"Quand j’ai choisi l’apprentissage, j'ai choisi en même temps un métier et une manière d'apprendre, surtout le lien qui peut se créer entre un maître d’apprentissage et son apprenti."
Apprentie en 2ᵉ année de CAP encadreur au CFA La bonne graine de Paris
Quand le hasard fait bien les choses
De la détermination
Depuis la 6e, Anastassia se destine aux études d’art : elle veut faire du design d’espace. Mais à cause d’un problème de date d’inscription, elle se retrouve dans un lycée qu’elle n’a pas choisi. "Les matières m’intéressaient mais je ne me sentais pas à ma place." Peu à peu, elle décroche. "C’était vraiment dur. J'étais frustrée, moi, je voulais apprendre !" Un chemin semé d'embûches, donc, mais elle ne perd pas de vue son objectif : travailler dans l'art.
De la chance
C’est son père, artisan lui-même, qui lui conseille d’assister à une présentation des métiers au sein d’une école d’ameublement. Ce jour-là, elle rencontre un artisan encadreur venu avec son apprentie pour parler de son atelier et de leur relation. "Ça m’a vendu du rêve, j’ai trouvé cette relation merveilleuse." Coup de chance, au moment de trouver un maître d’apprentissage, elle tombe sur le même artisan ! "Au début, j’étais intimidée. Maintenant, je travaille dans son atelier et on a tissé les mêmes liens qui me faisaient rêver."
Et de la passion
Elle apprécie l’ambiance qui règne dans son CFA. "On est en famille. On part du principe qu’on est là pour apprendre et on travaille tous ensemble." En CAP, elle se passionne pour la dorure, elle découvre de nouveaux outils et, surtout, elle apprend le geste. "L’encadrement, c’est un travail de précision. Il faut suivre plein de petites étapes, choisir entre les différentes techniques. C'est un travail de détail."
Son métier en images : encadreuse
Un mot pour finir ?
"J'ai ramé, mais aujourd’hui, je me sens à ma place. Je sais que l'encadrement, c'est ce que je veux faire, que j'ai fait le bon choix."