Stécy Priam, ingénieure sûreté
Date de publication : 7 mars 2024
"C'est dommage qu'il n'y ait pas davantage de femmes dans cet univers. J'aimerais que nous soyons plus nombreuses."
Date de publication : 7 mars 2024
"C'est dommage qu'il n'y ait pas davantage de femmes dans cet univers. J'aimerais que nous soyons plus nombreuses."
Stécy Priam, 32 ans, ingénieure sûreté dans une centrale nucléaire, Penly (76)
J’ai un parcours atypique. Après une licence en chimie et biologie, suivie d’un master en chimie, j’ai effectué un stage de 6 mois à l’usine de La Hague. J’ai découvert à la fois l’univers du nucléaire et la gestion des risques industriels. Les deux m’ont intéressée. J’ai donc préparé un mastère spécialisé (bac + 6) en maîtrise des risques industriels à l’École des mines de Paris, en alternance chez EDF. J’ai apprécié cette formation, qui abordait tous les aspects de la gestion des risques industriels (sécurité des installations, des personnes et de l’environnement, cybersécurité). Autre atout : les intervenants étaient issus de secteurs variés (pétrochimie, pharmacie, cosmétiques…).
Une centrale nucléaire doit être arrêtée périodiquement pour recharger en combustible les réacteurs et pour assurer la maintenance. Mon rôle est de vérifier que toutes les activités prévues pendant l’arrêt de tranche respectent la réglementation. Il s’agit d’éviter qu’un professionnel, par son action, ne dégrade le réacteur. Je dois aussi veiller à ce qu’il n’existe aucune incompatibilité entre les activités. Au moment de l’arrêt ou du redémarrage du réacteur, je m’assure qu’il est possible de changer l’état, que tous les matériels sont disponibles. Cela fait un peu plus de 1 an que j’occupe ce poste, qui me plaît beaucoup, car il n’est pas monotone. C’est juste dommage qu’il n’y ait pas davantage de femmes dans cet univers. Même si je n’ai jamais subi de sexisme, j’aimerais que nous soyons plus nombreuses.
Ce que j’aime dans mon métier, c’est qu’il y a toujours des choses à apprendre et qu’on travaille en équipe. C’est très enrichissant. Dans 2 ans toutefois, je souhaite évoluer vers un poste plus transverse et moins technique. J’aimerais devenir project management officer et ainsi piloter la gestion de l’ensemble des risques associés à un projet.
Hors Collection
Quels métiers demain ? Spécial industrie
Parution le 01/12/2023
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