Le même métier toute sa vie ?

Date de publication : 1er octobre 2020

Changer de métier, c’est possible ! Mais ce n’est pas une obligation. On peut encore exercer une seule profession toute sa vie. Mais pas toujours chez le même employeur.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Des métiers stables

Révolution numérique, mondialisation : notre économie change vite. Allons-nous pour autant changer de métier plusieurs fois dans notre vie ? Aujourd’hui comme hier, certains exerceront le même métier toute leur vie. Notamment dans des filières professionnelles faisant appel à des compétences pointues : avocats, juges, médecins, architectes, enseignants, chercheurs ou pilotes d’avion… Mais, même dans ces professions, on peut aussi évoluer !

Certains métiers à statut particulier offrent également une grande stabilité : cheminots, policiers, militaires, sapeurs-pompiers… De même, les métiers de l’artisanat, une fois la qualification acquise, sont souvent exercés durant toute une vie professionnelle : aussi bien dans les métiers de bouche (cuisiniers, boulangers, pâtissiers, patrons et cadres des cafés-hôtels-restaurants, etc.) que dans l’artisanat du bâtiment (plombiers, électriciens, menuisiers, charpentiers-couvreurs, etc.) ou dans les services aux personnes (coiffure, esthétique, etc.). C’est aussi le cas pour de nombreux emplois industriels (professionnels de l’usinage, chaudronniers, imprimeurs…) ou tertiaires qualifiés (comptables, juristes d’entreprise…).

La mobilité par le diplôme

Mais il est possible d’être mobile, c’est-à-dire de changer d’employeur, voire de secteur, en exerçant le même métier. Un jeune électricien spécialisé dans l’automobile peut trouver du travail dans l’industrie ou dans la maintenance technique du bâtiment. Un ingénieur électronicien se fera recruter facilement dans l’informatique. Un infirmier peut pratiquer en milieu hospitalier pendant une partie de sa carrière, puis s’établir en ville sur le mode libéral. Du fait des changements technologiques ou d’organisation, le métier lui-même évolue : le travail d’un assistant d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec celui d’un secrétaire d’hier.

D’autres changent régulièrement de poste au cours de leur carrière. Un jeune ingénieur recruté en développement ou industrialisation pourra passer au technico-commercial, puis, selon ses aspirations et les opportunités, à des fonctions de marketing ou de management, et même accéder à un poste de direction. Une logique ascendante encore réservée aux salariés des grandes entreprises, là où existe un réel marché du travail interne.

Pas besoin d’être cadre pour évoluer

On peut cependant "faire carrière" sans être cadre dans un grand groupe. Un jeune apprenti maçon dans une PME peut tout à fait devenir chef de chantier, voire créer sa propre entreprise. Une situation fréquente dans les métiers de l’artisanat et du commerce : on devient en effet rarement patron en début de carrière, car cela suppose d’avoir acquis de l’expérience et accumulé quelques économies.

Certains métiers pénibles et peu valorisés permettent une première insertion sur le marché du travail. C’est le cas de nombreux postes peu qualifiés dans l’industrie, la logistique, mais aussi le bâtiment et les services. Un choix par défaut pour bien des jeunes, notamment pour les non-diplômés, en attendant qu’une opportunité pour un emploi stable se concrétise. D’autant que la possibilité de passer d’un métier à un autre est relativement aisée dans ces secteurs où les compétences s’acquièrent par la pratique.

 

 

Les nouveaux outils au service de la formation continue

D'après l'enquête Défis du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications), plus de 70 % des cadres et des employés de commerce souhaitent se former dans les cinq ans à venir. Mais seulement un cadre sur deux… et moins d'un ouvrier sur cinq ont formulé effectivement une demande de formation au cours des 12 derniers mois. Pour chaque salarié, un entretien professionnel (désormais obligatoire au moins une fois tous les deux ans) avec son employeur doit être l'occasion d'évoquer ce point. L'employeur pourra lui-même être aidé par un OPCO (Opérateur de compétences) chargé notamment d'accompagner les entreprises de moins de 50 salariés pour mieux gérer leurs formations.

Mais on peut aussi, qu'on soit salarié ou demandeur d'emploi, choisir directement une formation sur la plateforme moncompteactivite.gouv.fr, et la payer grâce à son CPF (compte personnel de formation), alimenté chaque année de 500 euros (dans la limite d'un plafond de 5 000 euros). Pour vous aider dans votre choix, vous pouvez consulter gratuitement un professionnel spécialisé dans le CEP (Conseil en évolution professionnelle) auprès, par exemple, de Pôle emploi ou d’une mission locale.

 


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