"Je voulais être boulanger, je suis gouvernant, et je retrouve la même motivation, la même passion. Être un homme exerçant un "métier de femme", pour moi, c'est un atout."
Apprenti en 1ʳᵉ année de BP gouvernant au lycée Saint-Vincent de Paul à Soissons
Plusieurs cordes à son arc
Les aléas de la vie
Les parcours de la voie pro ne sont pas toujours linéaires. Depuis le collège, Stéphane a une passion : la boulangerie. Après la classe de 3e, il choisit d’effectuer 2 années d’apprentissage pour décrocher un CAP dans ce domaine. Mais le jour de ses épreuves pratiques, il a un accident de scooter en se rendant sur son lieu d’examen. "J’ai eu le poignet cassé pendant 1 mois et je n’ai pas pu passer mon diplôme." Les relations avec son employeur se détériorent : Stéphane se démotive et décide d’arrêter.
Savoir rebondir
Passé la déception, il décide de rebondir en enchaînant les formations. Un CAP agent polyvalent de restauration, puis un autre en services hôteliers. Une manière d’ajouter des cordes à son arc, mais aussi de chercher, en tâtonnant, un métier qui lui convienne autant que sa vocation d’antan. Et à ce jeu, il finit par gagner : ce sera finalement le métier de gouvernant, une profession généralement exercée par les femmes. Une difficulté en plus ? "Au contraire, c’est plutôt bien. Comme il n’y a pas beaucoup d’hommes dans ce domaine, cela permet de se démarquer."
De nouveaux projets
Désormais, il envisage son avenir avec le sourire. "Cela me plaît d’aller travailler. Les cours me plaisent aussi. J’ai retrouvé, dans ce que je fais aujourd’hui, la passion que j’avais en boulangerie." Fini les hésitations : il a désormais des projets plein la tête. "Après mon BP, j’aimerais faire des saisons pendant 3 ou 4 ans. Bouger, travailler dans de grands hôtels, voyager à l’étranger." Et pourquoi pas un jour, grâce à ces multiples expériences, monter en grade pour devenir responsable d’hébergement.