Tchat avec Claudie Haigneré,
astronaute, présidente de la Cité
des sciences et de l'industrie

Date de publication : 19 novembre 2009

Première femme française astronaute. Claudie Haigneré est partie deux fois dans l’espace en 1996 et en 2001. Médecin rhumatologue, spécialiste de médecine aéronautique et spatiale, également chercheur en physiologie neurosensorielle, elle nous a fait partager son expérience le 19 novembre 2009.

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Soyez vigilants sur la date de publication de la retranscription du tchat qui correspond au jour du témoignage de l'invité(e). Certaines formations ou diplômes peuvent avoir évolué au gré des réformes. N'hésitez pas à utiliser notre moteur de recherche pour connaître les formations qui mènent à ce métier et les modes d’admission actuels. 

La retranscription intégrale du tchat avec Claudie Haigneré

Modérateur : Bonjour ! Nous avons le plaisir de réaliser ce tchat en direct depuis la Cité des sciences à Paris, en compagnie de Claudie Haigneré, actuellement présidente de la Cité des sciences et Présidente du Palais de la découverte.
 

Claudie Haigneré : Bonjour, je suis impatiente de répondre à vos questions.

Allez l'houtland : Comment êtes-vous devenue ministre ?
 TYPHANIE : Pourquoi avez-vous choisi d'être ministre de la recherche et des nouvelles technologies ?
 Ale59 : Comment êtes-vous devenue ministre déléguée en charge de la recherche et des nouvelles technologies ? Que fait un ministre délégué en charge de la recherche et des nouvelles technologies ? Comment êtes-vous devenue ministre déléguée aux affaires européennes de la coopération franco-allemande ? Que fait un ministre délégué aux affaires européennes de la coopération franco-allemande ?
 Claudie Haigneré : Après mon second vol spatial, début 2002, j'ai été contactée par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui m'a proposé de rejoindre l'équipe gouvernementale pour m'occuper de recherche et de nouvelles technologies. Je suis une scientifique, médecin et chercheur, et j'ai eu envie de m'engager au service de la recherche et de la science.
 De 2004 à 2005, j'ai été ministre en charge des affaires européennes et j'ai coordonné la campagne sur le référendum sur le traité de Lisbonne. J'ai participé à de nombreux conseils européens, difficiles mais très intéressants, de façon à promouvoir la construction européenne. Dans ce cadre, j'ai été aussi la secrétaire de la coopération franco-allemande et j'organisais les conseils des ministres franco-allemands.

ale59 : Comment êtes-vous devenue présidente de la Cité des sciences et de l'industrie ? Que faites-vous en tant que présidente de la Cité des sciences et de l'industrie ? Quels sont les diplômes requis pour devenir présidente de la Cité des sciences et de l'industrie ?
 allez l'houtland : En quoi consiste votre rôle de présidente de la Cité des sciences et de l'industrie ?
 0ppheeliee : Comment êtes-vous arrivée à ces métiers ?
 Claudie Haigneré : J'ai accepté la mission de créer un nouvel établissement de science regroupant la Cité des sciences et de l'industrie et le Palais de la découverte. J'ai à cœur de renforcer les liens entre la science et la société et de donner à chacun, du plus jeune au plus âgé, l'envie de comprendre, de se questionner sur les enjeux à venir du 21e siècle.

Leila : Devenir astronaute, est-ce un rêve d'enfance ?

 

Claudie Haigneré : J'avais 12 ans en 1969, quand l'homme a mis pour la première fois le pied sur la Lune. Et cela a été un grand moment, qui reste marqué dans ma mémoire. Ensuite, quand j'étais médecin, en 1985, j'ai eu l'occasion de voir un appel à candidature pour recruter des astronautes pour des programmes scientifiques à bord des stations spatiales et ce jour là, mon rêve a commencé à rejoindre la réalité.

kevin : Quelles études avez-vous faites après la troisième ?
 typhanie : Pour pouvoir voyager dans l'espace, avez-vous dû faire des études spécifiques qui ne sont pas comme les nôtres après la troisième ?
 Claudie Haigneré : J'ai passé un bac S (scientifique), tout en conservant l'étude du latin et du grec jusqu'à mon baccalauréat. J'ai eu mon bac avec mention. Et donc, la possibilité de choisir beaucoup de filières. J'ai choisi les études de médecine.

