"Faire ses études à l'étranger" :
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Date de publication : 15 avril 2015

Quitter la France pour aller faire ses études en Europe ou encore plus loin, Australie, Canada, Mexique… C'est aujourd'hui une réalité. Si l'aventure est tentante, le parcours peut être semé d'embûches. Est-ce fait pour vous ? Partir seul ou dans le cadre d'un programme ? Pour quel coût ? Posez-vous les bonnes questions avant de partir. Graziana Boscato est experte sur le sujet. Directrice de CIO (centre d'information et d'orientation), chargée de mission Euroguidance (Réseau européen pour l'orientation et la mobilité), elle a répondu en direct à toutes vos questions, mercredi 13 mai. Retrouvez l'intégralité des échanges.

Graziana Boscato
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Soyez vigilants sur la date de publication de la retranscription du tchat qui correspond au jour du témoignage de l'invité(e). Certaines formations ou diplômes peuvent avoir évolué au gré des réformes. N'hésitez pas à utiliser notre moteur de recherche pour connaître les formations qui mènent à ce métier et les modes d’admission actuels. 

Modérateur : Bonjour et bienvenue ! Le tchat traite aujourd’hui des études à l'étranger. Nous accueillons Graziana Boscato, directrice de CIO (Centre d'information et d'orientation), chargée de mission Euroguidance (Réseau européen pour l'orientation et la mobilité) qui va répondre en direct à toutes vos questions.Bon tchat !

Graziana Boscato : Bonjour, merci à tous de votre présence. J'essaierai de répondre du mieux possible à vos questions !

Mat92 : Quels sont les pays les plus demandés pour faire ses études à l'étranger ?

Graziana Boscato : Les pays anglophones attirent beaucoup de jeunes en Europe (le Royaume-Uni, en particulier). L’Espagne attire aussi beaucoup. Les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont aussi la cote. Mais attention, si on peut circuler librement en Europe, il est nécessaire d’obtenir des visas pour des séjours hors Europe dépassant 3 mois. Le choix du pays doit s’effectuer en fonction de son projet personnel et de ses capacités linguistiques et les pays moins sollicités dans « les palmarès » peuvent parfois offrir plus d’opportunités !

Sophie_33 : Quelles sont les dernières innovations en faveur de la mobilité des jeunes ?

Graziana Boscato : Le programme Erasmus+ a été lancé l’année dernière, le montant des bourses a été réévalué (voir le site : www.generation-erasmus.fr/). De nombreuses initiatives institutionnelles au niveau des régions (création des Comité régionaux de la Mobilité…), des villes, se mettent en place pour promouvoir la mobilité dans l’éducation, la formation et la jeunesse. Il faut vous renseigner en fonction de votre projet (études, travail, volontariat, stage…) à l’endroit où vous habitez.

Romain_Lille : Faut-il déjà bien savoir parler la langue avant d'aller dans un pays étranger ?

Graziana Boscato : Pas forcément, tout dépend de votre projet. Pour y faire tout un cursus d’études supérieures, il faut avoir un très bon niveau de langue validé. Pour y faire un perfectionnement linguistique ou pour y faire un volontariat, il suffit d’un niveau minimal, etc.

Ivan : Il se pourrait que je n'obtienne pas mon bac S cette année. Je suis néanmoins admis au CEGEP École nationale d'aéronautique de Montréal. Ai-je intérêt à partir au Canada sans le bac (le diplôme obtenu a une reconnaissance, il est comparable à un DUT génie industriel et maintenance et permet de travailler en France) au risque ensuite de ne plus pouvoir poursuivre mes études au-delà du niveau DUT en France après ?

Graziana Boscato : Ne soyez pas pessimiste ! Si vous partez dès cette année à Montréal, vous avez trois ans pour repasser votre bac en candidat libre, et décrocher votre diplôme de DEC.

Biloutchad : Bonjour. Quelle possibilité d'obtention d'une bourse études/logement pour un étudiant français qui a été accepté en école vétérinaire à l'université de Valence en Espagne à la rentrée 2015/2016 ? Première année après le baccalauréat, hors Erasmus. Les démarches ont toutes été faites hors cadre scolaire. Merci

Graziana Boscato : L'obtention de bourse pour faire tout un cursus d’études à l’étranger est très difficile. Une demande de bourse sur critères sociaux peut être effectuée auprès du ministère de l’Agriculture français (qui délivre ces bourses pour les études de vétérinaire). Pour toutes les autres opportunités, voir le site : www.ambafrance-es.org/Bourses-et-mobilites-4727.

