Inspecteur / inspectrice des douanes
et droits indirects

L'inspecteur ou l’inspectrice des douanes et droits indirects protège les frontières et la régulation des échanges commerciaux, en luttant contre la fraude, la contrebande et les trafics illicites.
Niveau minimum d'accès :  Bac + 3
Salaire débutant :  1944 €
Statut :  Statut fonctionnaire

Synonymes : Douanier/ère

Secteur professionnel : Fonction publique

Centres d'intérêt : Enquêter, analyser l'information, je veux en faire mon travail, J'ai le sens du contact, J'aime organiser, gérer

Le métier

Dans la branche administration générale

À la direction générale ou dans l'une des directions ou service à compétence nationale, l’inspecteur ou l’inspectrice des douanes et droits indirects exerce des missions de rédacteur spécialisé dans un domaine d’expertise. Au sein des services contentieux des directions régionales, il ou elle représente son administration dans le cadre de procès à la suite de constatations douanières en devenant agent/e poursuivant/e.

Dans la branche des opérations commerciales

Plusieurs « spécialisations » (non exhaustives) peuvent être exercées au sein de cette branche : conseil aux entreprises (pour informer les entreprises sur la réglementation douanière et les accompagner dans leurs démarches) ; audit (pour s’assurer de la conformité des procédures des entreprises revendiquant le statut d’OEA (opérateur économique agréé) ; enquête (pour traquer les potentielles fraudes : fausses déclarations de valeur, non-respect des normes ou des mesures d’embargo, exonérations indues, etc.) au sein d’un SRE (service régional d'enquête) (SRE) ou de la DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières).

Dans la branche surveillance

En tant que chef/fe de la surveillance douanière, il ou elle encadre des agents, contrôle l'exécution de leurs missions, dirige les opérations importantes, anime des formations professionnelles, etc. En tant qu’officier ou officière de douane judiciaire, sur réquisition du procureur de la République ou sur commission rogatoire du juge d'instruction, il ou elle procède à des enquêtes judiciaires.

Compétences requises

Intégrité inconditionnelle

L’inspecteur ou l’inspectrice des douanes et droits indirects doit être honnête, intègre et faire preuve d’éthique professionnelle. Il ou elle ne doit pas avoir subi de condamnations figurant au bulletin n°2 du casier judiciaire.

Observation et rigueur

Pour repérer des comportements suspects, détecter des fraudes, etc., il ou elle doit faire preuve d’un grand sens de l’observation, de patience et de réactivité. Il ou elle doit également faire preuve de rigueur pour faire respecter les réglementations, mais aussi repérer des anomalies et mener des enquêtes approfondies.

Connaissances techniques

L’inspecteur ou l’inspectrice doit maîtriser les lois et les règlements relatifs aux douanes et aux impôts indirects : TVA, droit de douane, taxes sur la consommation, et parfois aussi, le commerce de certains produits comme le tabac, l'alcool, le pétrole, le gaz, les véhicules ou les produits dits « de luxe »… Il ou elle doit aussi savoir analyser des documents et interpréter des données financières et commerciales.

Sens du travail en équipe

Savoir communiquer et collaborer efficacement avec ses collègues, différents services (en interne comme en externe), divers interlocuteurs (entreprises, particuliers, etc.) est indispensable.

Où l'exercer ?

Cadre de la fonction publique

L’inspecteur ou l’inspectrice des douanes et droits indirects est un cadre de la fonction publique de catégorie A. À ce titre, il ou elle est apte à manager une équipe, gérer un service, etc.

Majoritairement sur le terrain

Selon le poste occupé, il ou elle peut surveiller et contrôler, réaliser des tâches administratives dans un bureau des services douaniers... mais la majorité des inspecteurs et inspectrices travaille sur le terrain pour éviter les fraudes, faire respecter les embargos, éviter l’introduction de produits dangereux sur le territoire national et européen.

Disponible et mobile

La surveillance douanière suppose d’être très disponible et mobile, pour assurer des missions 24 heures/24, 365 jours/an, en France et en Europe. L’inspecteur ou l’inspectrice peut être affecté/e dans différentes régions de France ou à l'international, dans le cadre de missions de coopération douanière avec d'autres pays, par exemple.

Les études

Après le bac

3 ans au minimum pour obtenir une licence, un BUT, une licence professionnelle... et pouvoir se présenter aux concours d'inspecteur. (catégorie A). Une fois admis, les candidats suivent une formation professionnelle (12 mois) à l'École nationale des douanes de Tourcoing, puis une formation pratique (6 mois) sur leur lieu d'affectation. 

Emploi et secteur

Évolution interne

L’inspecteur ou l’inspectrice des douanes et droits indirects peut, après 5 ans d'ancienneté, évoluer vers des postes d'encadrement supérieur, passer des concours professionnels pour accéder à des fonctions de direction et devenir, par exemple, chef/fe de service, responsable de brigades ou occuper des postes de gestion au sein de l'administration des douanes.

Diversification des fonctions

Il ou elle peut changer de branche d'activité et travailler dans des domaines variés en devenant, par exemple : expert/e dans la lutte contre la fraude, la protection de l'environnement ou la sécurité sanitaire, formateur/trice dans les écoles des douanes, responsable des ressources humaines, conseiller/ère aux entreprises, auditeur/trice des procédures douanières, enquêteur/trice ou analyste dans les services régionaux d'enquête, chef/fe de service douanier de la surveillance, officier/ère de douane judiciaire (après obtention d'une qualification spécifique)…

Spécialisation et expertise

Avec l'expérience, les inspecteurs peuvent se spécialiser dans des domaines spécifiques comme la lutte contre la fraude, la protection de l'environnement, ou la sécurité sanitaire. Ils peuvent devenir des experts reconnus dans leur domaine et jouer un rôle clé dans la formation des nouvelles recrues.

Secteur

Salaire du débutant

1944 euros brut par mois (1er échelon de la grille indiciaire) auxquels s’ajoutent des primes liées à l'affectation, aux horaires décalés, etc.