Comment apprend-on à devenir fleuriste ?
En CAP, nous travaillons sur trois axes : la fleur coupée, la plante verte ou fleurie et le matériel de décoration. En art appliqué par exemple, les élèves apprennent à créer un produit en trois dimensions : volume, hauteur et profondeur. La rose n’est pas plate ! A eux de jouer sur les formes, le graphisme pour proposer une composition harmonieuse. Sans être des Picasso, ils doivent aussi maîtriser les contrastes et les dégradés de couleurs au crayon, à la gouache et à l’aquarelle. Une compétence utile pour pouvoir présenter une esquisse aux clients, celle d’un centre de table pour un mariage par exemple.
Comment se déroulent les cours ?
Il y a 30 élèves par classe qui alternent deux semaines en entreprise et une semaine en cours. L’enseignement est à 50 % général (français, sciences, histoire-géo, mathématiques, anglais) et à 50 % professionnel (art floral, botanique, art appliqué, vente-conseil, droit). Chaque apprenant dispose de son lot de fleurs fraîches en arrivant en cours. Ils pratiquent en atelier : à l’automne, ils fleurissent une citrouille, à Noël, ils composent une couronne et, au printemps, un jardin d’extérieur. Ils profitent aussi de chantiers pédagogiques pour décorer des châteaux comme ceux de Chambord et Cheverny.
Le plus difficile pour les élèves ?
Peut-être le rythme du travail en entreprise, mais nous les accompagnons en assurant le lien avec leur employeur, au moyen d’un carnet de liaison, d’un portaiI internet et de visites sur site. Le module « mise en situation de vente » prépare l'apprenti à l’examen final. On peut par exemple lui demander de constituer une couronne d'hommage à 300 euros. Il accueille, identifie les besoins du client, son budget et compose devant lui en calculant de tête. On réussit ce cursus si l’on est dynamique, sensible à la matière et aux couleurs, sans craindre de rester debout. Deux tiers des diplômés en CAP continuent en BP fleuriste (brevet professionnel) pour devenir chef d’entreprise. Le secteur recrute des profils qualifiés mais aussi volontaires, car il faut travailler les jours de fêtes calendaires.