Transcription
J'ai commencé très, très tôt, à l'âge de 3 ou 4 ans. C'était mon père qui m'a initié cet instrument, la guitare. A 17 ans, je me suis dit que peut-être je ne suis pas né pour faire ça. Du coup, j'ai arrêté pour quasiment 6 mois, mais ça me manquait énormément. Je ne peux pas faire autre chose. J'ai réalisé que c'était ça. Ce que j'apprécie le plus ici, à par que, c'est un conservatoire extrêmement reconnu. C'était d'abord la ville de Paris et l'accès que j'avais à la culture. Et aussi mes professeurs au CNSM qui étaient complètement inspirants, qui m'ont beaucoup aidé. Mais surtout, c'étaient mes camarades qui sont très compétents dans leur instrument. Ça te pousse, c'est une motivation déjà de continuer à bien travailler. Tu apprends aussi en tant que personne, parce qu'on a un pianiste qui vient de Corée, une harpiste qui vient de Chine, un compositeur qui vient des États-Unis, un artiste qui vient du Brésil. Du coup, on a des cultures différentes qui viennent ensemble. Et aussi, on intègre un autre jeu, à la musique.
Je trouve qu'il y a une grande différence entre licence et master au conservatoire. Pendant la licence, tu n'as pas beaucoup de temps libre, tu as énormément de cours. Tu as la musique, par exemple, l'analyse…
Ce divertissement, comment il est construit harmoniquement.
Même formation musicale, très avancée. On a toujours le cours de l'instrument. Donc pendant les cours d'instrument, tu as une heure avec ton professeur tête-à-tête, seul, et aussi un cours avec un assistant. Pendant le master, c'est très différent, parce qu'on a beaucoup plus de temps libre. C'est le moment où la transition vers le professionnel commence, parce qu'on a beaucoup plus de cartes blanches par le conservatoire, beaucoup de projets dans lesquels on peut participer.
Un des projets que j'aime le plus en ce moment, c'est mon duo avec accordéon. On a fait pas mal de concerts, on a fait déjà quatre concerts en Avril. On en a un cinquième demain en Belgique. Et on a fait beaucoup d'arrangements, que personnellement, j'adore.
Un autre projet qui me plait énormément, c'est dans mon cadre de DAI. Donc là, je suis levé en troisième cycle supérieur, en diplôme d'artiste. Dans ce cursus, le but, c'est de développer un projet personnel. Et ce projet personnel, pour moi, c'est qu'on interprète des nouvelles compositions, des compositeurs de différentes cultures, qui écrivent des nouvelles musiques, inspirées par la Grèce Antique. Sinon, je fais aussi beaucoup de concours en ce moment. Je viens de gagner le premier prix au concours international d'Antony, et là, je fais un nouveau concours aussi à la fin de la semaine à Athènes. Et après, je vais aussi à New York.
L'interprétation, c'est un point de vue. Comment on récite ça, comment on joue ça, comment on respire ici.
On montre notre point de vue, qui en même temps communique avec le point de vue de l'écoute des autres. C'est ça qui est beau, parce que la même pièce peut être jouée mille fois différemment, être reçue mille fois différemment, et plus. les possibilités sont infinies.