Synonymes : Commandant de bord (captain), Officier pilote de ligne-copilote (first officer)
Métiers Associés : Pilote d'aviation d'affaires, Pilote d'aviation de fret (cargo)
Secteur professionnel : Logistique et transport
Centre d'intérêt : J'aime bouger
Le métier
Préparer le plan de vol
Avant le départ, le pilote établit minutieusement le plan de vol en tenant compte de la météorologie, du trajet et de ses particularités ou difficultés... En fonction du poids de l'avion et de la destination, il calcule la quantité de carburant minimum à emporter. Aidé du copilote, il prépare les instruments de navigation et entre les données dans l'ordinateur de vol. Quand tout est prêt, place à l'ultime récapitulation, à voix haute, des consignes de sécurité. Le commandant de bord demande alors l'autorisation de décoller à la tour de contrôle.
Piloter et garder le contact
Tout au long du vol, dans le cockpit, le pilote surveille l'ensemble des paramètres sur le tableau de bord (direction, altitude, météo, consommation de carburant...) et se maintient en liaison permanente avec la tour de contrôle. Il réagit immédiatement en cas de problème.
Assurer la sécurité à bord
Tous les vols commerciaux sont sous la responsabilité d'un équipage technique (crew) comprenant les pilotes (personnel navigant technique — PNT) et les navigants commerciaux (hôtesses et stewards — PNC). Le pilote de ligne doit avant tout assurer la sécurité des passagers.
En vidéo
Compétences requises
Formation tout au long de la vie
La communication se faisant en langue anglaise, le pilote la maîtrise parfaitement. L'admission en formation (Enac,...) comporte un test de niveau. Une mise à jour permanente des compétences techniques de pilotage est nécessaire, car les appareils sont de plus en plus sophistiqués. Des notions de secourisme sont indispensables pour intervenir en cas de problème à bord.
Réactif et résistant
Le pilote doit savoir réagir avec sang-froid et rapidité à tout moment : décollage, vol, atterrissage. Mais aussi en cas d'imprévus : brouillard, orages, turbulences... Il fait preuve d'une exigence extrême envers lui-même et envers les membres de l'équipage. Enfin, une condition physique à toute épreuve et un bon équilibre nerveux sont indispensables.
Où l'exercer ?
Un métier exigeant
L'exercice du métier varie selon l'importance de la compagnie (nationale, régionale...), le type de vol (régulier, charter...) et l'appareil (moyen-courrier, long-courrier). L'environnement de travail d'un pilote est le cockpit et les plates-formes aéroportuaires. Des temps de travail importants et sans coupure, associés à des vols de nuit, sans oublier les décalages horaires justifient une condition physique et mentale sans faille.
Sous surveillance médicale
Pour vérifier qu'il est apte à faire face à ses responsabilités et aux contraintes liées à son métier, le pilote est astreint à des visites médicales pendant toute sa carrière. On contrôle aussi sa capacité à piloter, sa maîtrise des manoeuvres d'urgence et de secours, sa réactivité. À la moindre défaillance physique, la licence de vol peut lui être retirée.
Lourdes responsabilités
En vol, le commandant de bord est la personne la plus importante pour les passagers et l'équipage. La gestion commerciale et technique du vol est sous son autorité. Il est responsable envers la compagnie aérienne qui l'emploie et l'administration (responsabilité pénale en cas d'accident ou d'incident). Il représente l'autorité civile et administrative pour tous les événements à bord.
Les études
Après le bac
2 ans pour préparer le diplôme d'élève pilote de ligne de l'Enac (École nationale de l'aviation civile). La formation est accessible sur concours avec un bac + 1 scientifique. D'autres voies de formation sont possibles : les aéroclubs qui permettent d'acquérir, peu à peu, les brevets et licences obligatoires (une option coûteuse). Enfin la voie militaire, accessible sur concours avec le bac, qui implique de s'engager 10 ans dans l'armée de l'air.
bac + 3
Emploi et secteur
Embauche liée à la formation
Les recrutements dépendent du contexte économique. Presque tous ceux qui sortent de l'Enac (École nationale de l'aviation civile) trouvent un emploi dans les compagnies aériennes. En revanche, ceux qui sont issus des formations privées ont beaucoup plus de mal à s'insérer et ils assurent eux-mêmes le financement de leur formation.
Copilote d'abord
L'évolution classique commence par le poste d'OPL (officier pilote de ligne) sur tous les avions de la compagnie, du plus petit au gros-porteur. L'avancement se fait en fonction de critères techniques : nombre d'heures de vol, mérite, stages et qualifications nationales... Il permet d'accéder au poste de CDB (commandant de bord) puis à ceux d'instructeur et d'examinateur. Toutes les étapes sont supervisées et contrôlées par l'administration, de même que la qualité technique et la sécurité de la compagnie aérienne. À cette promotion interne s'ajoute une possible évolution externe : nationale, au sein de groupes d'experts rattachés à l'administration, européenne ou internationale.
Secteur
Salaire du débutant
Très variable en fonction des compagnies et de l'expérience.
2100 euros bruts pour les pilotes de l'Armée de Terre en début de carrière (+ les primes).