Raphael13 : Quelles poursuites d'études à l'étranger pourrais-je envisager avec un bac pro SEN en alternance chez Orange ?

Graziana Boscato : Vous pouvez envisager de poursuivre des études professionnelles dans les mêmes champs professionnels que ceux proposés en France après votre bac pro (informatique industrielle, électronique etc.). Renseignez-vous sur le site www.onisep.fr ou auprès de votre conseiller d’orientation. Il faudrait savoir dans quel pays vous envisagez cette poursuite d’études.

Il est important d’avoir un niveau linguistique suffisant pour faire des études supérieures et de se renseigner sur les modalités d’accès à l’enseignement supérieur du pays concerné. Vous serez soumis aux mêmes modalités que les étudiants nationaux. Pour plus de renseignements sur les études supérieures dans les pays européens : www.euroguidance-france.org.

hugo-*92 : Il semble qu'il soit très difficile de bénéficier du programme Erasmus+ lorsqu'on est étudiant en université.... contrairement aux étudiants en école. Quels conseils particuliers pourriez-vous nous donner pour accroître nos chances ? 

Graziana Boscato : Non, ce n'est pas plus difficile d'obtenir une bourse Erasmus+ en université qu'en école. Renseignez-vous auprès de votre service des relations internationales. Ils vous diront comment postuler, quand et pour quelles universités, pour les étudiants de votre filière. Selon les filières d'études, le nombre de candidats à la mobilité est plus ou moins important.

 

Amy.Stn : Bonjour, je suis élève de 3e. Je souhaiterais savoir quelle filière/classe pour être comptable en international... Je voudrais faire une seconde générale, mais est-ce vraiment utile ? Si oui, quelle 1re serait envisageable/utile ? Merci de votre compréhension.

Graziana Boscato : Une classe de seconde générale est conseillée, mais un bac STMG permet aussi d’accéder aux métiers de la comptabilité. Si vous souhaitez travailler à l’étranger quel que soit votre diplôme, il faut un très bon niveau dans la langue du pays où vous souhaitez travailler. Donc, dès le lycée et dans n’importe quelle filière, il faudra obtenir de bons résultats en langues vivantes.

Pour vous renseigner sur les différents métiers de la comptabilité, renseignez-vous sur le site : www.onisep.fr ou auprès de votre conseiller d’orientation. Dans le domaine de la comptabilité, certaines professions sont règlementées, comme l’est en France le métier d’expert-comptable. Il faut voir dans le pays souhaité comment procéder auprès du Centre ENIC NARIC de ce pays : www.enic-naric.net.  

Tym : L'apprentissage est-il possible lors des études à l'étranger ? Si oui, comment trouver son entreprise ?

Graziana Boscato : Oui, l’apprentissage est possible mais pas dans tous les pays. C’est assez rare et pas organisé de la même façon qu’en France. Il faut d’abord avoir un projet d’études, choisir un pays, voir si l’apprentissage existe et se rapprocher de l’établissement de formation pour se renseigner sur les modalités de l’apprentissage. Pour vous aider, voir les schémas des études professionnelles en Europe sur le site : www.mavoieproeurope.onisep.fr.  

Clara-M : Peut-on par la suite travailler en France avec le diplôme obtenu dans un autre pays ?

Graziana Boscato : Oui, en Europe les citoyens peuvent travailler librement dans le pays qu’ils choisissent, quel que soit le pays d’origine de leur diplôme. Pour les professions non réglementées, ce sont les employeurs qui choisissent de vous embaucher ou non. Pour les professions réglementées, voir les démarches à suivre auprès du centre de reconnaissance des diplômes et des qualifications de chaque pays (réseau ENIC-NARIC). Voir les informations sur le site du centre français : www.ciep.fr/enic-naric-france.

E.Alsace : Quels sont les moyens d'effectuer une mobilité outre-Atlantique pour un étudiant en sciences sociales ayant validé une licence (Histoire) ? Des partenariats sont-ils possibles avec certaines universités françaises ?

