Très jeune, Fanny a décidé de devenir pilote d'avion. Pari réussi pour la jeune femme, pilote de Boeing 777 chez Air France. Elle enchaîne désormais les vols long-courriers, avec l’enthousiasme des premiers jours. "Je ressens la même émotion à chaque décollage ! Avec de la détermination, j’ai pu réaliser mon rêve d’adolescente."
Préparer le vol
Dans quelques heures, Fanny prendra les commandes d’un Boeing 777 au départ de Roissy-Charles de Gaulle, à destination de Tokyo. Nous travaillons toujours en binôme : un copilote et un commandant de bord, qui a la responsabilité du vol. L’un pilote, l’autre s’occupe de la navigation : le suivi technique de l’avion, les communications radios... On inverse les rôles au retour. Conditions météo, travaux en cours, espaces aériens fermés… Avant l’embarquement, les pilotes étudient le dossier de vol, transmettent les informations utiles aux hôtesses et stewards, avant d'effectuer les dernières vérifications techniques. On fait le tour de l’avion pour regarder les commandes de vol, les pneus, etc. En cas de doute, on ne décolle pas !
Optimiser la route
Une fois dans le cockpit, Fanny rentre les données de vol dans l’ordinateur de bord et configure l’avion. En croisière, nous sommes constamment en lien avec les contrôleurs aériens des zones traversées. On cherche à optimiser le trajet pour consommer moins de carburant, en s’adaptant aux aléas météo; Il faut parfois dévier de notre route, pour la sécurité et le confort des passagers.
Instaurer la confiance
Pour Fanny, être pilote de ligne, c’est d’abord un travail d’équipe. À bord, l’aspect humain compte autant que la technique : il y a le copilote, les passagers, les hôtesses et stewards, souligne-t-elle. Assurer la sécurité de tous passe par des qualités d’écoute et de communication. Il faut savoir instaurer une relation de confiance. Le petit bonus, dans ce métier, c'est de voir les sourires des passagers en sortant de l'avion, ou un enfant qui vient dans le cockpit et qui repart émerveillé.
Fanny est adolescente lorsqu'elle découvre le métier de pilote, pendant un meeting aérien auquel elle assiste, en famille. Ça a vraiment été un déclic ! J'ai tout mis en œuvre pour réussir à devenir pilote ! Comme un certain nombre de pilotes, Fanny a été formée à l'Enac, l'école de l'aviation civile, très sélective. Je n'ai pas été admise la première fois, mais je ne me suis pas découragée et j'ai retenté le concours. Une fois diplômée, la jeune femme a travaillé dans diverses compagnies, à l'étranger comme en France.