Conseiller / Conseillère
pénitentiaire d'insertion
et de probation

Le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) suit les personnes condamnées par la justice (peine de prison, contrôle judiciaire, etc.). Il propose des aménagements de peine, veille au respect des obligations et facilite la réinsertion.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 3
Salaire débutant :  2318 €
Statut :  Statut fonctionnaire

Secteur professionnel : Fonction publique

Centre d'intérêt : J'ai le sens du contact

Le métier

En prison : individualisation des peines

Lorsqu'il intervient en prison, le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) mène des entretiens réguliers auprès des détenus, leur explique leur situation administrative et judiciaire, propose des aménagements de peine au juge. Grâce à ce suivi, il participe à l'individualisation des peines et à leur exécution.

Objectif : éviter la récidive

Pendant l'exécution de la peine, le CPIP prépare la sortie de prison en aidant les personnes qu'il suit à maintenir un lien avec leur famille, à trouver une formation, à chercher un emploi, un logement... En accompagnant les démarches du détenu, le CPIP cherche avant tout à éviter la récidive.

Accompagner le condamné en milieu ouvert

Tous les condamnés ne sont pas incarcérés. Lorsqu'il travaille en milieu ouvert, le CPIP s'assure que les personnes soumises à diverses mesures (contrôle judiciaire, surveillance électronique...) suivent leurs obligations (travail d'intérêt général, soins...). Il les suit durant cette période de probation (de mise à l'épreuve), évalue leur prise de conscience, leur évolution. Il les aide en cas de problèmes de santé, de logement, de réinsertion. Puis il rend compte des progrès observés au juge pour que la peine soit la mieux adaptée possible.

Compétences requises

Sens de l'écoute et ouverture d'esprit

Pour exercer ce métier, il faut aimer le contact humain. Le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) est amené à suivre des personnes aux parcours de vie compliqués, ayant parfois commis des actes très graves. Pour pouvoir les accompagner efficacement, ce professionnel fait preuve d'une grande ouverture d'esprit et d'un sens de l'écoute développé. Le CPIP doit être capable de comprendre l'environnement social et la situation psychologique des personnes qu'il va aider.

Rigueur et recul

Pour faire face à des situations parfois extrêmes (difficultés psychologiques, sociales, violences, pulsion suicidaire...), le CPIP doit garder le recul nécessaire lors des entretiens avec les personnes qu'il accompagne. Face à des condamnés très agressifs par exemple, le CPIP doit garder la bonne distance tout en faisant preuve de rigueur dans ses propos et dans son attitude.

Travailler en équipe

Le CPIP ne travaille pas seul. Au sein d'un service d'insertion et de probation, il échange constamment avec ses collègues. Il noue également des relations professionnelles avec le personnel de direction des établissements pénitentiaires et leurs équipes, les magistrats, les personnels de santé, ceux qui travaillent dans les associations de réinsertion, etc.

Où l'exercer ?

Fonctionnaire d'État

Recruté sur concours et formé à l'Enap (École nationale d'administration pénitentiaire), le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) est un fonctionnaire. Son emploi est garanti, et son salaire fixé par une grille indiciaire.

Au sein d'un SPIP

Le CPIP travaille au sein d'un service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP), à compétence départementale, qui assure la cohérence entre la prise en charge et le suivi des condamnés, emprisonnés ou non.

En milieu fermé ou ouvert

Le CPIP peut travailler en milieu fermé ou ouvert. Dans le premier cas, il intervient directement en prison auprès des personnes incarcérées. Dans le second cas, il reçoit, dans son bureau, les personnes condamnées à des peines restrictives de liberté. Il peut aussi être affecté dans un service administratif.

Un travail d'équipe

Le CPIP travaille en lien étroit avec les autorités judiciaires, le directeur des services pénitentiaires de son établissement, les institutions (logement, emploi, santé, etc.), les collectivités territoriales, les associations, les réseaux d'employeurs... Cela lui permet de développer et de coordonner un réseau de partenaires, institutionnels et associatifs, qui facilitera la réinsertion ou la sortie de prison des condamnés.

Les études

Après le bac

3 ans pour préparer une licence ou un BUT, puis 2 ans de formation à l'Enap (École nationale d'administration pénitentiaire), après réussite au concours de recrutement.

Emploi et secteur

Sur concours

Le conseiller pénitentiaire d'insertion et de probation (CPIP) est un fonctionnaire de catégorie A, recruté sur concours organisé par le ministère de la Justice. 172 admis en 2019.

Évolution de carrière

Le CPIP peut devenir directeur pénitentiaire d'insertion et de probation (DPIP ) sur concours après 4 ans de service, ou par examen professionnel, ou devenir directeur des services pénitentiaires, notamment par concours interne après 4 ans de service.

Secteur

Salaire du débutant

2318 euros brut par mois, primes comprises.