Graziana Boscato : Il est nécessaire de vous renseigner auprès du service des relations internationales de votre université sur les accords pour les étudiants d’histoire avec des universités du Canada et des États-Unis. Vous y trouverez les conditions pour y participer.

manu25 : Peut-on envisager une poursuite d'études à l'étranger après un BTS Assistant Manager ?

Graziana Boscato : Oui, c’est envisageable, mais comme pour la poursuite d’études en France, rien n’est automatique. Il faut savoir tout d’abord dans quel pays vous souhaitez aller. Dans certains pays comme le Royaume-Uni ou le Danemark, il existe des cursus spécifiques (appelés Top Up) pour les diplômés de bac +2. Plus d’informations pour le Royaume-Uni sur la fiche : www.euroguidance-france.org/etudier-en-europe/royaume-uni/apres-un-bac2/.  

Hefie_Scren : Quelles aides financières peut-on recevoir, par exemple dans un pays comme le Royaume-Uni, où le coût des enseignements est assez élevé ?

Graziana Boscato : Peu ou pas d’aide possible pour faire tout un premier cycle d’études au Royaume-Uni. Vous pouvez demander une bourse sur critères sociaux en France auprès du Crous de votre académie (pour bénéficier d’une bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux, l’étudiant doit être inscrit en formation initiale, en France ou dans un État membre du Conseil de l’Europe, dans un établissement d’enseignement public ou privé et dans une formation habilitée à recevoir des boursiers. Il doit par ailleurs suivre des études supérieures à temps plein relevant de la compétence du ministère chargé de l’enseignement supérieur).

Autres possibilités de bourses pour le RU, voir le site : www.britishcouncil.fr/etudier/bourses.  

Chris_80 : Existe-t-il des programmes d'échanges accessibles après le bac, en 1re année d'études supérieures ? Le nouveau programme Erasmus+ n'est envisageable qu'à partir de la 2e année d'études...

Graziana Boscato : Certains doubles-diplômes prévoient dans le déroulement des études de commencer à l’étranger. C’est les cas de certains diplômes de l’Université franco-allemande (voir le site : www.dfh-ufa.org/fr/formations/guide-des-etudes/). Autre exemple, un cursus de droit franco-britannique : https://droit.unistra.fr/formations/diplomes-detat/doubles-diplomes/double-maitrise-franco-anglaise-university-of-leicester/.

Il est nécessaire d’avoir un projet d’étude précis et un excellent niveau de langue avant de faire ces recherches. Si votre niveau linguistique est du niveau C1, vous pouvez aussi envisager de faire tout un cursus d’études dans un domaine précis à l’étranger après le bac. Vous serez sélectionné comme les étudiants nationaux.

Anna : Est-ce une bonne idée d'aller en métropole pour faire mes études pour être auxiliaire de puériculture ?

Graziana Boscato : Tout dépend de votre projet personnel. Les études d’auxiliaire de puériculture existent dans les DOM-TOM et en métropole. Les contenus et les diplômes sont les mêmes. Les frais de scolarité sont comparables. Il vous coûtera en plus les frais de voyage, l’hébergement et la nourriture si vous venez en métropole.

Charoma : Après l'obtention de mon bac L option arts du spectacle en juin, je souhaite partir à l'automne pour améliorer mon anglais. Je n'ai pas d'idée précise sur la formule (job, stage, volontariat ...) mais souhaite suivre des cours en parallèle. Le budget de ma maman qui m'élève seule est limité. Je me perds sur toutes les offres proposées sur Internet. Quel pays et quelles options sont les plus adaptés à ma situation ?

Graziana Boscato : Les offres de perfectionnement linguistique au Royaume-Uni ou en Irlande sont nombreuses : www.englishuk.com. Une solution moins onéreuse serait d'effectuer un séjour au pair. Pour trouver un organisme, consultez le site www.loffice.org. Vous pouvez aussi envisager un volontariat, comme le service volontaire européen.

Adoulette : Vous mentionnez que dans certaines filières le nombre de candidats à la mobilité est plus important. Savez-vous ce qu'il en est pour la filière géographie ?

Graziana Boscato : Cela dépend des universités. La concurrence ne devrait pas être trop importante.

Youenn : Bonjour, les élèves qui souhaitent s'inscrire hors programme d'échange dans une université étrangère dépendent-ils toujours du Crous de leur pays d'origine ? 

