Bien se renseigner sur la licence en amont
Chimie, génie civil, informatique, mécanique... même si leur intitulé ne comporte qu'une discipline, les licences de sciences sont en réalité pluridisciplinaires. Ainsi, ceux qui pensaient en avoir fini avec les mathématiques seront déçus : cette discipline occupe une part importante de l'emploi du temps des licences scientifiques, du moins dans leurs débuts. Parmi les incontournables figurent aussi les langues vivantes et des enseignements d'ouverture, comme l'histoire des sciences.
Par ailleurs, le contenu et les méthodes d'enseignement de certaines matières peuvent différer grandement par rapport au lycée. Ainsi, si les mathématiques en licence reprennent des éléments que les élèves ont déjà étudiés au lycée, le degré d'abstraction est beaucoup plus élevé et toute théorie doit être démontrée de A à Z.
Il faut savoir aussi que chaque université concocte ses programmes de licences et les contenus peuvent être très différents selon les facs. D'où la nécessité de se renseigner au cas par cas.
Se préparer à des débuts théoriques
Dans un premier temps, les licences de sciences proposent d'aborder les disciplines scientifiques d'un point de vue fondamental, c'est-à-dire théorique. Objectif : acquérir les concepts de base essentiels. À part dans quelques mentions plus pratiques, les TP (travaux pratiques) sont donc assez rares au 1er semestre. Puis, la part expérimentale se développe au fil des semestres.
Ceux qui veulent d'emblée étudier les aspects plus appliqués d'une discipline auront plutôt intérêt à se tourner vers un diplôme de type BTS, BUT ou licence professionnelle.
Utiliser les portails comme des aides à l'orientation
Pour faciliter la transition entre le lycée et l'université et limiter les erreurs d'aiguillage, de nombreuses universités proposent en 1re année des "portails". Le principe : plusieurs licences scientifiques du même domaine, par exemple celles de physique, de chimie, de sciences de la vie et de sciences de la Terre, sont regroupées et partagent 1 à 3 semestres de cours en commun.
En plus de lui permettre d'acquérir un solide socle de connaissances scientifiques, les portails offrent l'opportunité à l'étudiant de se familiariser avec les disciplines enseignées à l'université avant de s'engager dans l'une des mentions. Un bon moyen de mûrir son orientation pour trouver la voie qui lui correspond.
Suivre les cours et organiser son travail personnel
CM (cours magistraux) en amphi, TD (travaux dirigés) et TP (travaux pratiques) en salle informatique ou en laboratoire : l'emploi du temps d'un étudiant en licences de sciences compte en moyenne 25 heures par semaine, sauf dans les doubles licences qui peuvent comprendre plus de 30 heures. C'est plus que dans les licences de sciences humaines, mais moins qu'au lycée.
Le premier conseil serait de suivre l'ensemble des cours. Les enseignants constatent en effet que les étudiants qui assistent à tous les cours ont plus de chances de réussir que les autres. Logique étant donné qu'il est plus difficile de comprendre un cours sans les explications du professeur.
Autre impératif : se ménager suffisamment de temps de travail personnel, essentiel pour réussir en licence. Pour ne pas accumuler de lacunes, il est important, dès les premières semaines, de relire régulièrement ses cours, de préparer le prochain TP, de faire les exercices du TD à venir ou refaire ceux du TD précédent qui n'auraient pas été compris, etc.
Étudier à la bibliothèque universitaire entre deux cours fait partie des bonnes habitudes à prendre, tout comme former avec des camarades de promotion un groupe de travail : l'idéal pour se fixer des créneaux de révision réguliers et trouver de l'entraide en cas de besoin.
Se fixer des objectifs
Envie de devenir ingénieur en informatique, professeur de mathématiques, conseiller en maîtrise de l'énergie... ? Le projet professionnel, qui permet d'avoir une vision à plus long terme, est particulièrement stimulant sur la durée. C'est la raison pour laquelle des modules d'aide à la construction du projet professionnel sont intégrés à la plupart des cursus de licence.
Les stages en entreprise, à l'initiative de l'étudiant ou inclus dans la scolarité, représentent aussi un bon moyen d'affiner son projet. Les enseignants constatent d'ailleurs souvent que des étudiants reviennent de leur expérience sur le terrain beaucoup plus motivés, car ils se projettent dans une réalité professionnelle et perçoivent mieux l'utilité de ce qu'ils apprennent en cours.
Solliciter les dispositifs d'aide de l'université
Un étudiant qui rencontre des difficultés en licence de sciences doit réagir le plus rapidement possible pour ne pas se laisser distancer. L'université propose plusieurs formes d'aide.
Chaque étudiant se voit attribuer en début d'année un enseignant référent, qu'il peut rencontrer 3 à 4 fois dans l'année. Il peut aussi rencontrer un directeur d’études. Ces entretiens individuels sont notamment l'occasion de faire le point sur les méthodes de travail à adopter. Les enseignants aménagent aussi des permanences où les étudiants peuvent les solliciter.
Autre soutien possible : le tutorat, assuré par un étudiant de 2e ou 3e année de licence ou de master. 2 ou 3 heures par semaine, le tuteur reçoit un petit groupe d'étudiants de 1re année pour leur expliquer des éléments de cours, leur proposer des exercices, des préparations aux examens, un soutien méthodologique.