Myriam Humbert, Apicultrice,
le rucher de la demoiselle, à
Remiremont (88)

Réalisé en partenariat

Attirée par la vie au grand air, Myriam est devenue apicultrice dans les Vosges. Ses 250 ruches produisent chaque année 6 à 7 tonnes de miel, qu'elle vend principalement sur les marchés de Noël. Un travail varié qui lui demande une attention de tous les instants.

Mon activité suit le rythme des saisons. Elle dépend aussi de la météo : si les fleurs sont sèches, mes abeilles n'ont pas de nectar et ne produisent pas de miel. S'il y a trop de pluie, rien ne fleurit et les abeilles ne sortent pas de la ruche. C'est un défi permanent, notamment pour trouver de nouveaux endroits où installer mes 250 ruches. Au printemps, je les pose dans les champs de colza, ensuite je me rapproche des acacias, puis vient le temps des tilleuls et des châtaigniers, et enfin des sapins. En général, je m'arrange avec les agriculteurs, qui me laissent mettre mes ruches dans leurs prés en échange de pots de miel. À partir du mois de mai, je contrôle toutes les semaines les naissances éventuelles d'une reine, qu'il me faut isoler après la ponte pour créer de nouvelles ruches. Pour ce faire, j'élève de nouvelles reines en prélevant des larves, etc. Je pèse régulièrement les ruches pour voir l'état d'avancement des miellées, puis je récolte 6 à 7 tonnes de miel que je place en fût afin qu'il mature. Environ 2 semaines plus tard, j'écume les impuretés et je mets le miel en pot. L'hiver est davantage consacré au dépôt chez les boulangers et dans de petites boutiques, mais également à la vente directe sur les marchés de Noël, qui représentent une bonne partie de mon chiffre d'affaires de l'année. J'en profite aussi pour réparer le matériel, nettoyer les ruches vides, préparer les cadres, etc.

Fiche métier

APICULTEUR/APICULTRICE

Formation : bac pro conduite et gestion de l'entreprise agricole ou BP responsable d'entreprise agricole ; CS apiculture.

Qualités : autonomie, persévérance, polyvalence.

Mon parcours

Après un bac général et un DUT* génie mécanique et productique, j'ai obtenu un diplôme d'ingénieur à l'UTBM**, puis un master en management de la technologie et intelligence économique. Après plusieurs missions de consultante, la crise de 2008 est arrivée. J'ai alors décidé de créer mon entreprise dans le domaine agricole. J'ai passé un BP responsable d'exploitation agricole avec une orientation en apiculture.

* Diplôme universitaire de technologie, devenu une certification intermédiaire du BUT (bachelor universitaire de technologie).

** Université de technologie de Belfort-Montbéliard.