Graziana Boscato : Pour demander une bourse sur critères sociaux pour faire des études dans un autre pays, dans un établissement habilité à recevoir des boursiers, il est nécessaire de s'adresser au Crous de son académie d'origine.

Alex : Bonjour. Réaliser son master en alternance spécialisé commerce/marketing à l'étranger, vous pensez que c'est possible ? Si oui, de quel organisme dois-je me rapprocher ? 

Graziana Boscato : L'alternance est très peu répandue dans l'enseignement supérieur des autres pays européens. Elle est possible en Allemagne et au Royaume-Uni, mais l'organisation est différente. Selon le pays choisi, il faudra vous adresser à l'organisme de formation qui vous dira comment procéder pour réaliser l'alternance.

jean-jack : Je suis actuellement en seconde et je crois que l'année prochaine je vais passer en 1re STG (en STMG plus précisément). Est-ce que je peux aller dans une grande école d'informatique au Canada. Et quels sont les métiers scientifiques que je pourrais faire en étant dans une 1re STMG ?

Graziana Boscato : Dans l’enseignement supérieur canadien, il n’existe pas de "grande école", mais des universités et des collèges (les études en collèges qui durent trois ans sont plus adaptées avec un bac STMG.) Il existe des formations dans le secteur de l’informatique.

Le bac STMG n’est pas le plus adapté pour des études d’ingénieur ou dans les sciences fondamentales. Je vous conseille de vous renseigner sur le site de l’Onisep ou auprès de votre conseiller d’orientation pour connaître les débouchés du bac STMG qui seront les mêmes en France ou au Canada. 

Pour comparer plus d’information sur le système d’études canadien, voir le site www.canadainternational.gc.ca/france/study-etudie/education-system-systeme-education.aspx?lang=frawww.educationau-incanada.ca/.  

Youenn : Peut-on donc demander des bourses dans le pays d'accueil ?

Graziana Boscato : Oui, il existe des bourses dans les pays d'accueil, mais elles sont surtout accessibles dans les études avancées.

Qandil : Bonjour, je suis étudiant en 4e année de pharmacie et j'aimerais faire un stage hospitalier au Québec. Je voudrais savoir s'il existe des bourses pour me permettre de me loger là-bas. Merci d'avance.

Graziana Boscato : Ce type de bourse spécifique pour le logement n’existe pas. Si vous êtes boursier sur critères sociaux de l’enseignement supérieur, vous pouvez demander une bourse de mobilité à votre Crous.

Une autre solution serait de voir avec le service des relations internationales de votre université s’il existe des accords dans le cadre du programme CREPUQ (Conférence des Recteurs et des Principaux des Universités du Québec) qui prévoit d’aider les étudiants français pour effectuer leur mobilité dans une université québécoise. Il ne s’agit pas de bourse. L'avantage majeur du programme CREPUQ est que vous n'aurez pas à payer les frais de scolarité des universités québécoises.

 

Naomi D. : Existe-t-il un programme d'échange en Erasmus après avoir fait un parcours Vie et Terre ? Si oui, quelles sont les démarches à suivre ? Quels pays participent à cet échange ?

Graziana Boscato : Le programme Erasmus+ s'adresse aux étudiants de licence, master ou doctorat de toutes les filières d'études. Adressez-vous au service de relations internationales de votre université qui vous précisera les démarches à suivre et les pays avec lesquels elle a des accords pour des échanges d'études ou de stages étudiants.

M_60 : Après mon DNAP design graphique j'aimerais compléter mes études dans un pays scandinave ; j'ai un bon niveau d'anglais mais peu de ressources financières.... Y a-t-il un "bon plan" à connaître ?

 

Graziana Boscato : Les études supérieures dans les pays scandinaves ne sont pas très chères, et il existe des cursus en anglais dans la plupart des pays. Recherchez des cursus dans les bases de données des différents pays, en rentrant la formule www.studyinsweden.se ou www.studyindenmark.dk ou www.studyinfinland.fi, etc.

Sophie : Est-ce qu'on peut faire des stages à l'étranger ?

Graziana Boscato : Il est possible de signer des conventions de stage à l'étranger avec des entreprises locales si ces stages s'inscrivent dans les cursus de formation. Renseignez-vous auprès du service des relations internationales de votre établissement pour savoir si vous pouvez bénéficier d'une bourse Erasmus+ pour le stage.

Charles : Après avoir eu le bac français, je souhaiterais passer l'équivalent aux USA. Quel en serait le coût ?

