Ma première année en...

BTS édition

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Apprendre à gérer les étapes de la réalisation et de la gestion d’un livre (papier ou numérique), c’est l’objectif du BTS édition. À 22 ans, Marine a choisi de suivre cette formation à l’Asfored, seul établissement à le proposer en apprentissage. Élève de 2e année, elle revient pour nous sur ce diplôme, qui mène au métier de technicien de fabrication.

Pourquoi avoir choisi ce BTS ?

Après un bac L et une licence en art et multimédia préparé à l’université Paris Est Marne-la-Vallée, Marine a décidé d’entrer en BTS édition. "J’ai toujours aimé "l’objet" livre. Je voulais apprendre à le fabriquer." La jeune femme se renseigne sur le BTS édition, et choisit de postuler à l’Asfored. "La structure avait une bonne réputation, et ouvrait des portes dans l’édition. L’apprentissage était également proposé. C’était important pour moi de pouvoir mettre en pratique ce que j’allais apprendre." La jeune femme postule, et est admise. "En licence, j’ai effectué un stage dans une maison d’édition numérique. Cela a été un atout lors de la sélection."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Il y a beaucoup de mathématiques, et j’ai un profil plutôt littéraire, témoigne Marine. Au début, j’étais un peu perdue… En entrant en BTS, je ne m’imaginais pas faire autant de calculs, mais c’est indispensable en fabrication, pour prévoir les besoins en papier pour une publication notamment." Cet après-midi, Marine s’attelle à un exercice d’imposition (montage des pages d'un document avant le lancement de l'impression). Elle doit calculer combien de pages il est possible de mettre dans la feuille d’impression. "Il faut également connaître les termes techniques. La 1re année sert à nous familiariser avec tous les termes spécifiques du monde de l’édition."

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

Marine effectue son apprentissage à la Fédération française de la randonnée pédestre. Là-bas, elle est apprentie maquettiste. "Mon maître d’apprentissage est fabricant. Je le relaie quand il n’est pas là." La jeune femme passe trois jours en entreprise et deux jours en cours. "Au début, c’est un peu compliqué de conjuguer vie professionnelle et vie scolaire. Il y a un rythme à trouver. Il faut s’organiser, être très rigoureux, et apprendre ses leçons régulièrement." En rentrant du travail, Marine a des devoirs à faire. "Les professeurs ne nous surchargent pas, car ils savent que nous devons jongler entre deux activités !" Le week-end, elle est occupée par son projet professionnel. "En BTS, nous avons deux ans pour concevoir un livre. Nous devons choisir le sujet et penser à toutes les étapes d’élaboration (coût, faisabilité technique, choix des prestataires, des fournisseurs etc.)." La jeune femme travaille sur un ouvrage autour de l’éducation des chiens, mais n’en dira pas davantage, car elle souhaite vendre son projet en sortant du BTS !

Ce qui change par rapport à la terminale ?

"En licence, il y a 25 heures de cours. En BTS, 35 ! Au CFA, nous sommes très encadrés, c’est un peu déroutant au début, mais dans le bon sens." La jeune femme apprécie l’écoute des professeurs, qui la conseillent pendant l’année. "Les professeurs sont tous des professionnels en exercice. Ils nous parlent de cas concrets, qu’ils ont rencontrés dans leur carrière. Cela nous permet de nous imprégner du métier." En tant qu’apprentie, Marine est à la fois étudiante et professionnelle de l’édition. "J’ai des responsabilités et des devoirs. Je dois être opérationnelle en entreprise et en cours."

Son avis sur le BTS ?

"La formation est intense et très intéressante, on ne voit pas le temps passer !" Marine apprécie la diversité des enseignements. "Nous apprenons la fabrication, la maquette et la PAO (publication assistée par ordinateur), la comptabilité et l’économie sont deux matières que j’apprécie moins, mais c’est indispensable dans le métier !"

Et après ?

Marine hésite encore. "Je suis en pleine réflexion. Je peux soit arrêter après le BTS et travailler comme technicienne de fabrication, soit postuler directement en master, car j’ai déjà une licence." Le master qui intéresse la jeune femme est proposé par l’Asfored, en partenariat avec l’université Paris Sorbonne et a pour spécialité la création éditoriale multisupport. "Cela me permettrait d’exercer comme secrétaire d’édition, et pourquoi pas devenir éditrice par la suite."

Aujourd'hui, Marine a un cours de fabrication.

Au programme : un exercice d'imposition.

L'imposition consiste à placer sur une grande feuille les pages d'un ouvrage, afin d'obtenir un cahier lors de son pliage.

Au tableau, Marine réalise un tracé d'imposition.

La professeure montre une feuille d'impression et le livre final.

Les chiffres occupent une place importante dans la formation.

Marine et une camarade doivent réaliser un schéma pour détailler les étapes de l'élaboration d'un livre, en partant du projet de l'éditeur.

L'organigramme de production d'un livre.