Ma première année en...

BTS assistance technique d'ingénieur

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Chineze et Yoan sont en 1re année de BTS ATI (assistance technique d’ingénieur), une formation polyvalente pluri-technique. Venant d’horizons différents, ils se rejoignent dans leurs goûts pour les activités pratiques et techniques. Rencontre avec les étudiants au lycée Guillaume Apollinaire à Nice, seul établissement du département des Alpes-Maritimes à délivrer cette formation.

Pourquoi avoir choisi ce BTS ?

Chineze a un parcours scolaire atypique. Bonne élève de 1re STMG, elle sentait cependant qu’elle n’avait pas suivi la bonne voie. Elle est attirée par le domaine technique, "mais quand on est une fille, on hésite davantage à suivre cette filière". Elle passe alors une journée d’immersion en 1re STI2D. " À la fin des cours, je me suis dit que c’était vraiment ce que je voulais faire. J’ai donc redoublé dans cette section et obtenu mon bac STI2D avec mention bien. J’ai même tenté par la suite une classe prépa, mais je n’étais pas assez mûre et au bout de quelques semaines, j’ai bifurqué vers le BTS ATI."

Quant à Yoan, il vient d’un bac pro Électrotechnique, énergie, équipements communicants (devenu Métiers de l’énergie et de ses environnements connectés). "Je ne voulais pas me spécialiser trop tôt. J’ai donc choisi ce BTS pour élargir mes compétences. J’ai déjà pas mal de connaissances dans le domaine de l’électricité et je voulais en acquérir dans d’autres domaines techniques."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Chineze rencontrait déjà quelques difficultés en mathématiques l’an dernier. "Si j’ai un conseil à donner à un élève de terminale, c’est de consolider toutes ses bases et de combler ses lacunes car les points faibles ne disparaissent pas par enchantement ! Avec les matières nouvelles à travailler, ces difficultés peuvent même croître. Mais j’ai beaucoup progressé depuis la rentrée."

Yoan se sent à l’aise dans les travaux pratiques grâce à son bac professionnel : "la gestion de projet, je connais un peu, j’ai déjà fait un projet de A à Z avec un cahier des charges à tenir", mais il l’est moins dans les matières générales. "Si je peux installer et câbler une alarme incendie, ce que ne savent pas faire les bacs généraux ou technologiques, j’avoue qu’en maths ou en physique, il me faut redoubler d’efforts pour me mettre à niveau. Je dois désormais travailler chez moi alors que je n’y étais pas habitué. Cela a été dur au début, mais c’est une discipline à acquérir !"

Quel est le rythme de travail ?

Il y a 34 heures de cours par semaine : les cours théoriques alternent avec les travaux pratiques en atelier et un stage de 8 semaines est prévu en fin d’année. Pour Chineze, le rythme de travail est sensiblement le même qu’au lycée alors que pour Yoan, il est plus soutenu.

Si ce BTS leur laisse du temps libre, tous deux insistent sur la nécessité de travailler un peu le soir, entre une demi-heure et une heure pour revoir les cours et les notions acquises. "Et puis, en travaillant en mode projet, on apprend à s’organiser, à anticiper. On gagne en autonomie", s’accordent-ils à dire.

Ce qui change par rapport à la terminale ?

Chineze a découvert de nombreuses matières qu’elle avait peu ou pas abordées en STI2D option énergie environnement comme l’électricité, la mécanique, l’électrotechnique, l’informatique industrielle, la bureautique, l’économie et la gestion d’entreprise ou l’organisation industrielle, "matière essentielle dans ce BTS où l’on approfondit beaucoup la notion de travail en projet : analyser des données, proposer des solutions, organiser le travail, planifier, assurer le suivi. J’ai l’impression d’être davantage dans le concret et de voir les perspectives professionnelles qui s’ouvrent à moi."

Pour Yoan, c’est la polyvalence surtout qu’il découvre avec des horaires à peu près équivalents dans toutes les matières. "J’étais spécialisé dans un domaine et ce BTS m’ouvre d’autres portes." Il ne s’attendait pas à avoir 3 heures hebdomadaires de français, mais il reconnaît que "dans la gestion d’équipe, les échanges et la communication sont importants. Il faut aussi rédiger des compte-rendus et des rapports, consigner les procédures…"

Quels projets ensuite ?

Chineze poursuit son rêve de devenir ingénieure. "Je sais très bien ce que je veux faire après ce BTS : intégrer une prépa ATS Ingénierie industrielle pour une école d’ingénieurs dans la prévention des risques, environnement."

Le projet de Yoan s’oriente vers une licence professionnelle dans le domaine des énergies renouvelables ou dans l’organisation industrielle. "Mais si je ne suis pas pris, je pense trouver un emploi. Avec ce BTS, je peux travailler dans tous les secteurs industriels, pour assister un ingénieur ou un chef de service dans la gestion de projets avec la préparation de réunions, la réalisation de synthèses, la rédaction de documents techniques. Je peux aussi réaliser de petites expertises techniques électriques ou mécaniques pour rationaliser des processus, améliorer des cadences de production, organiser et mettre en œuvre la maintenance ou préparer un protocole de certification, par exemple."