ale59 : Comment êtes-vous devenue médecin rhumatologue ? Quels sont les diplômes requis pour faire ce métier ?
 Claudie Haigneré : J'ai fait toutes mes études de médecine à la faculté de Dijon en Bourgogne. Et j'ai fait ensuite une spécialité de trois ans en rhumatologie à Paris. J'étais très intéressée d'étudier le fonctionnement du corps. Peut-être parce que j'étais très sportive, j'ai aussi un diplôme en biologie et physiologie du sport, ainsi qu'en traumatologie du sport.

bauden : Quelles études avez-vous faites pour devenir médecin aéronautique ?
 Claudie Haigneré : Il y a une spécialisation d'une année en médecine aéronautique et spatiale, que j'ai faite à Paris. J'avais des amis et de la famille qui faisaient de l'avion, je pouvais les conseiller. Mon diplôme de médecine spatiale m'a été très utile pour démarrer ma carrière d'astronaute.

ale59 : Vous avez été chercheur en physiologie neurosensorielle. Quels sont les diplômes requis pour être chercheur en physiologie neurosensorielle ?
 Claudie Haigneré : Après avoir été sélectionnée comme candidate astronaute pour faire de la recherche en microgravité, j'ai souhaité compléter ma formation avec une thèse de sciences. J'ai choisi les neurosciences, parce que cela complétait ma formation de rhumatologue et parce que la physiologie en microgravité provoque de nombreuses adaptations dans le domaine des sciences cognitives et sensori-motrices.
 On peut démarrer ses études immédiatement après le baccalauréat dans une faculté de sciences et après le master, s'engager dans la rédaction d'un doctorat au sein d'un laboratoire scientifique (pour moi du CNRS). Et j'ai écrit ma thèse en cinq ans.

 

 

Luc : Quels sont les apports principaux de vos études de médecine sur votre travail d'astronaute ?

Claudie Haigneré : Une grosse partie des expériences que j'ai réalisées dans l'espace étaient en lien avec les sciences du vivant : la médecine, la physiologie, la biologie cellulaire et la biologie végétale. J'avais connaissance de la méthodologie et de la communauté scientifique. J'ai beaucoup travaillé dans la coopération scientifique internationale

phil : Avez-vous toujours été première de classe ?
 Claudie Haigneré : Oui !

marc : Existe-t-il un parcours type pour devenir chercheur, et travailler sur des sujets pointus comme celui de la médecine spatiale ?
 Claudie Haigneré : Il faut être formé soit en biologie soit en physiologie, s'implanter dans un laboratoire qui a des programmes de recherche spécifiques, en particulier avec le CNES (Centre national d’études spatiales) et l'ESA (l’Agence spatiale européenne).

heloise : Ministre et astronaute sont plutôt des univers masculins, est-ce que c'est difficile pour une femme de se faire sa place ?
 Aliya : Qu'est-ce que ça vous fait aujourd'hui d'être première femme française astronaute ?
 Héloïse : Qu'est-ce que ça fait d'être la première femme française à être astronaute ?
 madie : Qu'est-que ça fait d’être la première femme française à être partie dans l'espace ?
 Raphaelle et barbara : Comment avez-vous pu vous mettre en avant avec d'autres hommes en tant que femme et comment avez-vous pu aller dans l'espace (c'est mon plus grand rêve) ?
 Eleve_college : Est-ce dur de se faire une place dans votre métier face à vos collègues masculins ?
 DP3 heures Collège Epinac : Nous souhaitons savoir si le fait d'être une femme a constitué ou non un frein à l'évolution de votre carrière. Cordialement.
 sarah17 : Est-ce que ce n'est pas difficile d'être la seule femme parmi tant d'hommes dans la fusée ?
 College BVian : Est-ce plus dur en tant que femme d'évoluer dans un milieu d'hommes ?
 Claudie Haigneré : Dans beaucoup de métiers scientifiques et d'ingénieurs, il y a encore trop peu de femmes. Et dans la politique, la France se situe dans une position médiane en Europe. Les pays du nord de l'Europe, étant déjà parvenus à une stricte parité, les pays du sud de l'Europe, étant plutôt autour de 10 à 15 % de présence féminine. Il y a encore beaucoup à faire dans ces deux domaines. Mais beaucoup de ces choses dépendent aussi de nous, les femmes. Ayons confiance en nous, et osons.

