Ingénieur / ingénieure en expérimentation et production végétales

Niveau minimum d'accès : Bac + 5

Salaire débutant : 1944 €

Statuts : Statut fonctionnaire, Statut salarié

Synonymes : Chercheur/euse en agronomie spécialisé en production végétale, Enseignant/e-chercheur/euse en production végétale, Ingénieur/e agronome en production végétale

Secteurs professionnels : Agriculture, Fonction publique, Industrie alimentaire, Recherche

Centres d'intérêt : J'aime bien faire des expériences, J'aime les langues, J'aime organiser, gérer, Je rêve de travailler à l'étranger

Le métier

Prospection botanique

Spécialiste du végétal, l'ingénieur ou l'ingénieure en expérimentation et production végétales conçoit, met en œuvre et assure le suivi de protocoles expérimentaux dans la recherche agronomique. Il ou elle expérimente, traite les données et interprète les résultats de ses observations. Il ou elle assure la reproduction dirigée et la conservation des espèces végétales (semences, organes de réserve...), planifie et organise la production, choisit et adapte les outils et techniques liés à la production végétale. Il ou elle conduit des programmes de sélection, de croisement, de multiplication et de conservation des espèces végétales, dans un but précis comme la création d'une fleur noire, le Graal de l'horticulture.

Gestion de l'unité de production

Il ou elle organise, coordonne, contrôle l'ensemble des espaces de l'unité de production végétale (constituée des cultures en laboratoire, en plein champ, sous serre...). Il ou elle diagnostique les éventuelles anomalies de fonctionnement et pilote les opérations de maintenance des installations. Il ou elle gère les moyens humains, matériels et financiers. Il ou elle conçoit et anime des actions de formation en production et expérimentations végétales auprès de collaborateurs, fait appliquer les règles d'hygiène et de sécurité (en termes de toxicologie, de réglementation, etc.).

En vidéo

Transcription

Je m’appelle Nathalie Come. Je suis responsable recherche et développement en génie végétal au sein d’une entreprise du paysage. Donc, le métier de recherche et développement en génie végétal est basé sur la recherche au sein du végétal. Mon objectif en R&D, c’est d’étudier justement les espèces végétales qui vont pouvoir apporter des qualités aussi bien ornementales, c’est-à-dire esthétiques, aussi bien en termes de biodiversité, pour pouvoir effectivement investir, introduire de nouvelles espèces végétales, donc lutter, entre guillemets, contre les gaz à effet de serre, donc contre le changement climatique. Au sein de notre entreprise, on met en place notamment des techniques de végétalisation qu’on appelle le semis hydraulique, qui consiste à projeter un système végétal qui va permettre, par exemple, de lutter contre l’érosion du sol, ce qu’on utilise en bord de route, par exemple. Après, on peut développer aussi d’autres techniques pour lutter contre ce qu’on appelle les îlots de chaleur. Par exemple, c’est la toiture végétalisée. Donc effectivement, c’est le type de dossier sur lequel je travaille en recherche et développement, à savoir les dossiers de techniques et de préconisations en génie végétal. Donc là, concrètement, dans le cadre d’une toiture végétalisée. C’est ce qu’on a au départ avec le substrat qui est nu. Là, c’est l’application. C’est ce qu’on a préconisé sur le chantier. Et voilà ce qu’on obtient à la fin. Elle est là aussi la recherche et développement puisque certes, ce sont des techniques qui existent déjà, mais il faut quand même s’y adapter, l’adapter au milieu tropical où on est, l’adapter par rapport aux espèces. Concrètement, je commence de manière générale à 8 heures. La première chose, forcément, on consulte nos mails. En général après, c’est le terrain sur la bonne matinée. Je vais avec les équipes. Je regarde les expérimentations qui ont été lancées. Je vérifie qu’il n’y ait pas eu de souci. On est ici à l’Hermitage, sur notre site de production du gazon des Mascareignes. C’est un gazon endémique de la Réunion. Il se trouve uniquement à la Réunion. On a testé différents protocoles de production. Aujourd’hui, on est venu vérifier lequel de ces protocoles fonctionne le mieux en termes de développement. Après, il peut y avoir en plus des rendez-vous avec les différents responsables d’exploitation par rapport au lancement des expérimentations parce qu’eux aussi ont besoin d’être informés. J’ai effectué un master 1 en biodiversité et écosystèmes tropicaux, un master de recherche. Enfin, j’ai terminé en master 2 en génie urbain et environnement qui est un master professionnel. On est tout le temps en train de découvrir de nouvelles techniques, de nouveaux procédés. Tous les jours, j’apprends de nouvelles choses. Tous les jours, j’acquiers de nouvelles connaissances. Il faut être motivé. Je pense que le mot d’ordre, c’est motivation et polyvalence, vraiment.

