendre et gracieuse. " Dans les deux cas, les outils qu’elle utilise sont les mêmes : limes, scies, fraises…
Gérer
Lorsque le bijou est composé avec des pierres, Flavie le confie ensuite au sertisseur, l’un des divers sous-traitants avec lesquels elle collabore. " J’ai construit mon réseau et je travaille aujourd’hui avec une quinzaine de personnes parmi lesquelles des diamantaires, des sertisseurs, des fondeurs… Cela prend du temps d’installer une relation de confiance. " Parallèlement à l’élaboration des bijoux, la joaillère doit également se dégager du temps pour la gestion administrative. Ce qu’elle aime particulièrement ? Voir la satisfaction de ses clients. " Je suis heureuse d’avoir réussi à matérialiser leur attente. J’ai des bijoux fétiches, donc je sais ce que cela représente. "
Son bac littéraire en poche, Flavie s’engage dans des études d’archéologie. Après cinq années d’études, elle décide de se réorienter vers un CAP arts et techniques de la bijouterie, qu’elle effectue en alternance au sein de la prestigieuse maison Cartier. Elle complète sa formation avec un BMA art du bijou toujours en alternance. Après quelques années en tant que salariée, elle décide de se mettre à son compte.