Secteurs professionnels : Fonction publique, Social
Centre d'intérêt : J'ai le sens du contact
Le métier
À l'écoute de chacun
Spécialiste du conflit au sein des familles, le médiateur familial favorise le dialogue permettant à chacun de comprendre le point de vue de l'autre. Il est le garant d'un climat de respect mutuel propice à la collaboration. Il intervient dans les situations de divorce ou de séparation, de conflit intergénérationnel ou de problème de succession.
Dans l'intérêt de tous
Son rôle est d'amener les personnes à définir les bases d'un accord durable et mutuellement acceptable. Tenant compte des besoins de chacun, il privilégie l'intérêt des enfants dans les cas de partage de l'autorité parentale, de droit de visite et d'hébergement, ou de répartition des responsabilités financières.
Un lien vers d'autres professionnels
Le médiateur doit pouvoir analyser une situation et rediriger au besoin la famille vers un autre professionnel (psychologue, juriste, assistant de service social...) si cela dépasse son champ d'intervention.
Compétences requises
Des qualités humaines indispensables
Ce métier repose sur les relations humaines. Le sens du contact et de l'écoute ainsi que la diplomatie sont des qualités indispensables pour devenir médiateur familial. Il est également recommandé d'avoir un bon équilibre émotionnel pour gérer des situations parfois difficiles, voire très conflictuelles.
Une neutralité bienveillante
Le médiateur doit savoir prendre suffisamment de recul par rapport aux situations rencontrées et ne pas porter de jugement sur les habitudes de vie, les modes de fonctionnement ou les coutumes des personnes qu'il rencontre. Neutralité, confidentialité et impartialité sont les trois grands principes déontologiques que le médiateur familial doit respecter.
Où l'exercer ?
Dans le milieu associatif et le secteur public
Le médiateur familial reçoit les familles lors d'entretiens dans son bureau. Il est surtout présent dans le milieu associatif : école des parents et des éducateurs, union départementale des associations familiales, associations de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence... Cependant, il peut aussi travailler dans des organismes publics ou parapublics, telles les CAF (caisses d'allocations familiales) ou des collectivités locales et territoriales (mairies, conseils généraux).
À temps partiel ou en libéral
La médiation familiale s'exerce rarement à temps plein : elle ne représente souvent que 30 à 50 % du temps de travail. Pour compléter son activité, ce professionnel exerce souvent un autre métier, correspondant à sa formation de base. Il peut alors travailler pour deux structures ou exercer deux fonctions distinctes au sein d'un même organisme. Il est également possible de pratiquer le métier de médiateur familial en libéral, mais rares sont ceux qui arrivent à vivre de cette seule activité.
Les études
Après le bac
Le diplôme de médiateur familial se prépare après un diplôme en travail social ou paramédical (préparé en 3 ans après le bac ; certains diplômes ne sont reconnus qu'au niveau bac + 2) ou un diplôme en droit, en psychologie ou en sociologie de niveau bac + 3. C'est une formation courte (560 heures) qui doit se dérouler sur 3 ans au maximum.
bac + 3
Emploi et secteur
Des professionnels peu nombreux
Moins de 2 000 médiateurs familiaux sont recensés en France. Ce sont en grande majorité des femmes. La reconnaissance statutaire, le salaire et l'inscription du métier dans les conventions collectives n'ayant pas encore fait l'objet de négociations entre les partenaires sociaux, la rémunération dépend de la structure pour laquelle travaille le médiateur familial.
Évolution de carrière
Le métier de médiateur familial est le plus souvent exercé après une autre expérience professionnelle dans les domaines du social, de la psychologie ou de l'accompagnement familial. Celui-ci peut évoluer ensuite vers des fonctions d'encadrement ou de formation.
Secteur
Salaire du débutant
Du Smic à 1700 euros brut par mois.