Graziana Boscato : L'éducation aux États-Unis relève des différents États. Les prix des scolarités sont variables selon les lieux. Ils seront différents d’un établissement à l’autre, selon qu’il soit public ou privé, etc. A ces frais se rajouteront des frais d’hébergement et de nourriture, les frais de visa.

Si vous n’avez pas de solution d’hébergement à titre personnel (famille, amis...), informez-vous sur le site sur : http://educationusa.state.gov/. Il est conseillé de passer par des organismes de séjours linguistiques français qui proposent une année d’études aux États-Unis en high school avec un hébergement en famille et qui s’occupent de toutes les démarches administratives. Ces prestations sont payantes. Pour choisir un organisme et connaître les coûts, consulter le site : www.loffice.org.

Rose : Quels sont les pays les plus demandés pour faire ses études à l'étranger ?

Graziana Boscato : Les pays anglophones attirent beaucoup de jeunes en Europe (Royaume-Uni en particulier), l’Espagne attire aussi beaucoup. Les États-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont aussi la cote. Mais attention, si on peut circuler librement en Europe, il est nécessaire d’obtenir des visas pour des séjours hors-Europe dépassant 3 mois. Le choix du pays doit s’effectuer en fonction de son projet personnel et de ses capacités linguistiques, et les pays moins sollicités dans les palmarès peuvent parfois offrir plus d’opportunités !

hb_80 : Quelles sont les démarches et la procédure pour suivre des études d'orthophonie en Belgique ? J'ai vu qu'il y avait deux diplômes là-bas, quelle est la différence ?

Graziana Boscato : Vous trouverez toutes les informations répondant à votre demande sur le site : www.euroguidance-france.org/etudier-en-europe/belgique/les-études-en-logopédie-orthophonie. Il est conseillé d'aller jusqu'au master pour exercer en France ultérieurement.

Aslinea : Etudiante en licence de droit, j'envisage de postuler pour un LLM à l'issue de mon M1. Comment valoriser mes notes en l'absence de classement (rang) et sachant que le système de notation français en droit est strict ? Comment faire si l'université visée n'est pas familiarisée avec le système de notation français ?

Graziana Boscato : Vous pouvez demander à votre université de vous délivrer avec votre diplôme de licence, le supplément au diplôme Europass, www.europass.cedefop.europa.eu/fr/documents/european-skills-passport/diploma-supplement. Ce document décrit les compétences et savoirs acquis au cours de vos études.

Le British Council peut aussi vous établir une certification de diplôme à présenter à l’université britannique (service payant) www.britishcouncil.fr/etudier/certification-diplomes. Mais la majorité des établissements du RU connaissent le système de notation français.

David : Que pouvons-nous faire comme études après un DUT (MMI dans mon cas) au Canada ?

Graziana Boscato : Vous pouvez demander une poursuite d’études dans une filière professionnelle dans une université mais rien n’est automatique et la décision relève de chaque établissement en fonction de votre projet et de vos résultats au DUT. Les démarches pour la demande de reconnaissance de votre diplôme pour une poursuite d’études prennent du temps : il faut choisir une université, une filière, contacter l’enseignement responsable et lui faire part de votre projet. Pour trouver un programme d’études universitaires : www.etudesuniversitaires.ca.

Vous pouvez aussi recommencer un cursus d’études au Canada, le premier diplôme universitaire se prépare en quatre ans. Concernant l’organisation des études, les frais de scolarité, etc. voir les sites : www.educationau-incanada.ca/ et www.canadainternational.gc.ca/france/study-etudie/education-system-systeme-education.aspx?lang=fra.   

Emeline : Bonjour, est-il possible de passer six mois dans un pays étranger si nos études ne sont pas dans le domaine linguistique mais que nous souhaitons simplement passer plusieurs mois dans un pays étranger pour un intérêt culturel ?

Graziana Boscato : En Europe, la circulation des citoyens est libre. Vous pouvez vous rendre dans n’importe quel pays pour six mois (ou plus) pour y découvrir sa culture, si vos conditions financières vous le permettent. En dehors de l’Europe, il faut un visa pour pouvoir rester pour une durée supérieure à trois mois.

alix44 : Est-ce qu'il y a des organismes de confiance sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour partir à l'étranger ?