Compétences requises

Un/e scientifique à la page

L'ingénieur/e en expérimentation et production végétales est un/e scientifique spécialisé/e en production végétale, avec des connaissances variées : biologie végétale, pratiques agricoles, chimie, physique, sciences économiques, comptabilité, etc. Il ou elle doit actualiser en permanence ses connaissances, compte tenu du développement des exigences éthiques et sociétales, et de l'évolution constante des règles et des normes en matière de production et d'expérimentations végétales. Il ou elle suit les évolutions des techniques dans sa spécialité, et applique les règles d'hygiène et de sécurité.

Un/e leader polyvalent/e

S'il reste avant tout un/e scientifique dont la vocation est la recherche, l'ingénieur/e en expérimentation et production végétales doit savoir établir un cahier des charges, évaluer les retours sur investissements, coordonner les différentes interventions liées à un projet et encadrer des équipes. C'est aussi un/e acheteur/euse et un/e vendeur/euse de haut niveau.

Des qualités individuelles

Il ou elle a un bon relationnel et des qualités de pédagogie et d'animation. Ses capacités d'analyse, de synthèse et de communication l'aident à résoudre des problèmes complexes. La mobilité est de rigueur et les responsabilités importantes. Enfin, il ou elle maîtrise l'anglais.

Où l'exercer ?

En laboratoire...

L'ingénieur/e en expérimentation et production végétales exerce en laboratoire, par exemple au sein d'une station de recherche développant des travaux sur la dynamique des systèmes de production végétale et l'évaluation de leurs impacts environnementaux. Il ou elle est responsable d'un programme concernant des polycultures innovantes, en agriculture biologique, par exemple. Son programme de recherche est fondé sur des essais menés au sein d'une unité expérimentale.

... et sur le terrain

L'ingénieur/e en expérimentation et production végétales réalise aussi des études in situ, directement sur des exploitations agricoles. Il ou elle développe ces programmes en relation avec l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). Il ou elle peut aussi collaborer avec les organismes de développement agricole, les gestionnaires de l'environnement et les agriculteurs.

Un travail d'équipe

Il ou elle travaille au sein d'équipes de professionnels pluridisciplinaires qui associent notamment des chargés de recherche, des doctorants et post-doctorants, des ingénieurs et des techniciens, des producteurs de céréales, des commerciaux...

Les études

Après le bac

Bac + 5 (diplôme d'ingénieur agronome ou master) dans les domaines de l'agronomie ou de la biologie végétale.

bac + 5

Diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure agronomique de Toulouse de l'INP de Toulouse

Diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure d'agronomie et des industries alimentaires de l'université de Lorraine spécialité agronomie

Diplôme d'ingénieur de l'École nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux Aquitaine

Diplôme d'ingénieur de l'Institut Agro Montpellier de l'institut national d'enseignement sup pour l'agriculture, l'alimentation spécialité agronomie

Diplôme d'ingénieur de l'Institut Agro Rennes-Angers de l'institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro) spécialité agronomie

Diplôme d'ingénieur de l'Institut Agro Rennes-Angers de l'institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro) spécialité horticulture

Diplôme d'ingénieur de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech)

Diplôme d'ingénieur de l'Institut supérieur des biotechnologies de Paris

Diplôme d'ingénieur de l'ISTOM (École supérieure d'agro-développement international)

Master mention biologie végétale

Emploi et secteur

Recherche publique ou privée

L'ingénieur/e en expérimentation et production végétales peut être employé/e dans le secteur public (Inra, jardins botaniques, etc.) ou dans le secteur privé (coopératives agricoles, industrie agroalimentaire, semenciers, pépiniéristes, entreprises de l'industrie végétale...), dans les organismes, laboratoires et unités de recherche en botanique. Selon qu'il ou qu'elle travaille dans la recherche publique ou privée, il ou elle est fonctionnaire ou bien salarié/e. Environ un tiers des agronomes travaillent dans la recherche publique ; toutefois, les recrutements restent assez limités.

Industrie agroalimentaire

L'ingénieur/e en expérimentation et production végétales cherche à nourrir les populations avec une plus grande sécurité, tout en gérant mieux les ressources naturelles et en respectant l'environnement. Un quart des ingénieurs agronomes (toutes spécialités) travaille donc au sein d'industries agroalimentaires puissantes (Danone, Nestlé...). Les PME (petites et moyennes entreprises) de l'agroalimentaire recrutent aussi dans leurs laboratoires de recherche et développement.