Ma première année en...

BTS fonderie

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Le BTS Fonderie est une formation qui marie savoir-faire ancestral et outils numériques, rigueur scientifique et esprit créatif. Cerise sur le gâteau : il y a plus d'offres d’emploi que de jeunes formés. Cloé, Antoine et leurs camarades sont en 2e année de BTS Fonderie. Ils reviennent sur leur 1re année de formation, au lycée Marie-Curie de Nogent-sur-Oise.

Pourquoi ce choix du BTS Fonderie ?

"Ce que j'aime, c'est créer. Dès le premier cours, le procédé m'a plu : créer le moule, couler l'alliage, sortir la pièce, la traiter pour lui donner un bel état de surface, voir le résultat final…, explique Romain. Lors des coulées, la vision de l'alliage rougeoyant est vraiment fascinante".

Pour se faire une idée, les étudiants conseillent de se rendre aux journées portes ouvertes organisées par les établissements.

À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?

En BTS, il y environ 30 heures de cours par semaine, dont 20 heures de sciences et technologies industrielles. "Nous avons des matières générales et des cours propres à la fonderie comme l'étude des outillages, la mécanique des pièces moulées… On aborde aussi la gestion de production avec le coût des pièces, les délais de fabrication… Les TP (travaux pratiques), dans l'atelier fonderie du lycée, nous permettent d'appliquer la théorie", détaille Cloé. Les matières générales comme les mathématiques et la physique-chimie sont appliquées aux métaux.

Ce qui change par rapport à la terminale ?

"On travaille en binôme, avec une activité différente à réaliser : faire une étude de moulage, réaliser une pièce, organiser une fusion de fonte, analyser au laboratoire le sable de moulage ou la structure de l'alliage de la pièce moulée…", explique la jeune femme. Chaque binôme réalise ces tâches à tour de rôle pour se former à tenir tous les postes que l'on trouve dans une fonderie : études et méthodes, production, qualité… Les TP préparent les étudiants à réaliser des thèmes.

En fin de 1re année, les étudiants travaillent sur des mini-thèmes, comme la réalisation d'une médaille commandée par une association consacrée à François 1er. "Cela nous permet de suivre toutes les étapes de la réalisation d'un projet : répondre au cahier des charges, choisir le procédé de fabrication le plus adapté, concevoir le moule, etc", explique Hugo. Les talents artistiques du jeune homme ont été mis à profit par leur professeur pour réaliser le modèle de la salamandre qui figure sur la pièce.

En 2e année, les étudiants réalisent un projet industriel en binôme présenté aux épreuves du BTS. Cloé et Antoine vont créer un étrier de frein pour une association de véhicules de collection.

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"En 1re année, en maths, c’était tendu", reconnaît Hugo, qui vient d'un bac L. Les calculs à effectuer en étude de moulage posent parfois des difficultés à certains étudiants mais rien d'insurmontable, avec du travail et de la motivation. Cloé trouve le cours d'anglais technique assez difficile mais "c'est une matière incontournable, car on peut travailler à l'étranger ou avec des interlocuteurs non francophones." En travaux pratiques, les étudiants commencent par du moulage main pour comprendre le principe du moulage. "On va du plus simple au plus complexe", précise Antoine.

Quel avis sur ce BTS ?

Pour Alexandre, l’un des meilleurs moments de la formation, "c'est la cloche en bronze que nous avons créée et coulée pour l'offrir aux secondes années, selon la tradition du lycée". "Les pièces que l'on a faites avant les vacances de Noël, se souvient Antoine. On peut choisir la pièce que l'on veut réaliser à partir des modèles proposés. J'ai réalisé un personnage en cire perdue. J'aime beaucoup le côté très minutieux de ce procédé qu'on retrouve dans la fonderie d'art et pour la réalisation de pièces de haute qualité, dans l'aéronautique, par exemple".

Comment se passent les stages ?  

Les étudiants ont effectué un stage de découverte dès la 1re année. Antoine et Cloé ont travaillé dans une fonderie d'art : "Nous avons produit des pièces, réalisé des moules en élastomère, élaboré des moules en plâtre et des alliages spécifiques".

Kilian était chez un fondeur de pièces pour l'aéronautique. "J'ai été amené à travailler sur la définition des modèles 3D de pièces de fonderie et sur les simulations de coulées et de refroidissement, explique le jeune homme. Et ceci afin de valider le process préalablement défini pour garantir les caractéristiques attendues par le client."


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