Chargé / Chargée d'études
naturalistes

Inventorier, protéger et valoriser les espèces animales et végétales, telles sont les missions de la chargée ou du chargé d'études naturalistes. Ces professionnels interviennent sur un espace naturel protégé ou en amont d'un projet d'urbanisme.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 5
Salaire débutant :  1944 €
Statuts :  Statut fonctionnaire, Statut salarié

Synonymes : Assistant/e d'études en environnement, Chargé/e d'études de préservation du patrimoine naturel, Chargé/e d'études scientifiques sur les espaces et les milieux naturels, Chargé/e de gestion écologique

Secteurs professionnels : Environnement, Fonction publique

Centres d'intérêt : J'aime la nature, J'aimerais travailler dehors, Je veux protéger la planète

Le métier

Gérer un site

Spécialistes de la faune et de la flore, les chargés d'études naturalistes font l'inventaire des espèces et analysent un milieu naturel donné (réserve naturelle, forêt domaniale, zone humide...). Après analyse, grâce à des rapport et des cartes, ils mettent en lumière les espèces et zones critiques, préconisent des mesures pour les protéger ou au contraire endiguer une espèce invasive, mettent en oeuvre un plan d'action afin de maintenir une diversité biologique satisfaisante. Concrètement, cela peut se traduire par la protection de l'habitat d'un papillon en danger, l'interdiction d'une zone au public pour empêcher son piétinement, etc.

Analyser et suivre

Une fois les résolution acceptées, il faut suivre la mise en place, coordonner les actions, analyser les progrès et mesurer l'impact des mesures prises.

Faire connaître

La ou le chargé d'études naturalistes peut aussi être chargé de faire découvrir au grand public une espèce ou un milieu, en menant des actions de sensibilisation et d'animation. Ils peuvent, par exemple, organiser des visites guidées, tracer des sentiers de découverte, réaliser un affichage pour informer les promeneurs sur la diversité animale ou végétale, élaborer une partie du contenu présenté dans le centre d'information aux visiteurs, etc.

Compétences requises

La passion de la nature

On ne choisit pas ce métier par hasard. Il nécessite passion de l'environnement et de la biodiversité, véritable culture de naturaliste tout au long des années de formation (dans le cadre d'activités bénévoles au sein d'associations, notamment), connaissances en botanique, entomologie, éthologie, ornithologie... mais aussi en droit de l'environnement, de l'urbanisme, etc.

Des savoir-faire multiples

Les chargés d'études naturalistes maîtrisent des méthodes d'inventaire de la faune standardisées. Ils connaissent les outils informatiques, notamment pour construire et gérer des bases de données. Ils utilisent la statistique et les SIG. Les diagnostics écologiques doivent être établis avec rigueur et la communication doit être maîtrisée. Esprit de synthèse, organisation et techniques de gestion de projets sont aussi de rigueur.

De l'autonomie

Les chargés d'études doivent savoir convaincre s'il le faut des interlocuteurs d'horizons divers (élus, associations, grand public...). Il faut donc s'adapter à chaque fois. Une formation aux premiers secours est par ailleurs souvent exigée pour ce métier qui se pratique en partie sur le terrain, de manière autonome, dans des lieux parfois isolés.

Où l'exercer ?

Terrain et bureau

Les chargés d'études naturalistes se déplacent sur le terrain pour rencontrer les élus locaux, les associations, les décideurs institutionnels... et pour présenter et défendre ses projets d'action et de préservation. Il peut être amené à travailler le week-end ou en soirée, pour participer à une réunion publique ou aller à la rencontre de visiteurs Cependant, il travaille surtout dans un bureau avec des logiciels spécialisés pour compiler les données, rédiger des rapports et établir un plan de gestion du milieu naturel. Le chargé d'études naturalistes est éventuellement amené à solliciter des aides financières, notamment dans le cadre d'un programme européen.

Un cadre local et européen

Natura 2000 est un réseau de sites naturels protégés (terrestres et marins), identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces de la flore et de la faune sauvage qu'ils abritent. Il a été créé en application de directives européennes pour assurer la survie à long terme des espèces menacées en Europe. La chargée ou le chargé d'études naturaliste contribue à faire respecter ces directives. Ces professionnels doivent se tenir au courant des réglementations qui évoluent constamment.

Emploi et secteur

Dans le public...

Les emplois proposés dans les parcs et espaces naturels protégés relèvent, pour la plupart, du statut de la fonction publique. Le recrutement se fait donc sur concours. Lorsque les chargés d'études naturalistes travaillent pour une collectivité (commune, syndicat intercommunal, conseil général ou régional...), ils sont fonctionnaires territoriaux de catégorie A ou B de la filière technique, en fonction de leurs diplômes (de bac + 2 à bac + 5), et sont rattachés généralement à la direction de l'environnement ou du parc naturel. Le poste est parfois proposé en vacation ou en CDD pour les non fonctionnaires.

...ou le privé

Des postes existent également dans le secteur privé, notamment dans des cabinets d'études spécialisés en écologie ou en biodiversité, des associations de protection de la nature, une fédération de chasse, de pêche...

Des évolutions possibles

La chargée ou le chargé d'études naturalistes peut être chargé de mission avant d'être promu chef de projet ou directeur d'études. Avec l'expérience, il peut occuper un poste de directeur de l'environnement ou de responsable environnement, gérer une équipe ou un service. Ils peuvent aussi devenir consultants indépendants ou diriger un bureau d'études spécialisé.

Secteur

Salaire du débutant

À partir de 1944,50 euros brut par mois pour un ingénieur territorial.

À partir du Smic dans le secteur associatif.