Transcription
Le but des trois premières années, c'est vraiment d'explorer. On a des cours de dessin, des cours de sculpture. Pendant trois ans, on va faire un tronc commun. Donc, qu'on soit plus intéressé par la technique ou l'artistique, ça ne change rien. On fait animation. Et arrivé en master, donc le cycle supérieur de la quatrième et la cinquième année, on nous offre la possibilité de faire de l'animation ou des effets spéciaux et de se spécialiser. Quelle que soit la filière qu'on prend, le but, ça va être de développer son œil artistique.
On commence très tôt à travailler en équipe. Dès la première année, nous, on avait un projet de bande dessinée. On était 7 à faire une bande dessinée. Ensuite, en deuxième année, on avait un court-métrage d'animation en 2D à 2 à réaliser. En troisième année, à 4, on a fait un court-métrage d'animation 3D.
Le premier truc qui se passe, quand on conçoit un film, on va chercher des références. De films, de peintures, de tout ce qui nous inspire pour faire un film. Dès le début, on fait des animatiques. C'est-à-dire un prémontage de ce à quoi notre film ressemble. Très tôt dans la production, on sait à quoi ressemblera le film. Et ensuite, on vient rajouter par-dessus des couches et des couches d'animation, d'effets lumineux, de post-production et ainsi de suite.
Ça, c'est les étapes quand on a fabriqué le personnage en 3D. Le travail que j'avais pu faire sur la texture. Tout le décor, là, c'est la première ébauche qu'on a fait du couloir. Et à côté, du coup, le plan rendu. C'est un des plans de notre film. On travaille juste sur une scène en gris ou en wireframe, souvent, pour voir ce qui se passe.
C'est hyper important d'être capable de travailler en équipe sur des projets et d'avoir une organisation de travail, une rigueur de travail. C'est aussi, on ne peut pas être bon partout. On a énormément de compétences différentes à acquérir sur plein d'aspects différents. On apprend énormément à encaisser la critique et prendre sur soi et à comprendre que parfois, les retours que les profs, que les autres élèves, que les gens dans ton projet peuvent faire sont vis-à-vis de ton travail, pas de toi-même.
À partir de la quatrième et la cinquième année, on rentre dans un cycle plus professionnel. Donc en quatrième année, il y a une énorme mise à niveau technique qui est nécessaire. Et ensuite, on met toutes ces compétences techniques pas au service d'un projet qu'on a conçu nous-mêmes, mais dans le but de reproduire une séquence d'un film qui existe déjà. On va nous donner une séquence de 15 secondes et on a six mois pour refaire cette séquence. Le but étant à terme, quand on passe en cinquième année, d'être rodés techniquement pour faire nos films. Et là, c'est des projets, on est entre cinq et sept. Ça dépend des équipes.
L'intérêt principal, c'est une carte de visite. C'est-à-dire qu'on est dans un milieu où, le CV compte, mais ce qui compte avant tout, c'est les compétences et le portfolio. Il n'y a rien de mieux qu'un film sur lequel on a travaillé et en disant, j'ai fait cet aspect-là, j'ai fait cet aspect-là pour montrer nos compétences. L'école organise des journées avec des professionnels qui viennent voir les films. Le but, c'est avant tout de nous placer dans des entreprises pour pouvoir trouver du travail.