Transcription
Le métier de chef opérateur son c'est quoi ?
Mon métier de chef opérateur consiste simplement à capturer du son. En priorité, c'est capturer les dialogues parce que c'est ce qui donne le propos. Donc c'est ce qu'on ne veut pas rater. C'est ce qui est le plus dur à reprendre en post-production. On n’enregistre pas que les dialogues, on enregistre aussi les ambiances qui sont très importantes et qui, moi, me plaisent énormément. On part beaucoup tout seul enregistrer la nature, enregistrer les bruits de la rue, les bruits d'une pièce, le silence aussi. Et enfin, ce qu'on n'oublie pas, c'est aussi tous les petits détails sonores, ce qu'on appelle aussi les sons seuls, à savoir les bruits de pas, un bruit de tiroir… Toutes ces petites choses que l'on pourra reprendre en post-production, mais que l’on fait déjà dès le tournage, parce que ça permet d'avoir le vrai son du plateau.
Avantages du métier de chef opérateur son
Je malaxe, je transforme. J'enregistre quelque chose que j'aime beaucoup depuis l'enfance : le son. Donc déjà, sans faire de jeu de mots, ça me fait vibrer. Ensuite, ce qui va me faire vibrer, c'est de reconstituer les environnements. J'adore. Quand on part de rien, pour arriver à créer l'illusion que ces choses-là étaient comme ça, alors qu'elles ne l'étaient pas du tout, ça me fait vraiment plaisir.
Travailler en équipe, c'est hyper important pour moi. Les équipes de tournage sont souvent très sympathiques. Et ce qui me plaît énormément, c'est de voyager, de bouger beaucoup, d'être amené à aller à droite, à gauche. Un documentaire sur les drive-in américains, ou un documentaire sur les fjords norvégiens, peu importe… On traite beaucoup de sujets dans beaucoup d'endroits différents et ça, c'est très, très plaisant.
Quel type de formation suivre pour être chef opérateur son ?
J'ai un parcours un peu atypique, puisque je n'ai pas fait d'études spécialisées dans le son à la base. Moi, je suis musicien au départ. J'ai essayé de trouver du travail dans la musique et il n'y avait pas beaucoup de voies qui proposaient des revenus. Mais il y avait la musique à l'image, à l'époque. De là, j'ai commencé aussi à faire du mixage, parce qu'on me demandait de mixer des émissions, de mixer des films.
Et puis la dernière étape, c'était finalement la prise de son. Et la prise de son, c'était mon premier amour. J'ai même presque fait de la musique pour pouvoir l’enregistrer. C'est quelque chose que j'aimais beaucoup, enregistrer les gens, enregistrer l'espace, enregistrer les musiques.
2 qualités importantes pour être un bon chef opérateur son
En premier lieu, c'est être réactif. C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses qui se passent. J'ai remarqué que les chefs opérateurs son et les ingénieurs du son, qui sont appréciés, sont ceux qui ont anticipé certains problèmes. Et quand on leur dit : « Tu as mis un HF sur Machin ? Oui. Ah super ! » Et ça, ça fait vachement plaisir au réalisateur, à la production, quand on a réussi à anticiper tout ça.
On doit aussi être patient. On attend beaucoup sur les plateaux, tout le monde attend beaucoup... mais le son, on attend particulièrement parce que nous, on est prêt assez vite. Ceux qui ne sont pas patients et qui commencent à râler, ils n'ont pas encore compris ce métier-là. C'est un métier où on doit aller très vite à certains moments, et il y a des moments où le temps est plus long.
Combien peut gagner un chef opérateur son ?
Moi, je peux gagner en un mois 500 €, puis un autre mois 10 000 €. Donc il faut savoir un peu répartir son argent, parce qu’il y a vraiment des gros mois et des petits mois. Mais en moyenne, je gagne à peu près 2 500 à 3 000 € net par mois.