Ma première année en...

BTS métiers de l'audiovisuel

Option montage et postproduction

Image d'illustration, crédit photo ci-après

À 22 ans, Henriette est en 1re année de BTS audiovisuel option montage et postproduction en alternance au lycée Évariste Galois (Noisy-le-Grand), en partenariat avec l’Ina SUP (Bry-sur-Marne) et le Centre des formations des apprentis (CFA) des métiers techniques du spectacle vivant et de l’audiovisuel (Bagnolet). Pourquoi a-t-elle choisi ce BTS ? Et l’alternance ? Quels ont été ses atouts et ses difficultés ? Réponses.

Pourquoi avoir choisi d’entrer en BTS ?

Henriette a un parcours atypique. Elle n’est pas entrée en BTS après son bac. "Après ma terminale S, je ne savais pas ce que je voulais faire. J’ai opté pour une licence sciences sociales, car elle offrait un large éventail de disciplines (sociologie, histoire-géographie, sciences politiques…)." La jeune femme se plaît à l’université, mais sa passion pour le cinéma la rattrape. "Je filmais et je montais depuis le collège. Ça a toujours été un loisir, mais à un moment, je me suis dit : pourquoi ne pas en faire mon métier ?" En licence, Henriette réalise des courts-métrages et des clips avec d’autres étudiants. "L’université laisse du temps libre, car il n’y a qu’une vingtaine d’heures de cours par semaine. C’est ce qui m’a permis de mener ces projets." Après sa L3, elle découvre le BTS métiers de l'audiovisuel, et souhaite se former en alternance. "J’avais envie de suivre un enseignement concret et de découvrir le monde de l’entreprise." Pour l’option, son choix se porte sur le montage et la postproduction. "Le montage a toujours été l’étape que je préférais dans la fabrication d’un film."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Il a déjà fallu trouver une entreprise pour être admis en BTS !", s’amuse Henriette. Après des épreuves de sélection (analyse de films, test de culture générale, sciences physiques, oral) et deux entretiens obtenus grâce au réseau de l’Ina SUP (au CNRS et au Théâtre national de Chaillot), la jeune femme décroche un poste à Chaillot. "Au sein du service audiovisuel, je réalise des vidéos pour alimenter leur chaîne Viméo. Je filme et monte des vidéos sur les répétitions, les chorégraphes en création, les spectacles…". En tant qu’alternante, un salaire lui est versé. "Je suis en contrat de professionnalisation. Je touche 1 100 euros nets par mois (car j’ai plus de 21 ans)." Côté cours, la jeune femme n’éprouve pas de difficultés particulières. "J’apprécie l’enseignement en culture audiovisuelle et artistique, car l’analyse filmique me passionne. Les cours techniques me plaisent aussi, avec la découverte des matériels et des logiciels de montage." Les cours de sciences physiques n’ont pas effrayé la jeune femme. "Venant d’un bac S, c’est assez facile. Mais des élèves avec d’autres profils peuvent rencontrer des difficultés, car le programme est celui d’une terminale S." En revanche, les cours en économie et gestion ne la passionnent pas. "Ce n’est pas ce que je préfère !"

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

Un mois en cours, un mois en entreprise. "Les semaines sont très chargées, explique-t-elle, que ce soit à l’école ou en entreprise. En outre, revenir à un emploi du temps très cadré en BTS après l’université a été un peu dur. Plus dur finalement qu’entre le lycée et la fac ! J’ai huit heures de cours par jour, cinq jours par semaine." Les déplacements peuvent également être fatigants. J’habite à Paris. Pour venir en cours, je prends le RER A et le bus tous les jours."

Ce qui change par rapport au lycée ?

"Les projets !, s’exclame Henriette. En BTS, on en fait beaucoup, c’est ce qui me plaît." (voir les vidéos). La jeune femme apprécie également le fait de pouvoir les mener en équipe. "On travaille beaucoup avec les élèves des autres options. Cette année, on a dû faire un court métrage en duo avec un élève de l’option son. La consigne : réaliser un film sur un lieu." En BTS, certains cours sont communs aux différentes options, comme culture audiovisuelle et artistique ou encore anglais. "Ce qui est également très intéressant, c’est que l’on peut emprunter du matériel pour nos projets personnels, ajoute Henriette. Grâce à cela, nous avons pu, avec des camarades en son et en gestion de production, participer au Nikon Film Festival." Des initiatives personnelles saluées par les professeurs. "Ils nous conseillent et nous encouragent à faire cela. Cela peut nous ouvrir des portes."

Et après ?

Le souhait d'Henriette ? Monter des longs métrages. Pour cela, elle souhaite tenter les concours de la Fémis et de l’Insas à Bruxelles après son BTS. "J’ai déjà passé le concours de la Fémis avant d’entrer en BTS, mais je ne l’ai pas eu." Si poursuivre ses études après le BTS comme Henriette est possible (notamment en licence professionnelle ou en école), certains choisissent d’intégrer le monde du travail une fois diplômés, et exercent notamment comme assistant monteur dans différents secteurs.


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