LeMeLi : Quelles études et formations faut-il faire pour devenir astronaute ?
 yanis : Bonjour, pouvez-vous me dire combien d’années il faut faire pour être astronaute ?
 caron.pierre-alexandre : Quelles études avez-vous faites pour devenir spationaute ?
 matthieu : Quelles études avez-vous faites ?
 clau-clau-do : Quelles études avez-vous faites et quel diplôme avez-vous eu ?
 Lou : Quelles études avez-vous faites ?
 allez l'houtland : Quelles études avez-vous faites pour être astronaute ?
 Cloéé : Faut-il avoir beaucoup de diplômes ?
 0ppheeliee : Combien de diplômes avez-vous ?
 Benjamin : Qu’est-ce qu'il faut faire pour devenir astronaute et est-ce que c'est dur ?
 Julio : vous avez fait vos études dans quelles écoles ?

Claudie Haigneré : Quand vous êtes sélectionnée comme candidate astronaute (en 1985, nous avons été 7 sélectionnés parmi 1 000 candidats et j'étais la seule femme parmi 100 candidates), vous n'êtes pas encore astronaute désigné pour une mission. Mon premier vol a eu lieu en 1996, 11 ans après.
 J'ai d'abord travaillé dans la recherche scientifique en microgravité, puis suis partie pour un premier entraînement en 1992. J'étais astronaute backup (= doublure). J'ai eu 18 mois de formation, mais ne suis pas partie pour cette première mission. Et j'ai refait un nouvel entraînement en 1995 pour la mission Cassiopée réalisée en 1996.

 J'ai bien sûr appris le russe puisque mes entraînements ont toujours eu lieu en Russie. J'ai appris la mécanique spatiale, tous les systèmes de vol, à réparer un ventilateur ou un ordinateur, à amarrer un vaisseau spatial (je suis pilote du vaisseau Soyouz, la seule femme au monde)... Je suis donc médecin, chercheur, ingénieure, pilote et femme !

 

 

0ppheeliee : Quelle âge aviez-vous lors de votre premier voyage dans l'espace ?
 Claudie Haigneré : 39 ans.

madie : Pourquoi avez-vous décidé de partir dans l'espace ? Les astres et l'univers vous fascinent-ils ?
 

Claudie Haigneré : Je pense avoir un tempérament curieux, d'exploratrice. J'aime découvrir des terres nouvelles. J'ai envie de pousser les portes entre-ouvertes. Et quelle porte plus superbe que l'écoutille et le hublot d'une station spatiale ? Hublot côté Terre pour admirer la Terre et la vie sur Terre. Sa beauté et sa fragilité. Hublot côté cosmos, pour plonger dans ce cosmos noir au milliard d'étoiles s'enrouler dans la voie lactée et se poser les questions essentielles de la vie et de l'origine de l'univers où nous vivons.

matthieu : Combien de voyages avez-vous fait ?
 Claudie Haigneré : 2 missions spatiales. En 1996 : station Mir, 16 jours. En 2001 : station spatiale internationale, 10 jours.

typhanie : Quelles sont les sensations que vous avez ressenties lors de votre voyage dans l'espace ?
 dimitri : Quelle sensation avez-vous eu en allant la première fois dans l'espace ?
 Eleve_college3 : Quelles sont les sensations que vous avez eues lorsque vous avez été dans l'espace la première fois ?
 0ppheeliee : Quelles sont les sensations ressenties lorsque l'on est dans l'espace ?
 Cloéé : Qu'avez-vous ressenti lors de votre « voyage » dans l'espace ?
 Bauden : Quelles impressions avez-vous éprouvées en allant la première fois dans l'espace ?
 Cam : Qu'éprouve-t-on dans l'espace ?
 Claudie Haigneré : La découverte de la liberté du corps en absence de gravité est une sensation extraordinaire, perturbante dans les premières heures parce qu'il faut s'adapter à ce nouvel environnement où haut et bas ne veulent plus rien dire.
 Regarder par le hublot, découvrir la Terre dans sa rotondité, dans sa finitude, voir 16 fois par jour le Soleil ou la Lune se lever à l'horizon de la Terre (la vitesse de satellisation est de 28 000 km/heure donc nous faisons 16 orbites par jour, une orbite = 90 mn) procure des moments de bonheur extraterrestres. J'ai toujours autant envie de vous les raconter et de les partager.