Graziana Boscato : Tout dépend de votre projet. Si c'est pour une poursuite d'études, adressez-vous au service des relations internationales de votre établissement. Si c'est pour rechercher un séjour linguistique ou au pair, vous pouvez consulter le site www.loffice.org où sont répertoriés des organismes qui ont un label de garantie.

Si c'est pour élaborer un projet de mobilité ou avoir des conseils, adressez-vous à votre conseiller d'orientation.  

Pour un volontariat : www.euroguidance-france.org/europe-mode-demploi/les-differentes-formes-de-mobilite-en-europe/les-volontariats/.  

Helene : Bonjour, est-ce facile de partir quand on a un handicap, même si on n'a pas de problème dans les déplacements (fauteuil ou autre) ? Merci.

Graziana Boscato : Il est possible de partir pour étudier à l'étranger quand on se déplace avec un fauteuil. Des aménagements existent dans toutes les universités. Vous trouverez une carte d'Europe avec l'accessibilité des universités sur le site de l'association des étudiants Erasmus : http://esn.org/mapability-map. Avant de partir il est nécessaire d'avoir un projet précis, de choisir le pays d'accueil et de se renseigner auprès de son service des relations internationales.

ugo77 : Bonjour. Dans le cadre d'un bac pro commerce réalisé dans un CFA en France, est-ce possible de faire son stage en alternance (1 semaine sur 2) en Belgique ? Les avantages pour la société belge sont-ils alors les mêmes que ceux accordés aux entreprises françaises? Merci d'avance, Ugo.

Graziana Boscato : Il est possible de faire un stage dans le cadre de votre bac pro en Belgique si votre CFA a demandé des bourses Erasmus+ pour la mobilité de ses apprentis. Mais il n’est pas possible de suivre les cours théoriques dans un CFA français et la partie pratique dans une entreprise belge. Les législations du travail sont différentes dans les deux pays. Vous pouvez suivre entièrement un apprentissage en Belgique, dans les conditions belges qui sont décrites sur le site : www.euroguidance-france.org/etudier-en-europe/belgique/lapprentissage/   

siana69 : Bonjour. Je souhaiterais me perfectionner dans la pâtisserie à l'étranger en alternance. Je dois m'adresser à qui ? A quelle aide aurai-je droit ? Y a-t-il une date fixe pour les départs ?

Graziana Boscato : Il faut préciser dans quel pays vous souhaitez vous perfectionner. Le perfectionnement peut se faire mais l’alternance n’existe pas dans tous les pays. Les aides possibles dépendent du pays choisi et du contexte de votre mobilité (accord ou non avec un établissement français...). Il faudrait préciser votre projet : pays, spécialité recherchée (chocolaterie, confiserie, glaces…) et vous renseigner auprès de la Chambre des métiers pour connaître les possibilités organisées dans votre région.

Max : Les étudiants français sont-ils les plus mobiles ou les moins enclins à souhaiter faires leurs études à l'étranger ?

Graziana Boscato : Les étudiants français se classent parmi ceux qui souhaitent le plus partir en mobilité en Europe.

Chris_80 : Bonjour, J'ai obtenu un diplôme en Afrique du Sud (équivalent à un BTS je pense). On m'a parlé d'attestation de comparabilité et d'attestation de reconnaissance d'études, quelle est la différence ? Si je veux passer un concours de la fonction publique, laquelle puis-je présenter ?

Graziana Boscato : Pour obtenir l'attestation de comparabilité pour votre diplôme, adressez-vous au centre ENIC NARIC français : www.ciep.fr/enic-naric-france  

Modérateur : Nous prenons les dernières questions...

Colino : Bonjour. Quelles sont les démarches pour aller étudier en Angleterre dans le cadre d'Erasmus ? Et quelles sont les bourses d'études possibles ?

Graziana Boscato : Il est nécessaire de s’adresser au service des relations internationales de son établissement pour savoir : si des accords Erasmus+ ont été signés avec une université britannique ; comment et à quel niveau d’études sont sélectionnés les étudiants de votre discipline pour y participer (pour une période d’étude ou de stage).

Si vous êtes sélectionné, vous bénéficierez d’une bourse Erasmus qui peut être complétée par une aide régionale (éventuellement complétée par une bourse de mobilité si vous êtes boursier de l’enseignement supérieur sur critères sociaux).

