Les écoles d’audiovisuel

Date de publication : 12 septembre 2024

De nombreuses écoles d’audiovisuel forment aux métiers de l’image et du son ou aux métiers du cinéma en 1 à 5 ans. Si les écoles privées recrutent dès le bac, les écoles publiques sont accessibles avec un niveau bac + 2. La sélection à l’entrée se fait sur concours. Pour se démarquer, mieux vaut se renseigner sur les profils recherchés par chacune.

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Les écoles spécialisées en cinéma

Une cinquantaine d’écoles préparent en 2 à 4 ans aux métiers de l’audiovisuel ou du cinéma. Les spécialités réalisation, montage et postproduction, production sont fréquentes. Elles sont proposées côté public à La Fémis, à Louis Lumière, à l'ENSAV et à l'INA Campus (qui dispense aussi un cursus en conception et réalisation de documentaires avec l'ENS Paris-Saclay en 1 an post-bac + 4). Côté privé, citons l’ESRA Paris, l’ESEC, 3IS ou encore l'ISCPA (spécialisée dans la production, la diffusion et la distribution de films).

La formation au scénario tend à se développer : à côté du CLCF (Conservatoire libre du cinéma français) et de la Fémis (qui dispense aussi un cursus en écriture et création de séries télévisées en 1 an post-bac + 5), on trouve désormais la CinéFabrique, l'ESEC et 3IS. La Fémis et le CLCF préparent aussi au métier de scripte. En revanche, la Fémis reste la seule école à dispenser une spécialisation en décor de cinéma.

Certaines écoles axées FX, 3D ou numérique

Quelques écoles d'audiovisuel offrent une spécialisation en effets visuels (FX) comme l'ESEC (monteur-truquiste en numérique d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles), l'EMC Malakoff (monteur-truquiste ; concepteur 3D animation VFX) ou l'ACFA Multimédia (superviseur effets spéciaux), ou bien en technologies numériques comme l’École 24 qui délivre un bachelor technicien cinéma et nouvelles images et un mastère réalisateur numérique. Certaines écoles d'art forment par ailleurs à l'animation 3D parmi lesquelles ArtFX, Bellecour, Brassard, ESMA, ISART digital, LISAA ou encore ITECOM Art Design pour les effets spéciaux.

Quelques formations dédiées au son ou à l’image

Une dizaine d’écoles disposent d’un cursus tourné vers les métiers du son : la Fémis, Louis Lumière, l'ENSAV et le CNSMDP (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris) et l'INA Campus pour le public ; ARFIS, 3IS, l’IMFP, l’ISTS, l’EICAR et l’École INFA, la CinéFabrique ou Studio M pour le privé. Elles proposent une formation aux techniques d’enregistrement sonore, de montage son et de mixage. Plus spécialisé, le CNSMDP délivre un titre de musicien-ingénieur du son. L'INA Campus propose par ailleurs un master création musicale et arts sonores en partenariat avec l'université Gustave Eiffel.

Enfin, une poignée d’établissements offrent une formation dédiée à la photo, au cadre ou à la lumière : Arles (ENSP), l'ENSAV et Louis Lumière (publiques), Gobelins-École de l'image et l’EFET (privées). Formation à la prise de vues et au traitement de l’image.

Une majorité d’écoles privées et coûteuses

Dans le secteur audiovisuel, la grande majorité des écoles sont privées et les études y sont payantes. En général, les frais de scolarité sont élevés : 7 000 € par an en moyenne. Sans compter qu’il faut investir dans l’achat de matériel pour mener à bien les travaux d’école encadrés par des professionnels. Bien se renseigner sur la qualité de la formation avant de s’engager (taux d’équipement, diplôme délivré, devenir des anciens…).

Dans les écoles publiques, le coût des études varie : près de 700 € pour les 3 années à l'ENSAV ; 900 € pour les 3 années à Louis Lumière ; 433 € par an à la Fémis ; 3 500 € pour les 2 années à l'INA . Parmi les écoles privées, certaines sont reconnues par l’État, accueillent des boursiers et permettent d’obtenir des aides au financement. Deux écoles dispensent une formation gratuite : la CinéFabrique à Lyon et Kourtrajmé à Marseille.

Les écoles reconnues par la profession (parmi lesquelles on trouve les écoles publiques) bénéficient d’un réseau d’entreprises favorisant l’accueil des stagiaires et l’accès à l’emploi des diplômés.

Une sélection sur concours à bac ou bac + 2

Les écoles d’audiovisuel privées recrutent majoritairement parmi les bacheliers, toutes séries. Certaines, comme la CinéFabrique ou Kourtrajmé, accueillent les jeunes à partir de 18 ans sans condition de diplôme. 

Les écoles publiques accueillent les candidats ayant un bac + 2 (BTS métiers de l’audiovisuel, classes prépa artistiques, littéraires ou scientifiques selon le cursus, licence mention arts ou sciences). Noter que le lycée Guist'hau à Nantes propose une préparation spécifique à ces concours sur 2 ans : Ciné Sup, avec un bon taux de réussite.

Partout, le recrutement est limité, car les promotions sont de petite taille. Sélection sur dossier, épreuves et entretien de motivation. C’est davantage la culture du candidat dans le domaine, son sens artistique et sa motivation qui sont évalués. Souvent, la pratique amateur et une expérience dans le secteur permettent de se démarquer. Autre atout, la capacité à travailler en équipe. Indispensable dans le secteur audiovisuel où toute réalisation est collective.