Métiers de filles ou de garçons,
c'est fini ?

Date de publication : 1er octobre 2020

Éducation ou santé pour les filles ; BTP (bâtiment travaux publics) ou informatique pour les garçons… les choix d’orientation restent encore trop souvent genrés. Mais la mixité progresse dans la plupart des métiers, surtout chez les jeunes. Et tout le monde va y gagner !

Image d'illustration, crédit photo ci-après

De plus en plus de filles diplômées

De plus en plus diplômées, les filles ont investi nom­bre de métiers autrefois réservés aux hommes : avocat, journaliste, chercheur… En France, la moitié des médecins, juristes et cadres d’entreprise sont désormais des femmes ! Mais on en trouve encore beaucoup dans des emplois qui prolongent leur rôle traditionnel au sein de la famille : fonctions d’éducation, de soins, d’organisation ou d’entretien. Une vingtaine de professions sont même à plus de 80 % exercées par des femmes : assistante maternelle, secrétaire, aide à domicile ou aide ménagère, aide-soignante, sage-femme, infirmière, etc.

À l’inverse, beaucoup de métiers restent occupés essentiellement par des hommes, notamment ceux d’ouvrier qualifié dans le bâtiment ou l’industrie. Et les femmes représentent encore moins d’un quart des ingénieurs ! Mais les choses sont en train de changer parmi les moins de 30 ans. Alors qu’elles représentaient à peine 2 % des jeunes ingénieures de l’industrie dans les années 1980, leur part s’élève aujourd’hui à près de 40 %. Les filles les plus diplômées font ainsi leur entrée "par le haut ", via les postes de cadres, dans des secteurs où elles étaient souvent totalement absentes (BTP, recherche industrielle, numérique…).

Pas d’autocensure

Bref, la mixité progresse, mais très lentement, car les stéréotypes de genre, c’est-à-dire les idées reçues sur les qualités prêtées aux garçons ou aux filles, continuent de peser. Ainsi, dans les lycées professionnels ou techno­logiques, on trouve toujours davantage de garçons dans les filières industrielles et de filles dans le tertiaire administratif, la santé et le social, ou encore la coiffure-esthétique. De même, les filles représentent encore près de 80 % des bacheliers des filières littéraires. Les garçons s’orientent davantage vers les filières scientifiques et, à niveau égal, choisissent plus souvent une école d’ingénieurs.

Or le fait que des filles accèdent à des métiers d’ouvriers, par exemple, peut conduire à une amélioration des conditions de travail en accentuant la lutte contre la pénibilité. Recruter des garçons dans les emplois d’éducation et de soins pourrait aussi permettre de réduire le recours au temps partiel et revaloriser les salaires. Pour toutes ces raisons, les pouvoirs publics encouragent la mixité dans les métiers, notamment en demandant à des associations de femmes d’intervenir dans les établissements scolaires pour montrer l’exemple. Car la mixité, à terme, profite à la société dans son ensemble.

Autant être cheffe !

Ainsi, le fait que les femmes accèdent de plus en plus à des postes variés et à des emplois haut placés pousse un certain nombre d’entreprises à mieux tenir compte des contraintes familiales de leurs salariés, hommes ou femmes ! On a donc envie de dire aux filles qui hésitent à choisir certaines carrières sous prétexte que ce serait "trop prenant" de foncer ! Et, si vous craignez d’avoir du mal à concilier vie professionnelle et familiale, sachez que, dans les couples où les femmes gagnent bien leur vie, le partage des tâches est plus égal qu’ailleurs ! Alors, autant être cheffe si vous en avez envie !


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