 

alix44 : Est-ce qu’il est plus approprié de faire certaines études à l'étranger ? Voire nécessaire ou obligatoire de passer par l'étranger ?

Graziana Boscato : Certains cursus d'études français prévoient obligatoirement une partie des études ou un stage à l'étranger. Par exemple : les cursus des IEP, les doubles-diplômes, le BTS commerce international... Pour les autres filières, on peut toujours s'adresser au service des relations internationales pour bénéficier des échanges Erasmus+ ou autres échanges institutionnels de son établissement.

Steph : Je souhaiterais savoir s’il est possible d'effectuer son master dans une université à l'étranger, mais à distance ?

Graziana Boscato : Oui, c’est possible, mais il est nécessaire de préciser le pays, d’avoir un projet d’études et d’avoir le niveau linguistique exigé par l’université concernée. 

Nico 971 : Où étudier l'Histoire aux États-Unis quand on est Français ? Et quelle procédure pour y accéder ?

Graziana Boscato : Vous pouvez étudier l’histoire aux États-Unis dans la plupart des universités à condition d’être accepté par l’université choisie. Cette acceptation est nécessaire pour pouvoir demander un visa d’études. Les conditions d’accès et les exigences linguistiques diffèrent selon les universités. Le premier cycle, undergraduate, dure quatre ans. Vous trouverez toutes les informations sur les frais d’inscriptions, les tests d’entrée, les notes, les conditions de langue, etc., sur le site : www.fulbright-france.org/gene/main.php?uni=3&base=21 ainsi qu’un guide de conseils pour une candidature en undergraduate : www.fulbright-france.org/docs/2013133619_COMMONAPPGUIDE2013.pdf  

Béa : Après un diplôme bac +4 franco-italien de Néoma Bussiness School (CESEM), comment trouver des infos sur les masters possibles (contenus, débouchés, sélection) à l'étranger (Italie ou pays anglophones) ?

Graziana Boscato : Pour l’Italie, vous pouvez effectuer une recherche de master dans les bases de données suivantes : http://www.universitaly.it/index.php/cercacorsi/universita  (laurea di secondo livello) et http://www.studenti.it/postlaurea/.

Pour le Royaume-Uni, cherchez dans la base de données la spécialité de master qui vous convient dans : www.prospects.ac.uk/search_courses.htm. Il faut se renseigner sur le site Internet de l’établissement choisi pour connaître les conditions d’accès, les frais etc., et demander une intégration en poursuite d’études.

Concernant les débouchés des masters, ils dépendent de la spécialité choisie. Vous trouverez des renseignements dans les objectifs du master choisi.

 

Angue : Le diplôme d'éducateur spécialisé en Belgique est-il valable sur le territoire français ?

Graziana Boscato : La profession d’éducateur spécialisé n’est pas une profession règlementée en France : aucune condition d’origine du diplôme ou de nationalité ne peut être opposée à 
l’exercice de cette profession dans le secteur privé. L’employeur appréciera si le diplôme convient à l’emploi postulé. On peut demander une attestation de comparabilité au centre ENIC-NARIC France www.ciep.fr/enic-naric.fr/.

Pour l’exercice de cette profession dans le secteur public (en tant que fonctionnaire) : les ressortissants de l’UE doivent demander l’assimilation de leur diplôme étranger au diplôme français correspondant auprès de la commission administrative compétente (Agence régionale de la santé) qui évaluera les contenus et les stages effectués dans la formation belge. Ils doivent être au moins égaux et comparables à ceux du Diplôme d’État français.

Marco : Quelles sont, selon vous, les principales motivations des jeunes à vouloir aller étudier à l'étranger ?

Graziana Boscato : De plus en plus de jeunes souhaitent avoir une expérience (études ou stage) à l'étranger. En effet, cette expérience va enrichir les compétences individuelles (amélioration du niveau linguistique, ouverture d'esprit, curiosité...) et va constituer un atout considérable dans son CV pour une meilleure insertion professionnelle.

Modérateur : Le tchat se termine. Graziana, le mot de la fin ?

Graziana Boscato : N'hésitez pas à partir, quel que soit le contexte. Cette expérience sera enrichissante sur le plan personnel et pour votre avenir professionnel.

Modérateur : Merci à tous et merci à Graziana pour ses réponses. Vous retrouverez la retranscription des échanges dès lundi. Nous vous souhaitons une très bonne fin de journée.


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