Ma première année en...

BTSA gestion forestière

Image d'illustration, crédit photo ci-après

Savoir gérer une forêt ne s'improvise pas. Pour s’y former, Théo prépare le BTS agricole gestion forestière au lycée Les Barres, dans le Loiret (45). Les élèves évoluent dans un cadre grandeur nature, au cœur d'un arboretum comprenant plusieurs milliers d'espèces d'arbres. Théo témoigne sur ses débuts enthousiastes en formation.

Pourquoi avoir choisi le BTSA gestion forestière ?

Théo, qui a grandi en Loire-Atlantique où sa mère est éleveuse de volailles, a toujours été attiré par le monde agricole. "Suite à des échanges sur la permaculture avec une personne de mon entourage, j’ai commencé à m'intéresser à l'agroforesterie, c'est-à-dire l’association des arbres et des cultures sur une même parcelle. J’avais l'idée de devenir exploitant agricole, mais avec une formation plurielle." Après son bac général, il prévoit donc de préparer le BTSA gestion forestière, puis un autre BTSA par la suite. "C’est lors d’un salon de l'Agriculture qu’un technicien de l'ONF (Office national des forêts) m'a conseillé l’École des Barres."

Ce qui change par rapport à la terminale ?

D'abord le rythme : "Dans l'établissement, tous les cours durent systématiquement 2 heures​, ce qui demande davantage de concentration. Il faut être attentif plus longtemps et la charge de travail demandée est plus importante." Côté quotidien, c'est le changement complet pour Théo, puisqu'il a quitté sa famille et sa région pour intégrer l'internat. Sur place, les élèves évoluent dans un domaine rassemblant un centre de recherche, l’Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), ainsi qu'un arboretum.

Quels sont les nouveaux enseignements ?

"Le BTSA comprend des cours de botanique, où l’on apprend par exemple à reconnaître les essences forestières", explique Théo qui n’avait plus fait de SVT depuis la 2de. L'enseignement technique porte notamment sur la pédologie, c'est-à-dire l'observation des couches du sol. Cela commence par l'analyse de l'humus composé de matière organique, des feuilles mortes majoritairement. Puis vient l'analyse des couches minérales du sol. "On doit aussi connaître les spécificités de l'argile, du sable, du limon et les différentes quantités d'eau qu'ils retiennent dans le sol. Cela impacte la croissance des arbres."

Un exemple de travaux pratiques ?

Dans le cadre des TP de dendrométrie, il s'agit de mesurer les arbres, en hauteur, en diamètre, et d'étudier leur structure et leur agencement au sein d'un même peuplement. "Ces mesures et observations permettent d'établir un diagnostic, pour orienter les actions et gérer la forêt de manière durable", indique Théo. Au menu également, le martelage, c'est-à-dire le choix, après analyse, des arbres prêts pour la prochaine coupe. "Nous réalisons des marquages pour les désigner."

Comment se passent les stages ?

Le stage dure 12 semaines : le plus souvent 8 semaines en fin de 1re année et 4 semaines en octobre-novembre de la 2e année. Théo a fait son stage dans la Sarthe, dans l'une des plus grandes coopératives forestière, Alliance Forêt Bois, qui gère de nombreuses forêts privées en France. "Mon maître de stage était un technicien, gestionnaire forestier. J'ai beaucoup appris sur le travail de conseil, la gestion et sur la sylviculture. J'ai abordé tous les aspects du métier."

Quelles sont les difficultés rencontrées ?

Pour Théo, c’est trouver un stage qui n’a pas été facile et sa recherche s’est étalée de novembre à mars. "J'ai envoyé une quinzaine de CV mais certains étudiants de ma classe ont dû en envoyer beaucoup plus. Je conseille de s'y mettre dès que les professeurs le demandent !", témoigne-t-il. Si le stage commence en mai, il est recommandé de rédiger son CV et sa lettre de motivation dès la rentrée.

Et après ?

Durant le BTSA, le premier projet de Théo d’être agriculteur a changé. "Un professeur m'a communiqué sa passion et je suis devenu un inconditionnel de la forêt !" Théo envisage donc de continuer des études en école d'ingénieurs en gestion forestière. "En 2e année, j'ai passé le concours Agro-véto réservé à la voie de l'apprentissage et je suis admis à Bordeaux Sciences Agro."

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La botanique est une discipline technique importante de ce BTSA. Savoir reconnaître les arbres de la forêt française est évidemment indispensable.

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Les plantes de sous-bois et les mousses apportent des indications sur le sol et aident à déterminer quelles essences d'arbres peuvent être plantées.

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En classe, les élèves font des mathématiques et utilisent les logiciels de SIG (système d'information géographique) pour modéliser la forêt.

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Les élèves réalisent le plan simple de gestion pour des parcelles du domaine. Ils déterminent par exemple la quantité d’arbres à récolter selon leur diamètre.

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Tom réalise un carottage à l'aide d'une tarière, alors qu'Alexandre étudie l'humus en surface, à la pelle. Examiner le sol permet de déterminer sa fertilité.

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Louis examine le sol pour savoir s'il est sableux, limoneux ou argileux. Ces prélèvements ont lieu à différents endroits et à différentes profondeurs.

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Deux instruments sont ici utilisés pour connaître la hauteur d'un arbre : la mire, qui est positionnée directement sur l'arbre, et le dendromètre.

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Tom utilise un compas forestier pour mesurer le diamètre. Après la coupe, le prix du bois varie selon son diamètre, son essence et sa qualité.