Ma première année en...

BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle

Image d'illustration, crédit photo ci-après

À 19 ans, Valentin prépare un BTS Conception et réalisation en chaudronnerie industrielle au Lycée Léonard de Vinci à Soissons. Ce qu'il aime : concevoir et fabriquer une pièce de A à Z, une passion qui le motive à créer sa propre entreprise. Zoom sur cette formation offrant de réels débouchés.

Pourquoi avoir choisi de poursuivre des études en BTS ?

"Avec mon BTS, j'aurai plus de compétences, ce qui me permettra d'avoir un meilleur statut et un meilleur salaire, affirme Valentin. Pour moi, obtenir ce diplôme, ça reste un prestige et ça force le respect, car peu de chaudronniers possèdent un BTS". Son projet personnel est de monter son entreprise : "le BTS va m'apporter un éventail de connaissances pour savoir gérer ma boîte. Et puis cette formation m'apprend à réfléchir encore plus, à me poser beaucoup de questions, à développer mon esprit logique et mon bon sens".

Ce qui change par rapport à la terminale ?

Le BTS est beaucoup plus théorique que le bac pro. Le niveau est élevé dans les matières générales et technologiques. Valentin raconte un projet d’envergure auquel sa classe a participé :"en 1re année de BTS, j'ai beaucoup aimé travailler sur "le chemin de mémoire" de Soissons : deux rails de chemin de fer posés à la verticale, ornés de panneaux qui commémorent les victimes de la déportation de la seconde Guerre mondiale". On est loin du travail d'usine traditionnel qu'on pourrait imaginer en chaudronnerie. Selon Valentin, ce projet était technique et artistique. "Il est installé sur une allée piétonne de Soissons, et c'est sympa de voir des gens admirer ce qu'on a créé", raconte-t-il.

Comment se passe le stage ?

En BTS, le stage dure 8 semaines d'affilées, en fin de 1re année. "J’ai travaillé avec un artisan spécialisé en métallerie. Si l'on est capable de montrer son envie et sa motivation, c'est facile de trouver un stage en chaudronnerie : ici, il y a 3 fois plus d'entreprises que d'étudiants de BTS CRCI", raconte Valentin. Lors de ce stage, il a découpé, percé, soudé et créé de belles pièces uniques : des portails, du mobilier, des escaliers… "Ce que j'aime, dit le jeune homme, c'est savoir travailler sur toutes les machines, concevoir et fabriquer ma pièce de A à Z." Et voir le client satisfait à la fin. "Ça fait plaisir, et c'est important."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

"Moi, ce sont les maths qui m'ont posé problème, explique-t-il. Je n'ai pas eu de remise à niveau dans les matières générales en arrivant en BTS, alors que mes camarades qui viennent de bac S ou STI2D ont eu une remise à niveau dans les matières professionnelles". Il s’est accroché et arrive maintenant à 10 de moyenne en maths. "Si j'avais su, j'aurais mieux suivi mes cours de maths au collège et au lycée, j'aurais eu moins de lacunes", dit-il.

Des conseils pour réussir dans cette voie ?

Selon Valentin, il y a du travail personnel à fournir : "je ne suis pas un féru de travail, mais je relis beaucoup mes cours pour revoir ce que je n'ai pas compris. " Le principal pour lui, c'est surtout d'écouter en cours et de prendre des notes. "Il faut participer, conseille-t-il, quitte à se tromper… et demander des exercices supplémentaires, parce qu'on apprend en s'entraînant. " Il ne faut pas avoir peur de poser des questions aux profs, "surtout qu'on est adultes maintenant ! ", poursuit-il. Il faut aussi savoir travailler en équipe, écouter les autres, surtout les anciens. "Ce qu'on nous demande en BTS, c'est d'avoir une démarche de réflexion", dit Valentin.

Et après ?

"Grâce à mon stage, il y a de fortes chances pour que l'artisan m'embauche à la sortie de mon BTS. D'autres entreprises du Soissonnais cherchent actuellement à embaucher 12 chaudronniers. Il y a du travail !, affirme-t-il. On peut aussi continuer ses études en licence professionnelle, en école d'ingénieurs, en Institut de soudure… Valentin a envie de s'insérer sur le marché du travail et de gagner sa vie. "Je veux économiser pour monter mon entreprise. J'ai ce projet avec un camarade de classe : on va travailler dur pour lancer l'entreprise et la stabiliser. J'ai plein d'idées et je veux aller au bout de ce projet !", conclu-t-il.


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