Laurent Castets, Éleveur
laitier bio, La Palue, à
Castets (40)

Ma conversion au bio remonte à 2018, à la suite d'une demande de la laiterie pour laquelle je travaillais. Comme j'avais déjà des pâturages pour mes vaches, je n'en étais pas très loin. J'ai fait une étude économique afin d'analyser la rentabilité du projet et je me suis lancé. J'ai d'abord converti mes terres, qui produisent alternativement sorgho, luzerne, trèfle, maïs... pour l'alimentation de mes bêtes et j'ai dû respecter des périodes de transition avant de pouvoir revendiquer le label bio pour mon lait. Mon quotidien est assez varié, puisque je fais aussi bien de la culture pour nourrir mes vaches que de l'élevage. Grâce à l'aide d'un robot et d'un employé, je ne suis plus à la traite matin et soir, mais je dois surveiller que toutes les vaches passent deux fois par jour dans le box de traite et j'entraîne les nouvelles génisses à y aller en les attirant avec de la nourriture. Ce que je préfère, c'est le suivi de mes vaches : leur croissance, la sélection en vue de la reproduction et, bien sûr, la mise-bas, qui est toujours un événement émouvant. La plupart du temps, les vaches se débrouillent seules ; parfois, je les assiste. Je n'appelle le vétérinaire qu'en cas de gros problème, par exemple si une césarienne s'avère nécessaire. Chaque jour, je fais un peu d'administratif pour ne pas être débordé, même si je délègue une partie de la comptabilité, des demandes de subventions et du travail préparatoire nécessaire avant les audits des organismes de certifications bio.