Collaborateur / Collaboratrice
Synonymes : Clerc assistant/e, Clerc aux procédures, Clerc de commissaire de justice, Clerc expert/e, clerc gestionnaire, Clerc significateur/trice
Secteur professionnel : Droit et justice
Centres d'intérêt : Je veux être utile aux autres, Je veux faire respecter la loi
Le métier
Suivre les dossiers
Lorsqu'un particulier (ou une entreprise) ne parvient pas à se faire payer (ou à se faire rembourser une dette), il peut faire appel à un ou une commissaire de justice. Au sein d’un office, c'est le collaborateur ou la collaboratrice de commissaire de justice qui suit les dossiers, de la mise en demeure à la négociation pour arrangement à l'amiable. Le temps compte : passé un certain délai, plus aucun recours n'est possible. Le collaborateur ou la collaboratrice de commissaire de justice rédige les actes et assure le suivi financier.
Remettre les actes
Le collaborateur significateur ou la collaboratrice significatrice remet les actes et les décisions de justice (appelés significations) aux personnes concernées. Lorsque ces dernières sont introuvables, il ou elle enquête auprès du voisinage, de la mairie... pour les retrouver. En effet, il ou elle doit leur remettre le document en mains propres et leur expliquer la procédure. Il ou elle effectue aussi des recherches sur les débiteurs pour connaître leurs coordonnées et leur solvabilité.
Choisir les procédures
Le collaborateur ou la collaboratrice gestionnaire est responsable du choix des procédures, de la production des actes (rédaction des assignations, des ordonnances...) et du suivi des dossiers les plus compliqués : baux, relations de voisinage, sommations, cessions de créance, hypothèques, procédures immobilières, contrefaçons, etc.
Compétences requises
Organisation et rigueur
Avec parfois d'importantes sommes d'argent en jeu (dont la récupération est vitale pour un particulier ou une entreprise), le collaborateur ou la collaboratrice de commissaire de justice n'a pas droit à l'erreur. Avec de solides connaissances en droit, il ou elle classe et suit avec soin les dossiers et respecte rigoureusement les procédures et les délais.
Une autonomie relative
Quel que soit son niveau de responsabilité au sein de l'étude, il ou elle doit s'organiser de manière autonome. Les collaborateurs significateurs organisent leurs tournées comme ils l'entendent, communiquant avec l'étude par portable. Responsables de l'avancement des dossiers, les collaborateurs gestionnaires ne sollicitent les commissaires de justice qu'en cas de difficulté.
Diplomatie et disponibilité
Les interventions étant souvent délicates, le collaborateur ou la collaboratrice doit se montrer particulièrement diplomate avec ses interlocuteurs (débiteurs, créanciers, banques, avocats, police, etc.). Savoir écouter et, le cas échéant, gérer sereinement les conflits est aussi indispensable. Collaborant directement avec les commissaires de justice, les collaborateurs gestionnaires font preuve de disponibilité.
Où l'exercer ?
Mobile ou sédentaire
Le collaborateur ou la collaboratrice travaille sous l'autorité du ou de la commissaire de justice, qu'il ou qu’elle assiste dans l'exécution de ses missions. Les collaborateurs significateurs sont constamment en déplacement pour remettre en mains propres les courriers à leurs destinataires. Quant aux collaborateurs gestionnaires, ils ne quittent que rarement l'office… ce qui ne les empêche pas d'entretenir des contacts avec les débiteurs et les créanciers auprès desquels ils jouent aussi un rôle de conseil.
Généraliste ou spécialiste
Dans les petites études, le collaborateur ou la collaboratrice de commissaire de justice est généraliste et suit tous les dossiers. Dans les études plus importantes, il ou elle seconde les collaborateurs gestionnaires. Ces derniers peuvent se spécialiser dans le recouvrement d'impayés (loyers, pensions alimentaires, charges sociales...), dans les affaires prud'homales, etc.
En toute confidentialité
Le collaborateur ou la collaboratrice entretient de nombreuses relations avec des professionnels extérieurs à l'étude et les protagonistes des affaires traitées (police, gardiens d'immeuble, déménageurs, serruriers, etc.). Il ou elle doit toujours veiller à travailler dans la plus grande discrétion.
Les études
Après le bac
3 ans pour préparer un BUT carrières juridiques ou une licence professionnelle juridique ou bien encore un CQP (certificat de qualification professionnelle) clerc assistant (en 1 an après un diplôme de niveau bac + 2) ; éventuellement complété par un master en droit ou un CQP clerc gestionnaire en 2 ans supplémentaires..
bac + 3
bac + 5
Emploi et secteur
Emplois en office
Unique débouché professionnel : l'office de commissaire de justice. Il en existe environ 2º000, de tailles très différentes. Les très grosses études regroupent plusieurs commissaires de justice et d'importantes équipes de salariés. On évalue à plus de 11º000 le nombre de collaborateurs pour environ 3º700 commissaires de justice.
Des formations pour évoluer
Les collaborateurs significateurs peuvent suivre une formation professionnelle de 3 mois (non certifiante). Les collaborateurs assistants ayant une formation juridique de niveau bac + 3 peuvent évoluer, après avoir exercé au moins 2 ans, et accéder à la formation professionnelle de collaborateur gestionnaire qui conduit à des fonctions d'encadrement et à de plus grandes responsabilités.
Devenir commissaire de justice
Les collaborateurs justifiant d'une pratique d'au moins 7 ans dans un ou plusieurs offices peuvent préparer l'examen d'aptitude de commissaire de justice (ils peuvent, sous certaines conditions, être dispensés de l'examen d'accès à la formation). Les collaborateurs admis peuvent exercer comme commissaires de justice salariés ou racheter un office.
Secteur
Salaire du débutant
À partir du 2047 euros brut par mois.