Ma première année en...

BTSA gestion et protection de la nature

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Elyne et Damien, 19 et 20 ans, ont en commun de s’intéresser à l’environnement. Motivation qui les a poussés à préparer le BTS agricole GPN (gestion et protection de la nature). Internes au Chep, un lycée des Yvelines, ils évoluent au cœur d'un parc arboré situé en vallée de Chevreuse. Retour sur leur parcours en 1re année.

Pourquoi avoir choisir le BTSA GPN ?

En terminale scientifique, Elyne a su qu'elle ne voulait pas entrer à l'université mais plutôt s'orienter vers des études courtes. "J'ai fait des recherches sur Internet sur les BTS et j'ai choisi le GPN qui correspond à mon intérêt pour l'environnement." Damien, lui, est titulaire d'un bac professionnel GMNF (gestion des milieux naturels et de la faune) qu'il a obtenu au Chep déjà. "Je viens d'un milieu rural et je suis chasseur et pêcheur depuis l'enfance. J'ai toujours eu un attrait pour la nature et la protection de l'environnement, avec l'idée au départ de travailler pour une fédération de chasse. Ce BTS était logique car dans la continuité de mon bac professionnel."

Ce qui change par rapport à la terminale ?

"Il y a beaucoup de cours professionnels et de pratique", constate Elyne qui était plus habituée aux cours théoriques au lycée. "Par rapport à une terminale professionnelle, il faut faire la démarche de se documenter et d'approfondir les sujets de cours. Cela demande plus de travail personnel, plus d'autonomie", ajoute Damien.

Quels sont les enseignements nouveaux ?

Pour Elyne, c’est la découverte de l'animation et de la communication, du génie écologique, du droit de l'environnement et de la botanique. Damien avait déjà suivi des cours de génie écologique ou de reconnaissance des végétaux en bac pro GMNF. "Mais l'enseignement en BTS aborde ces différentes matières de façon bien plus poussée", explique-t-il .

Un exemple de travaux pratiques ?

Les élèves apprennent notamment à calculer un indice biologique global normalisé. "À partir d'un prélèvement d'eau réalisé sur la rivière, cela consiste à donner une note à un cours d'eau selon des critères prédéfinis. On va ensuite utiliser ce prélèvement en laboratoire afin d'étudier les espèces d'invertébrés présentes", explique Damien.

Comment se passent les stages ?

Damien a suivi 4 semaines de stage en novembre au sein d'une fédération de chasse près d’Évreux. "J'ai participé à la plantation de haies, permettant au gibier de plaine de s'abriter." Son stage d'été de 6 semaines, il le fait à l'Office français de la biodiversité en Savoie, auprès d’un technicien réalisant des missions de police de l'environnement et de recherche scientifique. "Je suis parti toute une semaine en alpage pour suivre l'évolution des populations de chamois." De son côté, Elyne effectue son premier stage au sein de l'association NaturEssonne en février, avec un sujet portant sur les amphibiens. En août, elle participe à l'animation au sein d'une ferme pédagogique comprenant un jardin écologique dans le Var. "Je recevais des familles ou des groupes d'enfants en centres périscolaires, pour les sensibiliser à l'environnement et au traitement des déchets."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Pour Damien, il s'agit des 4 heures de mathématiques statistiques et financières par semaine, qu'ils trouvent compliquées. Réponse autre pour Elyne : "Au départ, je n'étais pas toujours à l'aise sur le terrain lors des TP, contrairement à ceux issus du bac pro qui ont plus de pratique. J'avais moins de compétences techniques en génie écologique." Depuis, l'étudiante a bien progressé en pratique.

Et après ?

Damien, plus à l'aise à l'oral grâce aux animations effectuées, projette de tenter le concours de technicien de l'environnement de l'Office français de la biodiversité. Il envisage également de poursuivre en licence professionnelle en gestion et aménagement durable des espaces et des ressources. Elyne pense aussi à une licence professionnelle ou alors au Service civique.

Lors du voyage d'intégration en Baie de Somme, Elyne observe les phoques veaux marins à la longue-vue.

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En début d'année, un TP initie les étudiants à la manipulation d'appareils utilisés sur des chantiers, comme la tronçonneuse ou la débroussailleuse

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Le cours de La Maltorne, une rivière des Yvelines s'est envasé. Les BTS GPN participent à sa réhabilitation dans le cadre d’un projet tutoré.

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Sur la rivière, Damien endosse le rôle de chef de chantier. Il doit répartir les tâches parmi les autres étudiants.

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Les élèves apportent des pierres pour créer une zone phyto-épuratrice et rendre le cours de la rivière moins rectiligne en consolidant les berges.

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Retirer les branchages accumulés dans la rivière fait partie du travail pour améliorer son débit naturel.

Elyne présente sa filière de formation sur un salon destiné à des étudiants.

Lors de son stage en Savoie, Damien a participé à une étude sur les chamois. La capture à des fins scientifiques permet de leur poser des colliers GPS.


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