Ma première année en...
En BTS analyses de biologie médicale au lycée parisien Pierre-Gilles de Gennes ENCPB, Lauryne et Julien se forment au métier de technicien de laboratoire médical. Au menu de leur 1re année : le plein de sciences de la vie, de nombreux travaux pratiques et activités technologiques et plusieurs semaines de stage. Diagnostic.
Pourquoi avoir choisi le BTS analyses de biologie médicale ?
Lauryne a toujours été attirée par les sciences et voulait entrer en médecine. Mais avec un niveau trop juste en mathématiques, son professeur principal lui conseille le bac STL.Réaliser et interpréter des analyses, c’est aussi aider les patients
, justifie-t-elle. Julien, qui a fait un bac général avec spécialités scientifiques, se réoriente lui en BTS analyses de biologie médicale après 1 an de PASS (parcours d'accès spécifique santé), qu’il juge trop théorique. Je m’épanouis, la formation est plus pratique et plus professionnalisante
.
À quel rythme de travail a-t-il fallu s’acclimater ?
Pour Julien, le rythme est un peu comme au lycée. On peut toutefois avoir trois évaluations le même jour
. Il a d'emblée plongé dans la pratique : "Le premier jour, j'ai démarré avec un TP de 4 heures en biochimie. Il fallait déterminer la bonne dose de colorant dans un bain de bouche. On ne voit pas le temps passer." De son côté, Lauryne, pour qui la plupart des manipulations en laboratoire ont été acquises en bac STL, trouve la charge de travail gérable, entre 30 minutes et 1 heure de révision chaque soir en semaine, le samedi matin en plus.
Ce qui change par rapport à la terminale ?
"Toutes les matières sont liées, autour des analyses médicales : la biochimie, la microbiologie, l’anatomie et la cytologie pathologiques", analyse Julien. Lauryne, elle, est un peu déboussolée par le bâtiment parisien de 15 étages. "J’étais un peu perdue au départ !" Elle découvre de nouvelles matières comme l’hématologie (analyse des cellules sanguines) et l’immunologie (recherche et dosage d’anticorps liés à une maladie). Place aussi aux TD (travaux dirigés) et aux activités technologiques au laboratoire, en demi-groupe. "On est très encadrés dès le début par des professeurs bienveillants à qui on peut poser des questions dans une ambiance rassurante", constatent-ils tous deux, regroupés en classe d'une trentaine d'étudiants.
Quelles sont vos matières préférées ?
"Toutes, dès lors qu’il faut manipuler !" répond Lauryne, qui avoue rencontrer quelques difficultés de mémorisation et de concentration pour l’enseignement théorique. Elle préfère de loin prendre en charge des prélèvements biologiques (sang, urines, selles, biopsies…), rechercher les germes et les observer au microscope avant diagnostic. Tous deux s’accordent pour dire que l’immunologie est une matière assez difficile et technique car elle nécessite de connaître les différents composants du système immunitaire. Julien apprécie la matière "connaissance du milieu professionnel", qui prépare le technicien à la déontologie, aux normes et à la qualité qui s’appliquent au système de santé français.
Quelle expérience tirez-vous du stage en laboratoire ?
La période que Julien a effectuée à l'Institut d'histopathologie de Malakoff lui a permis de trouver sa voie : l’anatomopathologie. Cette spécialité consiste à examiner les organes, les tissus ou les cellules, pour repérer et analyser des anomalies liées à une maladie. "Les organes, les boyaux, l’anatomie du corps humain, c’est ce qui m’intéresse. Cela demande de la rigueur car c’est la vie du patient qui est en jeu. Je dois faire les choses bien." Lauryne découvre le travail sur automate au service microbiologie d’un laboratoire hospitalier. Sa mission : la recherche de germes dans le sang. "Le service est automatisé à 75 %, mais on doit savoir faire la même chose que la machine, au cas où elle tomberait en panne."
Un conseil ?
Entrer en BTS analyses de biologie médicale, c'est rejoindre le milieu les laboratoires d'analyse et leurs technologies. Les deux étudiants, comme leurs enseignants, conseillent de s'interroger sur ses motivations. Il faut aimer observer au microscope, interpréter des résultats et être rigoureux au regard de la traçabilité, de la gestion des risques et du respect du secret professionnel.
Et après ?
L'objectif pour Julien est de trouver un premier emploi. "J’envisage de faire une carrière dans l’armée dans un service de santé ou d’exercer comme technicien macroscopiste en anatomie pathologique." Lauryne souhaite continuer en licence pro de microbiologie. "Je me vois travailler dans un hôpital", projette-t-elle.