La transition énergétique, c’est quoi ?
Les métiers de la transition énergétique ne se résument pas uniquement à installer des panneaux solaires et des éoliennes. Ils n’entrent pas non plus dans la famille des métiers "verts".
Se former et travailler dans la transition énergétique, c’est contribuer à produire de l’énergie bas carbone, optimiser les réseaux et le stockage, décarboner et œuvrer pour l’efficacité énergétique…
Sur le terrain, c’est par exemple la mission de l’électricien ou de l’électricienne qui installe une pompe à chaleur, du chaudronnier ou de la chaudronnière qui fabrique une pièce pour une installation de biogaz, ou encore du menuisier ou de la menuisière qui pose une fenêtre à isolation thermique.
Des secteurs qui embauchent
Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l'énergie), ce sont près de 300 000 emplois qui devraient être créés d’ici 2030 pour atteindre l’objectif de neutralité carbone en 2050. Caractéristiques de ces emplois : ils sont présents sur tout le territoire, et à tous les niveaux. Trois secteurs embauchent particulièrement.
La production d’énergie bas carbone
En première ligne des recrutements figurent les énergies renouvelables, c’est-à-dire le solaire, l’éolien, la géothermie (exploitation de la chaleur du sous-sol), l’hydraulique (force motrice de l’eau), le biogaz (fermentation de déchets organiques) et le nucléaire. Le nombre de métiers liés aux énergies renouvelables a ainsi triplé entre 2004 et 2020 et devrait augmenter significativement d’ici 2030, notamment avec 100 000 recrutements dans le nucléaire ou encore la construction de parcs éoliens offshore. Les métiers les plus demandés sont liés à l’exploitation et à la maintenance.
Les réseaux et le stockage
Il manque des bras pour transporter, distribuer et intégrer les réseaux électriques, un secteur qui embauche 8 300 personnes par an. Même tendance dans la production et les services dédiés aux réseaux de chaleur et de gaz, avec 170 000 postes à pourvoir dans les 6 ans. Les bureaux d’études recrutent aussi pour concevoir les systèmes liés à l’utilisation de l’hydrogène. Les besoins vont également croître dans la production, le recyclage et le stockage d’énergie des batteries électriques.
L’efficacité énergétique et la décarbonation
Isolation, pilotage à distance et en temps réel de la consommation, installation de pompes à chaleur… les travaux de rénovation énergétique des bâtiments vont générer entre 170 000 et 250 000 emplois supplémentaires d’ici 2030, dont 30 000 installateurs de pompes à chaleur formés dans les 3 ans. De leur côté, les industries auront pour objectif de "décarboner", en modifiant leur process de production pour gagner en sobriété et en efficacité. Elles s’appuient aussi sur des technologies destinées à capter, à stocker et à valoriser leurs émissions de CO2.
Des métiers nombreux et variés
En tension et déjà existants pour la plupart, les métiers contribuant à la transition énergétique relèvent de domaines aussi variés que la chaudronnerie, la menuiserie, l’électricité, la couverture ou encore la gestion thermique chaud/froid. Tous sont exercés par des hommes comme des femmes.
Une partie des métiers sont techniques, industriels et scientifiques. Ce sont, par exemple, les professionnels qui fabriquent les composants d’un réacteur nucléaire, réalisent l’isolation d’une toiture ou réparent un panneau photovoltaïque. D’autres sont liés aux fonctions support comme l’informatique, le commerce et le management.
Panorama des métiers de la transition énergétique en 6 domaines
- Recherche et conception : énergéticien/énergéticienne, technicien/technicienne en bureau d’études électricité…
- Fabrication : chaudronnier/chaudronnière, menuisier/menuisière, monteur/monteuse en réseaux de distribution électrique…
- Installation : électricien installateur/électricienne installatrice, façadier/façadière, monteur/monteuse en installations thermiques et climatiques, technicien/technicienne frigoriste…
- Exploitation et maintenance : ajusteur-monteur/ajusteuse-monteuse, technicien/technicienne maintenance éolienne, technicien/technicienne maintenance génie climatique, soudeur/soudeuse…
- Conseil et commercialisation : agent/agente de développement des énergies renouvelables, chargé/chargée d’études de prix, diagnostiqueur/diagnostiqueuse immobilier, technicien thermicien/technicienne thermicienne…
- Management et fonctions support : administrateur/administratrice réseaux, économe de flux, développeur/développeuse informatique, informaticien industriel/informaticienne industrielle…
Découvrir les 60 métiers de la transition énergétique
100 diplômes du CAP à bac + 3
Pour former les ouvriers qualifiés et les techniciens, profils les plus recherchés du secteur, il existe une centaine de diplômes, du CAP à bac + 3.
Certains postes sont accessibles directement après un CAP ou un bac professionnel, comme ceux de foreur ou de foreuse, ou encore d’intégrateur électricien ou d’intégratrice électricienne.
Un niveau bac + 2 (BTS) ou bac + 3 (BUT, licence professionnelle) peut être attendu sur les profils d’installateur ou d’installatrice et de technicien ou de technicienne de maintenance ou d’exploitation.
Nombreuses sont les formations proposées en apprentissage. Les avantages ? Acquérir une expérience professionnelle ciblée et augmenter son employabilité une fois diplômé.
Trouver une formation labellisée transition énergétique
Quant aux diplômés bac + 5 de l’université (master) ou d’une école d’ingénieurs (diplôme d’ingénieur), ils accèdent à des fonctions axées sur la conception et la fabrication des installations (ingénieur/ingénieure, BIM manager…), le conseil ou la commercialisation (économiste de la construction, chargé/chargée d’affaires…).