Ma première année en...

Titre d'ASV (auxiliaire spécialisé vétérinaire)

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Travailler avec les animaux : un rêve d’enfant en train de devenir réalité pour Jeanne et Clément qui préparent le titre d’auxiliaire spécialisé vétérinaire. Une formation en apprentissage qui les fait alterner cours au centre Apform de l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort (94) et expérience de terrain en clinique vétérinaire.

Pourquoi avoir choisi cette formation ?

C'est lors d'un stage de 2de que Jeanne est tombée sous le charme du métier d’ASV (auxiliaire spécialisée vétérinaire). "Entre l’accueil des propriétaires, les soins aux animaux, la gestion des stocks, j’ai aimé la diversité des missions, et me sentir utile !" explique-t-elle. Clément, lui, a renoncé à son projet de devenir vétérinaire à cause de problèmes de santé. "J’ai suivi une formation d’ASV en ligne, mais comme elle n’était pas reconnue, je n’arrivais pas me faire embaucher." Tous deux entendent parler du titre d’ASV-Gipsa, le seul reconnu par la profession, et d’Apform qui y prépare par la voie de l’apprentissage. Ils trouvent alors une clinique vétérinaire pour les employer et passent avec succès les tests d’entrée en formation (français, maths, logique et entretien de motivation), accessibles après le bac.

Ce qui change par rapport à la terminale ?

"Finie l’école, on apprend un métier !" se réjouissent les deux apprentis, qui alternent 1 semaine en centre de formation et 3 semaines dans leur clinique vétérinaire. Tous les cours concernent la pratique du métier : "On n’a plus du tout de cours généraux et la moitié des intervenants sont eux-mêmes ASV ou vétérinaires." Autre changement : l’ambiance des cours. Grâce à la petite taille de la promo - une vingtaine d’apprentis -, les enseignements sont sur le mode de l’échange et non plus du cours magistral : "On pose des questions et on parle de notre pratique en clinique."

Quels sont les enseignements au programme ?

Les apprentis commencent par découvrir les protocoles d’hygiène et de sécurité, essentiels pour limiter les risques infectieux et se protéger eux-mêmes. La moitié des cours porte par ailleurs sur la relation avec les clients, comment les accueillir et les conseiller dans leurs achats de produits. "On s’entraîne aussi à évaluer l’urgence d’une situation pour les orienter au mieux", précise Jeanne. Côté assistance administrative, les futurs ASV sont formés à la rédaction de factures et devis, aux commandes de matériel, etc. Enfin, pour assister le vétérinaire dans ses soins, ils apprennent à contenir les animaux, à préparer les instruments utilisés en chirurgie, etc. "On a aussi beaucoup de cours sur les animaux : comportement, maladies, aliments, reproduction, sur les chiens et les chats surtout, et aussi un peu sur les NAC (nouveaux animaux de compagnie)", apprécie Clément.

À quel rythme de travail faut-il s’acclimater ?

En centre de formation comme en clinique, les apprentis ASV travaillent 35 heures par semaine. "On n’a pas de travail à fournir en dehors des cours, pas d’évaluation, sauf en fin de 2e année pour préparer nos oraux de certification, afin d’obtenir le titre d’ASV", précise Jeanne. Côté clinique vétérinaire, les journées peuvent être longues. "Je travaille parfois de 8 h 30 à 19 h 30, et un samedi sur deux. Mais j’ai régulièrement des week-ends de 4 jours", modère Clément. Autre particularité : en tant qu’apprentis, ils n’ont que 5 semaines de vacances par an. En contrepartie, ils sont rémunérés pendant leur formation.

Comment se déroule la pratique ?

Au centre de formation, les apprentis ASV s’entraînent aux contentions et aux pansements sur des animaux en peluche. Dans la clinique vétérinaire de ville où ils exercent, c’est au contact de vrais chiens, chats et NAC qu’ils apprennent le métier. Jeanne a commencé par faire le ménage et laver les cages. Au fur et à mesure, elle s’est mise à conseiller les clients, à les encaisser, à gérer les stocks de médicaments et de croquettes. "Depuis peu, je m’occupe aussi des animaux hospitalisés, je coupe les griffes et j’assiste le vétérinaire en chirurgie, la partie qui me motive le plus !" Clément, de son côté, a rapidement sauté dans le grand bain : "Comme j'ai été le seul ASV au bout de quelques semaines, j’ai été chargé de toutes les missions. Je redoutais de ne pas savoir répondre aux questions des clients et de devoir déranger le vétérinaire, mais au final, ça s’est bien passé."

Un conseil ?

Pour Clément, il est essentiel de bien se renseigner sur le métier d’ASV : "Il ne faut pas imaginer qu’on est tout le temps à manipuler les animaux, car au final, c’est avec les propriétaires qu’on interagit le plus." Jeanne conseille de ne pas s’empêcher de devenir ASV à cause de sa timidité. "J’appréhendais la relation avec les clients, notamment en cas de désaccord. Finalement, je me suis découvert un goût pour le conseil et la discussion, et j’ai gagné en assurance."

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En cours de comptabilité-gestion, la promo aborde aujourd’hui la facturation et l’optimisation des prix. Le petit effectif permet de privilégier la discussion.

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De quels documents a-t-on besoin pour faire voyager un animal ? Combien de temps un chien qui a mordu doit-il être mis sous surveillance ? Les apprentis ASV doivent maîtriser ces obligations légales.

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En tant qu’assistants administratifs du vétérinaire, les ASV apprennent comment remplir les formulaires, les informations à faire figurer obligatoirement, etc.

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Pour travailler la relation avec les clients, place à des jeux de rôle. Clément joue l’ASV, deux autres étudiants simulent les propriétaires d’animaux, l’enseignant donne des conseils.

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C’est sur des animaux en peluche que les élèves s’entraînent à la contention, c'est-à-dire à maintenir le chien ou le chat immobile pendant que le vétérinaire réalise prise de sang ou autres soins.

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Couper les griffes, changer un pansement… autant de soins que les ASV pratiquent en clinique. Comme Jeanne, ils peuvent se faire la main sur les animaux en caoutchouc de la salle de simulation.

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Après avoir revêtu les équipements de protection, Jeanne et Clément s'exercent à positionner l’animal pour que les radios réalisées par le vétérinaire soient réussies.