Interprète de l'écrit

Les interprètes de l'écrit sont des experts du sous-titrage en direct. Ils transposent la parole en textes, lors d'événements en direct (colloques, réunions, émissions télévisées, conversations téléphoniques, etc.) pour en garantir l'accessibilité.
Niveau minimum d'accès :  Bac ou équivalent
Statuts :  Indépendant, Statut salarié

Synonymes : Sous-titreur/euse en direct, Transcripteur/trice

Secteurs professionnels : Enseignement, Social

Centres d'intérêt : J'ai le sens du contact, J'aime communiquer

Le métier

Un métier de l'accessibilité

Le métier d'interprète de l'écrit répond à l'article 78 sur la compensation du handicap, de la loi Handicap du 11/02/2005. Pour améliorer la vie en société des personnes sourdes et malentendantes, l'interprète de l'écrit facilite la communication entre ces personnes et les personnes entendantes, en créant un sous-titrage en direct. Cela permet une compréhension mutuelle dans divers contextes : conversations téléphoniques, réunions professionnelles, émissions télévisées, vidéos en ligne, contenus éducatifs et de formation, etc. Il ou elle garantit l'accessibilité pour tous et ouvre des opportunités d'épanouissement personnel et professionnel.

3 méthodes de sous-titrage en direct

Chaque méthode de sous-titrage en direct produit des sous-titres précis et exacts en temps réel. La sténotypie utilise un clavier phonétique spécialisé (le sténotype) qui emploie des codes et des raccourcis. Les codes sont ensuite convertis en textes en temps réel. La vélotypie utilise un clavier syllabique (le Velotype) qui transcrit les propos syllabe par syllabe. Le respeaking consiste à dicter le discours d'un orateur en temps réel, en insérant oralement la ponctuation dans les phrases. La voix de l'interprète est captée par un microphone, puis transmise à un logiciel de reconnaissance vocale qui la convertit en texte écrit.

Déontologie du métier

L'interprète de l'écrit respecte la confidentialité des échanges, les normes et les règles professionnelles. Il ou elle fait preuve de neutralité et d'impartialité et s'engage dans une démarche de formation continue et de développement professionnel tout au long de sa carrière.

Compétences requises

Bonne culture générale

L'interprète de l'écrit doit avoir une excellente maîtrise de la langue française écrite (pour fournir des sous-titres de qualité), et une culture générale très large (pour intervenir dans tous les contextes). De plus, il est important d'être sensible aux besoins et aux enjeux liés à la surdité.

Capacités d'écoute et de saisie

Hyperattentif/ives, les interprètes de l'écrit font preuve d'une grande mémoire et d'une concentration soutenue pour transcrire l'intégralité d'une intervention orale. La rapidité et la précision de saisie sont aussi indispensables, ainsi que la maîtrise des équipements de sous-titrage. Les journées pouvant sembler longues, il faut savoir jongler d'une prestation à l'autre tout en restant concentré et efficace.

Gestion du stress

Le métier d'interprète implique une intervention dans des événements en direct qui peuvent générer un stress important : garder son sang-froid est donc indispensable. Il faut aussi pouvoir s'adapter aux différents contextes d'intervention et aux aléas qui peuvent survenir au cours du sous-titrage.

Où l'exercer ?

Flexibilité requise

L'interprète de l'écrit travaille principalement à distance, mais peut intervenir en présentiel. Cette flexibilité lui permet de s'adapter aux besoins variés des clients et des événements, parfois avec des horaires atypiques (le soir, les week-ends ou jours fériés). Les missions peuvent varier en durée : de 30 minutes à des journées entières. Des pauses régulières sont alors indispensables pour garantir la qualité du sous-titrage.

Salarié/es ou indépendant/es

L'interprète de l'écrit peut exercer en tant que salarié/e au sein d'organisations dédiées à l'accessibilité, en lien étroit avec le service planification pour l'attribution des prestations. Il ou elle travaille seul/e, voire en binôme pour assurer des missions de longue durée.

Des journées variées

Leurs journées sont très variées : préparation des prestations, vérification de l'état de fonctionnement du matériel, etc. Les interprètes de l'écrit lisent beaucoup de documents et effectuent des recherches pour assurer la qualité du sous-titrage.

Les études

Après le bac

Aucune formation d'État n'est reconnue à ce jour. Des écoles et des entreprises privées proposent des cursus spécifiques. Des masters en traduction et interprétation facilitent l'accès au métier.

Emploi et secteur

De réelles opportunités

Les interprètes de l'écrit sont très demandés dans les domaines de l'administration publique (assemblées plénières, commissions...), de l'événementiel (émissions, tables rondes, conférences), dans le cadre professionnel (réunions, formations), mais aussi dans les CRT (centre relais téléphoniques), les chaînes de télévision et les entreprises de post-production (émissions en direct ou en différé).

Spécialisation future

Au fil de sa carrière, l'interprète de l'écrit peut se spécialiser dans la coordination de projets d'accessibilité, au sein d'entreprises ou d'organismes gouvernementaux. Il ou elle peut également se tourner vers la formation et la supervision de nouveaux interprètes. Par ailleurs, avec de l'expérience, l'interprète de l'écrit peut se spécialiser dans le sous-titrage pour le secteur médical ou juridique, bénéficiant ainsi de perspectives d'évolution et de diversification professionnelles.

Secteur

Salaire du débutant

Variable en fonction du lieu et du statut d'exercice.