Fanny, pouvez-vous nous raconter votre parcours scolaire ?
Au collège, j'étais une bonne élève, sérieuse, un peu timide... Au lycée, j'ai suivi une filière scientifique, puis je suis entrée en prépa. Au bout de deux ans, j'ai été admise au sein d'une école d'ingénieur. En parallèle de mes études, j'ai commencé à faire des concours de mannequinat, des shootings photo juste après mon bac, et j'ai commencé à décrocher des contrats rémunérés quand j'étais en école d'ingénieur. Une fois diplômée, j'ai travaillé dans une grande entreprise de cosmétiques, mais j'ai vite arrêté pour me consacrer à ma carrière de mannequin. J'ai toujours été attirée par la mode, le luxe, les voyages... J'ai voulu saisir cette opportunité !
Comment se faire connaître et vivre de cette activité ?
Au début, ce n'est pas évident car il faut se constituer un réseau, un book (compilation de photos), contacter les agences de mannequinat... En tant que mannequin professionnelle, j'ai deux volets : je travaille avec des agences de mannequins qui m'emploient pour des projets précis, je signe alors des CDD à chaque fois que je décroche des contrats (défilés, shootings), je suis rémunérée à l'heure ou à la journée ; et je suis aussi autoentrepreneuse, une activité pour laquelle je dois moi-même démarcher des organisateurs d'événements, des professionnels de la mode... Dernièrement, j'ai été hôtesse protocolaire pendant le Tour de France grâce à ce volet. Ce statut me permet de compléter mon activité. Tous les mannequins ne sont pas autoentrepreneurs, mais cela permet de diversifier les contrats. Pour me faire connaître, je travaille beaucoup avec mon compte Instagram, et j'ai aussi un book en ligne avec mes photos et mes caractéristiques physiques. Dans ce métier, les revenus sont très fluctuants, je ne suis payée que quand je travaille ! C'est assez instable, mais j'arrive à vivre de mon activité sans problème.
Quelles qualités pour exercer comme mannequin ?
Il faut être très disponible, car les événements peuvent se dérouler 7 jours sur 7, de jour comme de nuit. Il y a des moments avec de forts pics d'activité, comme pendant les Fashion week. Il faut savoir gérer son stress, être endurant et assurer en toute circonstance, malgré la fatigue. Une bonne hygiène de vie est également indispensable : prendre soin de sa peau, de ses cheveux, avoir un régime alimentaire équilibré... Pour un mannequin défilé, la taille requise est de 1,77 mètres environ. Il faut savoir prendre du recul, l'activité peut être assez dure. Il y a beaucoup de compétition sur le marché, il faut être persévérant et accepter les refus, car on n'est pas toujours choisi lors des castings. Enfin, il faut être dynamique et proactif, pour décrocher des contrats.
Avec quels professionnels, et marques, travaillez-vous ?
Je travaille avec des bookers (en agences), dont le rôle est de mettre en relation des marques avec des mannequins. Ils reçoivent une demande précise, et proposent des profils qui pourraient convenir. Au quotidien, je collabore avec des directeurs de castings, des photographes, des créateurs, des stylistes, des maquilleurs, des coiffeurs, des vidéastes, des coordinateurs de défilés... Je peux aussi être mannequin cabine, en showroom, pour que les clients de Haute couture voient leur robe portée avant de l'acheter, ou encore faire des essayages de tenues qui ont défilé et qui ont besoin d'être réajustées avant l'envoi en production. Grâce à mon métier, j'échange avec de nombreux professionnels de la mode, et je mets en valeur des pièces variées (vêtements, bijoux, chaussures, maquillage...), c'est ce qui me plaît !
Comment voyez-vous la suite de votre carrière ?
La carrière d'un mannequin reste éphémère. On commence assez jeune, et on arrête dans la trentaine. Ma carrière d'ingénieure est en pause, mais je la reprendrai dès la fin de mon parcours dans le mannequinat !