LeMeLi : Merci d'avoir répondu à notre question. Nous devons retourner en cours... =(
 Claudie Haigneré : Retournez en cours ! Et continuez à apprendre et découvrir. Il vous faut un bon bagage et des compétences pour avoir ensuite le choix de réaliser vos rêves.

allez_l_houtland_1 : Etiez-vous rassurée pendant votre premier voyage dans l'espace ?
 madie : Est-ce que vous avez eu peur la première fois que vous êtes partie dans l'espace ?
 cam : Avez-vous eu un moment d'hésitation avant de partir la première fois ? Avez-vous eu peur ?
 LOW : Est-ce que ça vous a fait peur d'être loin de la planète Terre ?

 Claudie Haigneré : L'entraînement nous permet d'apprendre beaucoup de situations complexes et non-nominales (=anormales). Nous avons de nombreuses heures de simulateurs, en équipage pour apprendre à gérer les risques et les pannes. Et j'ai trouvé le vol spatial réel beaucoup plus facile que l'entraînement parce que tout s'est très bien passé. Il faut avoir confiance en soi-même, en la technique, en son équipage et faire confiance aux équipes au sol.

heloise : Quelle est la différence entre astronaute et spationaute ?
 Claudie Haigneré : Astronaute quand vous vous êtes entraîné sur le système américain (Shuttle), cosmonaute quand vous vous êtes entraîné en Russie, sur le vaisseau Soyouz. On n'utilise malheureusement plus le terme de spationaute qui avait été créé vers 1985 quand l'Europe avait envisagé de construire son propre système d'accès à l'espace.

matthieu : Comment se passe le décollage, comment se passe l'atterrissage ?
 

Claudie Haigneré : Pour le décollage, il y a 3 étages de propulsion du lanceur Soyouz. Il y a beaucoup de vibrations, de bruit, des facteurs de charge (accélération pouvant atteindre 4G) et en 8 minutes et demie, la fusée satellise le vaisseau en orbite à 200 km de la Terre. Ensuite il y a deux jours de manœuvre pour que le vaisseau rejoigne la station spatiale en orbite à 400 km. On amarre le vaisseau, on vérifie la pressurisation et on ouvre l'écoutille.
 Pour l'atterrissage, on désamarre le vaisseau Soyouz. Avec des moteurs on fait une impulsion de freinage, et le vaisseau quitte l'orbite pour commencer à rentrer dans l'atmosphère. Les facteurs de charge sont là encore importants (4G). On traverse le plasma où la capsule s'échauffe beaucoup (Dieu merci, on a un bouclier thermique !).
 Puis quand on est suffisamment ralenti, on ouvre un immense parachute coupole de 1000 m2. Et à moins de un mètre du sol, s'allument des rétrofusées pour amortir le choc avec le sol des steppes du Kazakhstan.

 

 

madie : Qu'est-que vous avez fait dans l'espace ?
 typhanie : Qu'avez-vous fait dans l'espace ?
 clau-clau-die : Qu'avez vous fait pendant votre voyage dans l'espace ?
 allez l'houtland : Qu'avez vous fait pendant vos voyages dans l'espace ?
 Lylou : Quels étaient les objectifs de vos voyages dans l'espace ?
 pigloo28 : Bonjour ! En tant qu'astronaute, quelle a été votre mission une fois dans l'espace ?
 ale59 : Quel a été l'objectif de votre 1re mission spatiale ? Quel a été l'objectif de votre 2e mission spatiale ?
 Claudie Haigneré : La station spatiale est un laboratoire où ne s'exerce plus la force de gravité. Le comportement des systèmes vivants, des fluides, des alliages de matériaux est modifié. C'est le seul endroit où les scientifiques peuvent analyser le rôle de la gravité dans ses phénomènes. Pour en apprendre plus, vous pouvez venir au Palais de la découverte ou à la Cité des sciences et de l'industrie, ou encore, vous connecter à leurs sites internet, ainsi qu’à ceux de l'ESA et du CNES.

