Enquêteur privé / enquêtrice privée

Contrefaçons, fraude aux assurances... Loin de se limiter aux affaires familiales, les investigations de l'enquêteur privé ou de l'enquêtrice privée concernent principalement le monde économique et industriel. Toujours dans le strict respect du droit.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 3
Salaire débutant :  1767 €
Statuts :  Libéral, Statut salarié

Synonymes : Agent/e de recherches privées, Agent/e de recherches privées (arp), Détective, Enquêteur/trice de droit privé

Secteur professionnel : Droit et justice

Centre d'intérêt : Enquêter, analyser l'information, je veux en faire mon travail

Le métier

Chercher des preuves

Les enquêtes constituent le coeur de métier de ce professionnel ou de cette professionnelle. Effectuées à la demande d'un particulier, d'une entreprise, d'un avocat, d'un commissaire de justice, d'un conseiller juridique... elles permettent d'obtenir des informations (ou des documents papier, photo ou vidéo). Objectif : défendre les droits et intérêts du demandeur, ou permettre l'ouverture d'une procédure de justice. Ces preuves sont recueillies dans le respect du droit et sont souvent accompagnées d'un constat de commissaire de justice, afin de valider juridiquement leur authenticité.

Pour des entreprises...

Fini le cliché du détective qui " file " des maris volages. Aujourd'hui, les missions sont variées : affaires industrielles (protection de brevets, contrefaçon, surveillance de sites internet...), affaires commerciales (concurrence déloyale, harcèlement, vol, travail clandestin, fraude aux assurances...), affaires pénales (escroquerie, abus de confiance...).

... ou des particuliers

L'enquêteur ou l'enquêtrice peut également mener des investigations dans le cadre familial (recherche de personnes disparues, d'héritiers...), mais elles sont moins nombreuses que dans les domaines commercial et financier. Il ou elle entreprend aussi des contre-enquêtes pour certains justiciables.

Compétences requises

Connaissance en droit

Le métier exige une excellente maîtrise du droit et une connaissance précise de la jurisprudence. Il est également indispensable d'avoir acquis certaines techniques de base : prise de photos et de vidéos, recherche de renseignements immobiliers, surveillance de personnes, utilisation de banques de données, etc.

Discrétion et curiosité

Dépassés l'imperméable, le chapeau mou et les lunettes noires... Pour autant, sur le terrain, la discrétion est de rigueur. Faire preuve de diplomatie et de psychologie facilite grandement l'obtention de renseignements. Dans cette profession, la curiosité n'est pas considérée comme un vilain défaut : elle est essentielle !

Sens du contact

Il faut aussi savoir apporter conseil et assistance aux clients, les mettre en confiance lors d'un premier entretien. Pour ce faire des compétences en communication et le sens du contact sont précieux. Posséder des connaissances en marketing et en comptabilité est également un atout, en particulier lorsqu'il faut gérer une agence.

Où l'exercer ?

Agir en solitaire

Le métier s'exerce le plus souvent sous le statut de profession libérale et le ou la détective travaille souvent en solitaire. Il ou elle met en oeuvre tous les moyens nécessaires pour récolter les informations demandées : filatures, recueil de témoignages, lecture de documents, consultation de bases de données, etc. Ses indispensables outils de travail sont la voiture, le téléphone et l'ordinateur.

Respecter le droit

La discrétion est de rigueur, afin de ne pas éveiller les soupçons des personnes surveillées. L'enquêteur ou l'enquêtrice est également soumis au secret professionnel et doit veiller à respecter le droit et la vie privée. Exemple : lorsque la mère biologique d'un enfant adopté est retrouvée, mais que celle-ci ne souhaite pas transmettre ses coordonnées, il lui est impossible d'agir contre sa volonté. Par ailleurs, les enquêtes menées conduisent souvent à des actions en justice.

Par-delà les frontières

Le périmètre d'action de l'enquêteur ou de l'enquêtrice ne se limite pas à l'Hexagone. Il ou elle peut être amené à se déplacer à l'étranger dans le cadre, par exemple, de la recherche de personnes disparues ou de l'implantation d'une entreprise à l'étranger. Dans tous les cas, il lui faut respecter les conventions des pays dans lesquels son intervention a lieu.

Les études

Après le bac

2 ans pour obtenir le CQP enquêteur-agent de recherches privées (préparé à l'Institut de formation des agents de recherches). 3 ans pour le titre de responsable d'investigations et d'opérations de recherches privées (préparé à l'Institut de formation des agents de recherches) ou pour une licence professionnelle (en 1 an après un bac + 2 en droit ou administration économique et sociale) agent de recherches privées ; sécurité des biens et des personnes (parcours activité juridique, directeur d'enquêtes privées).

bac + 3

Emploi et secteur

Des petits effectifs

L'Insee a comptabilisé 534 entreprises spécialisées dans les activités d'enquête en 2019. Le nombre de professionnels reste donc limité, d'autant que le métier compte peu de salariés : rares sont les agences qui sont en mesure de s'adjoindre des collaborateurs permanents. Celles qui le font comptent le plus souvent des effectifs restreints : généralement une personne à la direction de l'agence assistée d'un ou deux collaborateurs.

Une profession réglementée

Pour pouvoir exercer, il est obligatoire d'être diplômé d'une formation homologuée par le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) et de posséder une carte professionnelle. Elle est délivrée par le préfet et valable 5 ans. Selon l'Ifar (Institut de formation des agents de recherches) dont le diplôme est homologué, un tiers des diplômés ouvrent un cabinet à l'issue de leur formation, les autres deviennent collaborateurs indépendants ou salariés. À noter : les honoraires sont fixés en accord avec le client, après acceptation de la mission et signature du mandat.

Secteur

Salaire du débutant

À partir du Smic.