Date de publication : 17 novembre 2023
Les E2C (écoles de la deuxième chance) permettent à des jeunes motivés, sans diplôme ni qualification professionnelle ou titulaires d'un CAP, bac pro ou bac d’intégrer une école dédiée à la construction de leur projet d’insertion sociale et professionnelle.
Les écoles de la deuxième chance accueillent des jeunes de 16 à 25 ans qui sont sortis du système scolaire sans qualification, avec ou sans diplôme. Par exemple, des bacheliers éloignés de l'emploi. Elles font partie des dispositifs mis en œuvre pour les aider à accéder à une formation qualifiante et à intégrer le marché du travail.
Les écoles de la deuxième chance proposent un parcours qui repose sur 3 volets : une remise à niveau des savoirs de base (français, mathématiques, culture générale, bureautique, savoir-être), des stages en entreprise (près de la moitié du temps du parcours) et des activités culturelles et sportives. La pédagogie suivie répond à la charte du réseau des écoles de la deuxième chance. Le jeune est impliqué dans la conception de son parcours de formation et d'insertion professionnelle. La durée du parcours au sein d'une E2C varie de 4 mois à 2 ans selon le niveau du jeune à son entrée et du projet établi. À la fin de son parcours, le stagiaire reçoit une attestation de compétences acquises.
Toutes les écoles ont mis en place un pôle social pour trouver des solutions face aux problèmes de logement, de santé, de transport, de garde d’enfants, parfois aussi de surendettement. Cet accompagnement est continu tout le long de la scolarité.
Il existe plus d'une centaine de sites-écoles, réparties sur le territoire. Pour entrer dans une E2C, le seul critère de sélection est la motivation. À l'entrée, les écoles procèdent à des entretiens individuels ou avec un jury pour détecter chez les candidats une réelle envie de s’engager. Vous pouvez intégrer une E2C tout au long de l’année.
Contactez la mission locale la plus proche de chez vous qui vous aidera à constituer un dossier de demande d’admission. Vous pouvez aussi renseigner le formulaire de candidature ligne. Les écoles organisent aussi régulièrement des réunions d’information pour expliquer leur fonctionnement.
Une période d’intégration permet de mesurer la motivation du jeune et de voir s’il respecte le règlement intérieur de l’école. À son terme, un bilan confirme ou refuse l’entrée en formation au sein de l’E2C. Si ce bilan est positif, le jeune devient alors stagiaire de la formation professionnelle et reçoit à ce titre une rémunération mensuelle.
Les écoles de la deuxième chance privilégient les sorties vers la formation qualifiante et en alternance (préparation d’un CAP, d’un bac professionnel). Il est aussi possible de rejoindre le dispositif Sesame par exemple, un accompagnement renforcé vers l’emploi dans les métiers d’encadrement du sport ou de l’animation. Toutefois, le jeune peut interrompre sa scolarité s’il trouve un emploi durable. Mais dans tous les cas, les jeunes doivent sortir des E2C avec un projet professionnel abouti et réaliste en terme d’emploi, quitte à développer plusieurs projets parallèles pour s’assurer le succès d’au moins l’un d’entre eux.
Juliette Bruant, stagiaire à l’école de la deuxième chance. Sans diplôme ni qualification à 17 ans, elle a trouvé sa voie. Sur son CV désormais : 3 stages professionnels, une attestation des compétences acquises et un dynamisme retrouvé : "j'ai découvert mon futur métier ".