yh12 : Quelles capacités faut-il avoir pour être spationaute ?
 Héloïse : Quelles qualités faut-il pour exercer votre métier ?
 0ppheeliee : Quelles sont les qualités requises pour exercer le métier d'astronaute ? 
 clau-clau-do : Est-ce qu'il faut être en bonne forme physique pour aller dans l'espace ? 
 DP3 heures Collège Epinac : Nous souhaitons également découvrir plus précisément le métier de spationaute et les qualités requises. Cordialement l'équipe DP3H.
 Claudie Haigneré : Bonne santé, avec des examens médicaux et psychologiques très nombreux. Bonne condition physique, avec pratique sportive intensive. Bonne qualité psychologique à la fois individuelle (prise de décision et vie en environnement extrême) et collective (vie en équipage, diplomatie). Bonne capacité à parler les langues (je parle anglais, russe, espagnol). Envie de transmettre et de partager, soit directement, soit par l'intermédiaire des médias.

matthieu : Etes-vous déjà sortie de la fusée quand vous étiez en mission ? Si oui, quelles sensations avez-vous éprouvées ?

 Claudie Haigneré : Je n'ai moi-même jamais fait de sortie extravéhiculaire, mais je m'y suis entraînée dans le grand bassin de la Cité des Etoiles et c'est mon mari, Jean-Pierre Haigneré qui, lors de son vol de 6 mois en 1999, l'a réalisé. Je suis un peu frustrée, bien sûr, mais il me l'a raconté !

Lylou : Pensez-vous pouvoir retourner dans l'espace ?
 Claudie Haigneré : Je ne retournerai pas moi-même dans l'espace mais l'ESA vient de recruter 6 nouveaux jeunes candidats astronautes qu'elle prépare pour des missions lunaires. Dans quelques années, pourquoi n'essaieriez-vous pas de candidater pour les missions martiennes ?!

LOW : Avez-vous découvert des « choses » inconnues dans l'espace ?
 

Claudie Haigneré : Etre en orbite à 400 km de la Terre, c'est être encore dans les « frontières » de la Terre. Retourner sur la Lune (386 000 km) ou vers Mars (environ 100 millions de km avec un voyage de 6 mois pour y parvenir) nous et VOUS réserve beaucoup de surprises. Tentez l'aventure ! Sur Terre ou à bord.
 Il y a plein de métiers liés au spatial, que ce soit dans la recherche ou dans les métiers d'ingénieur ou de technicien. Pour les garçons comme pour les filles. Des métiers qui vous donneront passion et donc épanouissement dans votre vie.

Modérateur : On prend les dernières questions…
 
 madie : Combien de personnes sont parties avec vous dans l'espace ?
 typhanie : Etiez-vous seule dans la navette spatiale ?
 allez_l_houtland_1 : Avec combien d'astronaute êtes-vous allée dans l'espace ?
 Claudie Haigneré : L'équipage du vaisseau comptait 3 personnes. A bord de la station, il y avait 6 personnes : russes, américains et européens. La station spatiale internationale est un très bel exemple de partenariat international avec des modules US, russes, ESA et japonais. Plus un bras de manipulation canadien. Nous pouvons être fiers de cette belle aventure humaine, scientifique et technique.
 Et à côté de toutes les autres réalisations scientifiques, je souhaite que l'exploration, l'audace, l'imagination soient toujours au cœur de nous autres européens.

heloise : Un grand merci, vous nous faites rêver ! Pouvez-vous dire quel livre et quel film vous ont marquée ?
 Claudie Haigneré : Relisez Le petit prince de Saint-Exupéry, vous y trouverez des réponses à vos questions. J'ai vu 10 fois 2001 Odyssée de l'espace (Kubrick et Clarke) et je n'avais pas du tout envie de rencontrer Hal, l'ordinateur meurtrier et imprévisible...

Modérateur : Le tchat se termine. Claudie, le mot de la fin ?
 
 Claudie Haigneré : Par l'intermédiaire de Saint-Exupéry : « Nous ne sommes pas là pour prédire l'avenir, mais pour le rendre possible. » Je compte sur vous ! Je vous donne rendez-vous samedi après-midi au Palais de la découverte où mon ami astronaute Jean-François Clervoy dédicacera son livre Histoire(s) d'espace.

Modérateur : Vous avez été très nombreux à nous poser des questions, merci à tous ! Nous remercions Claudie Haigneré d'avoir répondu en direct.
 Nous vous donnons rendez-vous aux planetaria du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et aussi pour visiter les expositions « Objectifs Terre » et « Le grand récit de l'Univers ».
 Au sein de la Cité des sciences, la Cité des métiers vous permet de tout savoir sur les métiers et les formations... notamment dans les métiers de l'aéronautique et de l'espace, de la médecine, etc.